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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 mars 2008
Encore un Cronenberg coriace à comprendre et à suivre tout au long de la trame. Entre le délire, les hallucinations et la réalité, le chemin est dure pour s'y retrouver. mais quant on est au bout de la voie, force est constaté que cela reste encore un excellent film que David à encore pondu...
Le Festin Nu est le film de Cronenberg dans lequel toutes les obsessions du réalisateur de Toronto atteignent un paroxysme indescriptible. Le cinéaste adapte le roman éponyme de William Burroughs, oeuvre phare de la Beat Generation qu'il me tarde de lire. C'était un pari risqué, le livre étant réputé inadaptable...Mais Le Festin Nu de Cronenberg est d'une richesse incroyable , aussi bien formelle que scénaristique. On ne comprend pas tout, on ressent, on voyage : c'est le premier véritable trip de l'histoire du 7eme Art. C'est également le meilleur film sur la créativité et sur le syndrôme de la page blanche. C'est l'histoire de l'écrivain junkie William Lee ( qui est j'imagine l'alter ego de Burroughs ), personnage en proie à des hallucinations surréalistes lui dictant des missions néfastes. Les effets spéciaux du Festin Nu figurent parmi les plus impressionnants de l'histoire du cinéma : la métamorphose de la machine à écrire en insecte est bouleversante, sorte d'allégorie de la destruction sociale de William Lee ( l'écrivain meurt dans une certaine mesure, mais le junkie demeure, enfermé dans sa nausée intérieure ). Cette destruction sociale est totale, puisqu'il perdra sa femme et ses deux amis en plus de sa profession d'origine : écrivain ( je parle de profession d'origine puisqu'au début du film, Bill Lee extermine les cafards pour gagner sa vie, ou plutôt pour la perdre ! ). Quant à la destruction mentale du protagoniste, elle est l'évidence même, quand bien même il n'est pas encore sujet à des visions : " Exterminez toute pensée rationnelle ", dit-il à ses deux amis au début du film. Un chef d'oeuvre de complexité, une claque visuelle, bref : une oeuvre d'Art. Et puis un cul n'a jamais été aussi poétiquement incorrect. Amis cinéphiles, régalez vous !
On disait ce roman inadaptable. Personnellement je ne jugerai pas puisque je ne l’ai pas lu. Je ne retiens que la claque phénoménale que m’a refilé ce film. Pour moi, ce « Festin nu » c’est une incroyable démonstration de talent de Cronenberg qui, par un jeu admirable entre folie pure et délire savamment construit, parvient à reconstituer avec brio l’univers de l’écriture, et même plus, de la création. Un de ses grands chefs d’œuvre. Un film à douze étoiles.
David "Spider" Cronenberg adapte l'inadaptable roman de Burroughs (qui, malgré toute l'affection que j'éprouve envers ce type, ne m'avait pas emballé. Burroughs était tellement entamé qu'il avait oublié d'avoir écrit ce roman, n'est-ce pas dingue ?). "Le Festin nu" est un véritable délire psychologique qui aura sûrement inspiré Terry Gilliam pour son excellent "Las Vegas Parano". Cronenberg nous plonge dans l'esprit dégligué et cassé de Bill Lee (joué par un putain de Peter Weller) tout en restant sobre et sans nous gaver d'effets esthetiques plus ou moins mange-boules à la "Requiem for a Dream".
Quand on a l'ambition d'adapter l'oeuvre majeure de W. Burroughs, il faut bien se dire deux choses : d'une, vue l'immensité de l'entreprise et le vertige scénaristique qui s'en émane, il ne faut pas en perdre le Nord pour autant, quitte à supprimer ici ou là quelques bribes de la trame originale. De deux, il faut s'attendre à dérouter, à choquer le puritanisme ambiant issu de tout bord, quitte à faire un énorme bide au box-office. Cette oeuvre cinématographique à part entière a pour principal attrait de nous dévoiler une nouvelle facette du roman, plus sondable et symbolique. A quand l'adaptation de "La Machine Molle" ou du "Junky" tant qu'on y est ? Ou bien celle de bouquins tirés d'auteurs de cette même Beat Generation ? Un H. Miller, un J. Kerouac ou encore un A. Ginsberg, est-ce envisageable ?
Ce film est très bon. Mais pour comprendre cela, il faut aller au second degré. Si on se limite au premier degré, c'est une histoire de drogue, de sexe, et de meurtre. Pour moi, il décrit en fait la difficulté du travail de création artistique : se plonger en soi-même pour en faire sortir l'oeuvre, aller au delà de ses propres limites pour atteindre celles de l'oeuvre, être prêt à se laisser emporter par l'oeuvre, devenir le serviteur de l'oeuvre, et finalement accepter de la voir s'achever. Tout dans ce film est autour du symbolisme. J'adore !
Daprès les spécialistes, adapter au cinéma luvre littéraire de William Burroughs se révélait pratiquement impossible. Nayant pas lu le livre, je ne ne peux donner mon avis sur la réussite de ladaptation mais daprès mes informations David Cronenberg aurait apporté de nombreux éléments dans le film comme par exemple lidée des machines à écrire vivantes. Le Festin nu est assez déstabilisant à suivre puisquil nous plonge dans les hallucinations de limaginaire dun écrivain junkie qui poussé par sa machine à écrire doit déjouer un mystérieux complot. Le film traite donc de différentes perception de la réalité et opère à de nombreux changements de point de vue pour dissocier la réalité de lécrivain des ses différentes hallucinations. Nous sommes ainsi dans un univers totalement étrange et loin du réel où sintroduit des créatures visqueuses. Le film possède quelque part un côté Lynchéen puisque lhistoire se passe dans linconscient de lécrivain et comme il part dans plusieurs directions il faut plusieurs visionnages pour en saisir toute les subtilités. Hallucinant.
C'est l'histoire d'un exterminateur de cafard qui se dope à sa poudre anti cafard et qui est complètement défoncé et parano au point de croire qu'il a une mission que lui ont conférés des extra terrestres... A partir de ce synopsis on se dit "ouaw" ça va être bien barré donc excellent, mais non, c'est juste un même concept répété à intervalles réguliers. Cinq ou dix minutes de déambulation du protagoniste puis une rencontre du 3eme type; cinq ou dix minutes de déambulation, une rencontre etc... Voilà à quoi ce résume le film, que je n'ai pas eu la force de regarder jusqu'au bout car trop rébarbatif.
C'est pas beau ça hein?? Voilà un film qui laisse un grand sourire sur le visage. Il faut quasiment être aussi saoul ou drogué que Cronenberg ou Burroughs pour apprécier ce film à fond. "Naked Launch" est un trip avec des insectes, des machines à écrire et des personnages hors du commun. Ce n'est clairement pas un film pour tout le monde. Soyez hyper-averti avant de le voir. "Naked Launch" laisse perpelxe et comme le dit Nelson Muntz: "I can think of two things wrong with that title".
Un délire kafkaien jubilatoire et drole, à voir et à revoir, mais à ne pas mettre entre toute les mains. A recommander aux fans de cronenberg et de la beat generation...car en plus d'avoir reussi le pari d'adapter assez bien l'oeuvre de burroughs a l'ecran, le film reprend les preoccupations artistiques de cronenberg (sexualité, métamorphose etc). Par contre avis aux hermetiques : le film ne vous reconciliera pas avec le réalisateur...
Décidemment j'adhère totalement au style Cronenbergien. Encore une fois je n'ai (presque) rien à redire, mis à part peut être le rythme un peu lent vers le milieu du film. Mais il n'empêche: ce film, très proche de Videodrome, est une bombe. La photographie est encore une fois sublime (j'avais l'impression de me retrouver dans Le Procès de Kafka)et l'histoire toujours aussi torturée. En plus d'être cinéaste, Cronenberg est philosophe, le fond de ses films tournant tous autour des mêmes axes: le corps, le réel, le rationnel, l'art... Cette alliance si maitrisé entre la forme et le contenu dans les films de Cronenberg achèvent de faire de cet homme mon réalisateur fétiche. Merci Cronenberg.
Pas le meilleur Cronenberg mais un trip assez jubilatoire, très en phase avec les thèmes de prédilection du canadien génial. Adapté d'un roman qui paraissait inadaptable, on rentre dans un univers Kafkaïen pour un cauchemar éveillé.
Je n'ai pas compris le film. Ca m'ennuie. Scénario complètement barré (cf Burroughs) et, a priori incompréhensible. Des effets spéciaux risibles aujourd'hui. A reserver aux amateurs. Des acteurs en grande forme pour un film sans formes.
Un excellent film qui m'a procuré de belles sensations. Les effets spéciaux nous font littéralement plongés dans l'interzone, ce monde mystérieux où les machines à écrire sont des insectes qui parlent. Un grand bravo à Monique Mercure qui est une excellente actrice dans ce film.
Ce film est spécialement spécial, métaphoriquement incompréhensible, limite on se sent bête quand c'était fini. C'est l'adaptation d'un roman de William Burroughs, un des plus connu auteur de la beat generation. Il a du pas mal relarguer de produits dans ses veines quand il a écrit ce bouquin... C'est vraiment pas explicable, faut voir pour croire. J'ai trouvé ce film très beau, très esthétique, par les effets spéciaux, les couleurs, la subtilité... Impressionnée par l'acteur principal (Peter Weller) qui est géniallissime, joue parfaitement le mec anesthésié et hébété, tout c'que j'aime. Malheureusement, j'ai du mal à aimer un film quand je ne l'ai pas compris. Seulement après avoir lu des analyse que j'ai compris, pauvre de moi. Et c'est là que tu te dis que quand même, c'est lumineux mais que quand même, c'est pour les intelligents. Il faut connaître la vie de Burroughs, et aussi revoir le film une bonne vingtaine de fois pour commencer à comprendre. Mais l'ambiance est assez fascinante, quoi que parfois malsaine (je suis pas fan des cafards). Ah oui aussi, c'est assez drôle.