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GabbaGabbaHey
215 abonnés
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3,5
Publiée le 28 juin 2011
Quelle fascinant morceau d'histoire du cinéma que ce premier long-métrage de Luis Buñuel ! Peu de temps après son exceptionnel "Chien Andalou", le réalisateur surréaliste s'associe a Salvador Dali pour écrire "l'Âge d'Or", film assez court, a peine plus d'une heure, commençant curieusement par un documentaire sur les scorpions, passant par de nombreuses histoires farfelues et inattendues, pour finir sur une courte adaptation des 120 Journées de Sodome du Marquis de Sade... Un film donc des plus subversifs, complétement déjanté, rempli d'une originalité puissante, réalisé par une cinéaste de génie qui fait preuve la d'une imagination inimitable et montre son génie des ses débuts ! Un incontournable.
Le plus surréaliste des films surréalistes, inclassable, une des oeuvres les plus subversives et contreversées de tous les temps, "L'Âge d'or" est incroyablement jouissif. C'est barje, c'est bourré d'allégories anti-bourgeoises et anti-ecclésiastiques. Le visage complètement allumé de Gaston Modot, la vache sur le lit de la bourgeoise, cette dernière suçant l'orteil du pied d'une statut pour exprimer son besoin sexuel, le garde-chasse qui tue son fils parce qu'il est chiant devant l'indifférence amusée des bourgeois. Les bourgeois, les hautes-personnalités, sont pourris et quand on voit l'actualité on se dit que Buñuel était incroyablement lucide sur ces derniers. L'Eglise n'est pas mieux représentées avec cette étrange cérémonie des archevêques sur la plage qui finissent en squelettes et puis surtout l'image la plus scandaleuse du film pour la fin : Jésus présidant une orgie sadienne. Les films qui arrivent à faire mieux ressortir votre côté anarchiste, j'en vois pas beaucoup, et puis rien que par cette oeuvre Luis Buñuel peut concourir l'esprit tranquille au rang de cinéaste le plus subvertif de tous les temps.
L'Âge d'or, film remontant aux prémices du mouvement surréaliste, est une légende. On décortique, ou plutôt on essaye de décortiquer, des sens, des significations, des messages dans ce bric à brac de situations absurdes, burlesques. Mais le film n'est pas si décousu qu'il n'y parait, en effet le sens n'a pas besoin de la logique pour se faire comprendre. Le film est une analyse passionnée et passionnante de la situation sociale, culturel dans société des années 30. La passion est y peinte sous de nombreuse couture. C'est aussi un film extrêment corrosif, d'autant plus la scène finale est sûrement la plus grande baffe donné à l'Eglise Catholique dans l'histoire du cinéma.
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4,0
Publiée le 23 octobre 2009
"L'âge d'or" est incontestablement l'oeuvre la plus importante que le mouvement surrèaliste orthodoxe ait donnèe au cinèma! Construit à la manière d'un rêve, ce film ètonnant, dont le scènario fut ègalement ècrit en collaboration par le peintre catalan Salvador Dali, suscita l'hostilitè de la droite rèactionnaire, qui en fit interdite la projection! Comme la plupart des membres du groupe surrèaliste, Luis Bunuel mit bientôt son art au service d'une conception rèvolutionnaire de l'histoire! "L'âge d'or" a produit quelques-unes des images les plus marquantes de l'histoire du cinèma: les èvêques momifiès, la vache sur le lit dans une èlègante villa bourgeoise, Lya Lys suçant l'orteil d'une statue, le Christ angèlique et ses libertins èpuisès de plaisir sur le pont-levis du château...Tout Bunuel est dèja dans "L'âge d'or", c'est une rèfèrence qui existe hors du temps et qui continue toujours autant à fasciner...
Devant ce sommet de surréalisme, on ne peut que se demander quel est le sens littéral que Dali et Buñuel ont voulu donner à leur curiosité visuelle. Devant l’absence de sens de cette œuvre déroutante sans précédent, le but parait sans conteste d’être de donner au public une source d'émerveillement aussi poétique que provocatrice à travers de splendides visions oniriques inoubliables et choquantes. Considérée comme subversive par les autorités à sa sortie, il est aujourd’hui trop baroque pour être apprécié par d’autres spectateurs que les purs cinéphiles.
Date-clé pour l'histoire du surréalisme, "l'age d'or" est le deuxième film de Luis Bunuel, co-écrit avec Salvador Dali. Enorme choc, cette oeuvre ne laissera pas indifférent. Enorme cri de liberté et énorme plaisir à casser la morale bien pensante des bourgeois ! Enorme liberté également par rapport aux conventions cinématographiques. Si l'intrigue est plus ou moins claire, on flirte souvent avec l'abstraction et on a l'impression de voir juste des succesions d'images sans rapport les unes avec les autres. Et puis Bunuel montre tout son talent pour créer des images surréalistes marquantes. Elles sont en grande partie entrées dans la mémoire collective cinématographique. La puissance sensuelle de ce film traverse le temps, grâce au grand talent de Bunuel pour filmer les passions, les étreintes, les mouvements suggérant le désir. Souvent sans dialogues, il fait passer beaucoup dans des images pourtant assez simples. On peut penser par exemple aux deux amants qui tout en étant éloignés semblent se voir l'un et l'autre grâce au montage de Bunuel et à ses raccords non conventionnels. On ne souligne pas assez la qualité de l'utilisation musicale de Bunuel, qui aime employer la grandeur de la musique classique en l'associant avec des images choquantes. En résumé, Bunuel fait preuve d'une énorme audace à tous les niveaux pour faire de "l'age d'or" un film indispensable de l'histoire du cinéma, qui marquera encore longtemps et continuera de choquer !
Le même onirisme que dans "Un chien andalou" mais tendu vers une subversion délibérée. Les autorités politiques et morales (c'est à dire l'Eglise catholique) sont tournées en dérision. L'animalité, le sexe, l'incongruité viennent perturber le monde policé et pour finir Sade lui-même est convoqué, via une évocation des "120 jours de Sodome". Et ça a été réellement une bombe censurée pendant des décennies...
Ah ! Un grand moment de cinéma... Le début est assez abrupte, les premières minutes n'emportent pas vraiment. Le grossier de la situation tend à nous faire sortir de la salle, et puis...non. Il commence à se passer quelque chose. Ce couple improbable, l'enchaînement de situations extraordinairement burlesques, une musique entraînante, des acteurs bien drôles, et la puissance visuelle de Bunuel font que, après avoir vu ce film...on se dit que le cinéma dans les années 30, c'était l'âge d'or.
Deux choses géniales dans ce film : l'humour du surréalisme tant dans les dialogues que dans certaines scènes ou images ; le questionnement sur la morale et principalement sur la relation entre faute et punition. Pourquoi considérons-nous la violence gratuite comme mauvaise ? (sur les animaux notamment) mais aussi pourquoi cette violence est-elle en nous ? Comment mesurer la valeur d'une faute et la valeur de la punition infligé au fauteur ? (la scène du gamin et du fusil...). Rien que pour ces deux points, c'est un grand film !
Le chef d'oeuvre du maître. Un film dans lequel tout est dit ou plutôt suggéré. Tous les thèmes chers de Bunuel y sont déjà: poids des traditions, des conventions et de la religion jusqu'à empêcher les gens de vivre. Sublime démonstration par l'absurde.
L'Age d'Or... On pourrait facilement décrier le premier long métrage de Luis Bunuel : mise en scène ridicule, scénario décousu, acteurs qui n'en sont pas, brouillage musical, cadrages et doublages approximatifs, montage effectué à coups de machette... Et pourtant, l'ensemble est incroyablement homogène. L'intérêt premier de cette oeuvre manifeste réside dans son décalage entre ce qu'elle nous raconte et ce qu'elle nous montre. En ce sens, la scène où un homme tente de violer sa femme ( du moins c'est ce que l'on peut croire, compte tenu de l'attitude des deux personnages ) est significative : cette séquence traite d'un sujet profondément dérangeant, mais elle nous est présentée de manière grotesque, improbable... surréaliste, en somme. L'Age d'Or est celui de la controverse, de la provocation ( aussi bien dans son contenu et ses thèmes que dans sa forme, vous l'aurez compris...). C'est une oeuvre délibérément bricolée par les deux chefs de file du cinéma d'avant-garde : Bunuel et Dali. Un film brillant, impertinent certes, mais qu'il faut resituer dans son contexte. A voir impérativement.
Seconde réalisation pour Luis Buñuel, toujours en charge du scénario avec son compère Salvador Dali. A eux deux, ils réalisent un premier film de 60 minutes environ, toujours dans le surréalisme le plus total et dérangeant. Alors que son précédent film, le court-métrage Un Chien Andalou (1928) avait de quoi surprendre et peut être choquer par quelques scènes difficiles, le pire reste à venir avec L'Age d'Or (1930) qui à plusieurs reprises se montre provocateur avec quelques scènes assez osées pour l’époque (entendez à caractère sexuel). Le film démarre comme un documentaire, sur les scorpions et sans raison précise, change de sujet, en partant à Rome. C’est ensuite une succession de séquences absurdes et loufoques qui défilent les unes après les autres. Buñuel se veut provocateur, ce n’est que le début car à la vue de sa filmographie, il aura pendant longtemps créé un certain malaise. Le monde était trop pudique pour pouvoir accepter ce qu’il avait à montrer !