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AliceL
4 abonnés
82 critiques
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4,0
Publiée le 27 février 2013
Coup d’essai du petit génie sud-coréen, « Barking dog » porte les germes de ses chefs-d’œuvre à venir. Tout d’abord un sens génial du détournement de genre (ici la comédie) vers la satire sociale et le décalage poétique. A travers une intrigue à la limite de l’absurde (un homme veut tuer les chiens de son immeuble), Bong Joon-ho décrit à la fois la mascarade sociale et les brèches d’une rationalité de façade (l’irruption de la légende du plombier emmuré). Il révèle la folie latente d’une société consumériste pétrie d’hypocrisie. Sa sympathie va aux personnages en marge, qu’il nous présente cependant sans complaisance et avec toute leur complexité (l’anarchisme tranquille du héros et de l’héroïne). Sans atteindre le brio formel de ses films suivants, Bong Joon-ho fait déjà montre d’un indéniable sens de la mise en scène et on trouve déjà de belles idées visuelles (l’inquiétante étrangeté du sous-sol, la dimension aliénante de l’espace éclaté du grand ensemble, les brusques échappées belles des course-poursuites, etc.). Non dénué de défauts (problème de rythme et étirement inutile de certaines séquences), « Barking dog » demeure une belle introduction à l’univers génialement décalé du Sud-coréen.
Il est des gens qui sont naturellement bons, et Bong Joon-Ho est de ceux-là, assurément: Barking Dog est une jolie comédie (sociale ?),enlevée (pour peu qu'on passe les 20 premières minutes moins dynamiques), et qui n'hésite pas pour autant à brosser le pire comme le meilleurs de ses personnages à la fois typiques et universels, plongés dans des situations atypiques. A découvrir, malgré l'absence actuellement d'édition décente.
Imparfait comme un premier film, il pose les bases de l'univers de Bong Joon-ho, mais n'est pas essentiel dans son oeuvre globale. On observe déjà cette envie de mettre les classes moyennes au premier plan, sans les sublimer pour autant ni en faire des figures héroïques. Si on enlève quelques idées plutôt sympa, comme les supporters qui encourage Bae Doona quand elle sauve le chien, c'est un film social assez simple dans sa forme, qui en tant que tel est assez inexistant, mais cela reste intéressant de voir un auteur se créer.
Comédie gentillette peut-être trop proche d'un film d'école. J'en retiens les belles courses-poursuites à pieds, des scènes dans le métro ou avec un verre d'alcool : de belles scènes qui semblent mal liées entre elles.