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Incertitudes
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3,0
Publiée le 6 juin 2015
Le problème de Tueur d'élite, c'est qu'il est intercalé entre deux chefs d’œuvres de Sam Peckinpah : Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia et Croix de fer. Et que forcément, comme c'est une œuvre de commande de la part d'United Artists, elle a la réputation d'être un film mineur dans la carrière de Bloody Sam. A raison. Son style si caractéristique à base de ralentis ne convient pas du tout aux combats de kung-fu qu'il met en scène. Outre le fait que ces combattants arrivent à l'écran comme un cheveu sur la soupe, le montage fait qu'ils sont souvent coupés en pleine action ! Donc en résumé, si Peckinpah sait très bien filmer les fusillades et les courses-poursuites en voiture, je suis nettement plus perplexe sur sa capacité à filmer des combats à mains nues. Après, on retrouve cette ambiance paranoïaque propre aux films américains des années 70 marqués par le scandale du Watergate. Ceux en particulier d'Alan J. Pakula, Sidney Pollack ou Sidney Lumet. Quant au thème de la manipulation, il semble si cher à Peckinpah qu'il le reprendra dans son dernier film : Osterman Week-end. Preuve que même si on lui demande de ficeler un film d'action avec deux des acteurs emblématiques des années 70 (James Caan et Robert Duvall rendus célèbres par le Parrain de Coppola), ça n'en fait pas un film impersonnel pour autant. Mais bien un film de Sam Peckinpah.
Pas grand chose à tirer de ce Peckinpah plus que mineur, à part la présence de l'excellent Burt Young. Scénario indigent, des caricatures à tout va (la mafia asiatique et les Ninjas!!), un humour douteux... Après avoir vu "qui veut la tête d'Alfredo Garcia" qui m'a à peine plus séduit, je vais prendre un peu de recul avec ce réalisateur!
J'ai beau être un grand fan de S. Peckinpah, difficile de trouver beaucoup de bien à dire de ce film d'espionnage qui n'est ni un naufrage total mais qui est aussi très loin du compte si on le compare aux grandes œuvres du maître. Le début est assez sympa et on retrouve bien la patte de Peckinpah dans son atmosphère, le ton et des acteurs impliqués. par la suite, le film dérape et s'embarque vers un film d'action bête et méchant. Ce n'est ni très vraisemblable et encore moins palpitant, le réal semble fatiguer et son inspiration pas vraiment au rendez-vous. il faut dire qu'il traversait alors une mauvaise passe à plusieurs niveaux et qu'il avait besoin d'un gros succès commercial pour se relancer. Ce sera le cas avec ce demi-ratage qui ne m'a pas vraiment marqué, qui compte quelques scènes d'action bien foutues mais d'autres aussi très ridicules comme le fait de voir J. Caan et surtout B. Young mettre une grosse branlée à toute armée de ninjas, avec des mouvements de kung-fu parmi les plus mauvais de l'histoire du cinéma. Malgré de bons acteurs et une thématique intéressante, voire carrément passionnante, on obtient un résultat médiocre, parfois intéressant mais aussi un peu soporifique. D'autres critiques sur
Si on considère son premier film « New Mexico » comme une œuvre de débutant souffrant d'un manque flagrant de moyens et d'expérience, voici LE ratage de la carrière de Sam Peckinpah. Avec « Tueur d'élite », le réalisateur s'aventure dans le registre espionnage/action et c'est un genre qu'il peine à maîtriser pleinement. Partant pourtant sur des bases, certes peu originales pour le genre (un histoire de complot) mais tout de même acceptables, le développement se révèle profondément inintéressant, pauvre en rebondissements et parfaitement impersonnel (peut-être le film le moins « peckinpahnien » de sa carrière). Mais la platitude de l'intrigue et la mollesse du rythme sont autant de défauts qui n'arrivent cependant pas à la cheville de ce final hallucinant...de connerie. En effet, de façon tout à fait incompréhensible, le père Peckinpah conclue son film par un affrontement final ridicule où une armée de ninjas (comprenez des mecs en pyjama qui sautent partout en criant très fort...), sortie de nulle part, assaille James Caan et ses potes, qui sont armés jusqu'aux dents. Si Peckinpah avait presque érigé la fusillade au rang d'art, on ne peut pas en dire autant des affrontements au corps à corps (et je vous passe le duel au sabre entre deux chinois énervés). Quelques points pour le début assez prometteur et surtout pour James Caan, qui porte, et c'est peu dire, ce foirage sur ses épaules. L'ensemble reste pauvre mais rassurez vous, il y a une explication rationnelle à ce désastre et ça s'appelle la drogue !
C'est un de ces films loupés qui avait pourtant un bon potentiel. "Tueur d'élite" réunit deux têtes d'affiches dont le talent n'est plus à prouver (James Caan et Robert Duvall) sur un sujet d'espionnage et de trahison, le tout réalisé par Sam Peckinpah. Mais "Bloody Sam" n'est plus vraiment au sommet de sa forme et peu aidé par un scénario qui délaisse la vraisemblance et la psychologie, il ne parvient pas à mettre en scène cette histoire de manière à la rendre captivante. Les éclats de violence qui lui sont si réputés s'arrêtent ici à des plans mous ralentis qui se répètent, le montage n'aidant pas non plus. Ce qui ne laisse que peu de bonnes choses.
Peu aimé Tueur d'élite n'est pas ce qu'à fait de mieux Peckinpah mais ce film n'a rien de désastreux, son scénario n'est pas toujours passionnant à suivre mais au moins il n'est pas compliqué comme dans d'autres films d'espionnage de cette époque. Plutôt calme dans sa 1ère heure le reste du film est consacré à l'action donc un Peckinpah en petite forme mais suffisamment en forme pour nous concocter de bonnes scènes d'action notamment un excellent final sur les bateaux. Le casting est pas mal avec un bon James Caan.
Première demi-heure impeccable sous l'égide d'un Sam Peckinpah bien inspiré et d'un duo James Caan-Robert Duvall, déjà réunis auparavant dans les deux premiers volets du "Parrain", qui fonctionne admirablement. Oups..après cette demi-heure, on se demande où le réalisateur de "La Horde sauvage" veut en venir. Au bout d'une heure, on finit par s'en foutre complètement ; le scénario partant vraiment dans le n'importe quoi, ne sachant vraiment pas où aller. Seuls quelques instants avec James Caan et Robert Duvall arrivent par la suite à agripper péniblement un peu d'attention de temps en temps. Mais contrairement à ce que laissait présager la première demi-heure, ce qui ne fait que rendre la déception encore plus grande, on a envie que ça se termine.
Sacrée déception, j'ai peiné pour tenir jusqu'à la fin. Malgré un scénario alléchant, le film ne tient jamais ses promesses. Les protagonistes n'ont pas de motivations clairement établies, ils s'ennuient et nous ennuient. Les dialogues ne sont pas très crédibles, quand ils ne sont pas tout simplement ridicules. Les scènes d'action sont plutôt bâclées, un comble pour un film de Peckinpah ! Je pense entre autres à la pantalonnade dans l'aéroport avec les ninjas. La scène où un motard se pointe à l'improviste et court jeter au loin une bombe résume le manque de consistance et la nonchalance de l'ensemble. La mise en scène est globalement peu inspirée. C'est carrément du sabotage !
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3,0
Publiée le 28 février 2012
Avec "New Mexico", "The Killer Elite" est peut-être le moins aimè des films de Sam Peckinpah! Pourtant niveau casting, on peut-dire que c'est du lourd avec deux solides acteurs: James Caan et Robert Duvall, dèjà rèunis dans "The Godfather", qui s'affrontent dans un film d'espionnage truffè de rebondissements! Trahisons et double jeu se soldent par des bonnes scènes d'action rondement menèes où Peckinpah associe efficacement fusillades et arts martiaux! Dans son ensemble, c’est correct avec en plus une bonne mise en scène et des acteurs de talent! De quoi passer un agrèable moment même si ce n'est pas ici du très grand Pechkinpah...
gros casting: James Caan, Robert Duvall... grand réalisateur: Sam Peckinpah.... mais grande dépendance: Peckinpah avait les narines pleines à cette époque, et ce "presque-navet" en est la preuve, avec cette hallucination cinématographique que sont ces ninjas sortis de nulle part... Le moins bon Peckinpah avec son premier "New Mexico".
Excellent plateau avec une idée de départ attirante et c'est bien filmé. Pourtant on dirait que tout a était fait pour casser la dynamique et l'intérêt du film.Le coup des ninjas achève le film au propre comme au figuré, dommage il y avait un super potentiel.
Peckinpah est un cinéaste pour le moins surévalué si on considère que la majorité de ses films sont très loin d'être brillants mais là on a affaire à un véritable navet. Un film sans le moindre intérêt où tout est stéréotypé et qui aurait pu être signé par n'importe quel tâcheron d'Hollywood. Le film tombe même franchement dans le ridicule avec des scènes de ninja grotesques.
Film malade réalisé par un Peckinpah accro et parano, Tueur d'élite restera un film mineur pour son génial réalisateur. On peut être déconcerté par ce scénario brumeux au sauts de rythme multiples ou les motivations des protagonistes restent troubles ainsi que ce drôle de mélange d'influence mal digéré notamment en ce qui concerne les arts martiaux et les ninjas dont le ridicule de leurs scènes ne servent pas le film ( il faut quand même voir Burt Young les mettre K.O. en leurs filant des baffes). Pourtant grâce à son casting avec en vedette James Caan, Peckinpah réussit à sauver les meubles tout en y injectant certaines scènes dont il a le secret et une bonne dose de nihilisme qui allait désormais le caractériser.
Je tombe des nus! C'est incompréhensible! Pourquoi Sam? pourquoi un tel naufrage?!!! Et les ninjas!!!!! Seigneur Dieu les ninjas!!! James Caan 0 Michael Dudikoff 1