Pendant la seconde guerre mondiale, à New York , deux jeunes hommes, de confession juive ( l'un appartient à une communauté orthodoxe, l'autre a une approche libérale de sa religion), font connaissance et deviennent amis. La création de l'État d'Israël crée des tensions entre eux. Au plan formel, "l'élu" est réalisé de façon classique et est bien interprété. La première partie est sans doute beaucoup plus réussie que la seconde, qui comprend des longueurs et un manque de rythme quasi chronique. C'est finalement un film à thème. Bien sûr en premier lieu sur le judaïsme, mais pas seulement. La conception et la distinction entre religion ouverte et religion fermée au sein d'une même croyance a été exposée par Bergson dans son dernier livre " les deux origines de la morale et de la religion". Le film est finalement une illustration d'une partie de l'ouvrage du prix nobel de littérature. Je tiens à préciser à l'intention du spectateur éventuel et contrairement à ce que j'ai lu sur le site, que ce film n'est en rien un thriller, mais simplement un film à thèse qui, il faut par soucis d'honnêteté reconnaître qu'il n'intéressera pas tout le monde. Il a fait l'objet d'une réédition récente en salles.
Une magnifique histoire d'amitié entre deux jeunes hommes mais aussi chacun avec la famille de l'autre. Des liens père/fils. Une vision particulière du second conflit mondial et de la fondation d'un état montré comme polémique et qui le demeure. Film qui m'a beaucoup ému, surtout la fin où par en deux visionnages je me suis retenue de chialer.
De belle facture classique, ce film est à la fois émouvant et intelligent, on y repense encore longtemps. Il s'agit des choix de métiers et de vie de deux amis juifs New-Yorkais, affectés par les engagements contraires de leurs pères, l'un religieux, l'autre sioniste, peu avant la création de l'État d'Israël. Ce film montrant des milieux précis à une époque précise, exprime des valeurs universelles. Car si les conflits sont explicités, il y a la bonté rugueuse et l’ouverture d’esprit des pères, qui permet aux fils de trouver leur voie. Quelles que soient nos appartenances, c'est réconfortant. P.S. Dans les rôles des pères, les acteurs Maximilian Schell et Rod Steiger sont inattendus et formidables
J'ai vu un film... qui traite des manières diverses de vivre son judaïsme, soit en mode orthodoxe, soit avec la volonté de s'intégrer dans la société, tout en conservant ses particularismes... C'est un film sur l'amitié entre 2 garçons qui sont proches et tellement loin... Dans l'Amérique de la fin de la Seconde Guerre Mondiale... Dans un monde qui découvre l'horreur des camps d'extermination et qui vit la (re)naissance d'un Etat d'Israël qui n'est pas appelé de tous les vœux des Juifs.... Certains étaient contre, et le sont encore aujourd'hui... Les personnages sont intéressants, émouvants et très bien campés... Parfois le film est un peu lent, mais dans l'ensemble, on prend bien le temps de plonger dans leurs écosystèmes... Leur interaction est parfois bouleversante car ils sont le reflet de leur milieu... Une réalisation impeccable...
L'un des thrillers meconnus ayant pourtant influencé une flopée d'oeuvres. J.Kagan disseque les attitudes positives commes les mauvaises, ne fait pas dans le mièvre rose bonbon et montre une réalité vraie tout en ouvrant des portes: entre des mondains beaux parleurs, peu enclin à toute action et des parvenus paranoiaques et stupides, on distingue surtout l'âme noire de la jalousie se profiler envers ce fameux " chosen ", et ce malgré ses bonnes actions. Digne des meilleurs contes.