Mais qu'est-ce que c'est que cette production à la noix ??? Apparemment tout le monde savait que c'était soit-disant infaisable, tout était soit-disant foireux dès le début... Ils vont jusqu'à tourner sur un territoire militaire (pensant peut-être qu'il n'y aurait pas de bruit dans le ciel...)... Terry Gilliam est perturbé dès qu'il y a un mini-obstacle qui se présente devant son idéal...
Une entrée en matière bien maladroite nous raconte des idioties sur le Don Quichotte d'Orson Welles, histoire de comparer Gilliam à Welles... HUM !
Jean Rochefort a mal partout mais il se lance quand même (pensant peut-être que ses douleurs allaient partir...)... Vanessa Paradis fait des caprices de star dès le début...
Personne n'est en mesure de tourner quoique ce soit dès qu'il s'agit de modifier le planning d'une journée...
Gilliam dit "on a tous du métier mais là on est désarmés"... nan mais attendez, dès le début ils sont désarmés pour si peu ???... Ils se sentent incapables de bouger du matos et des camions sur quelques km ??? Mais qu'est-ce que c'est que cette comédie ? Au milieu vous avez Johnny Depp qui attend tranquillement qu'on lui donne un peu de boulot... on voit bien que le projet le fascine mais que c'est foutu d'avance avec une telle équipe. Il n'ose surement rien dire pour ne pas nourrir le pessimisme de Gilliam.
Rochefort doit aller à Paris pour voir son médecin, il n'est pas capable d'aller voir un médecin à Madrid pour gagner du temps.
Gilliam est pathétique dans cette "aventure", désolé de le dire. Il commence par dire à tout le monde qu'il lui faudrait 64 millions au lieu de 32 pour "bien faire". HUM ! Le mec dit "Je me repose sur les storyboards pour me sentir en sécurité"......... ARGH ! Une mentalité que Werner Herzog qualifie de lâche, je n'ai pas besoin d'en rajouter... Les storyboards, ou comment abandonner son énergie créative et son sens de l'adaptation au terrain.
On doit tourner telle scène parce que les investisseurs viennent faire du tourisme sur le plateau... On doit tourner telle scène parce que les feuilles des arbres vont bientôt tomber... MY GOD !
Gilliam devient désagréable avec l'équipe dès qu'il y a un petit problème... comme un cheval à faire avancer dans le cadre, par exemple. Aucune patience avec le cheval ! et bien sûr, on aimerait que la bête fasse tout ce qu'on veut sans problème ! n'importe quoi !
Les réunions de production s'enchainent comme s'ils voulaient battre un record de nombre de réunions...
Gilliam se marre devant des scènes tournées, censées être drôles... mais l'humour mis en scène peut paraitre juste pathétique : Depp qui se bat avec un poisson et qui lui gueule dessus... miam, ça donne envie.
Les investisseurs partis, les experts en assurace arrivent... ils viennent voir comment on va faire pour "faire sans Jean Rochefort"... HUM !... faire sans l'acteur principal, quoi. Et si on arrêtait tout, tout de suite, ça serait plus logique, non ? Heureusement, l'idée leur vient par la tête un jour, et ce film sur "l'homme qui tua Don Quichotte" ne se fait pas. Tant mieux, j'ai envie de dire.
"8h au bureau ! Petit déj pour décider quoi faire !", dit l'un des membres de l'équipe... ah, on a de l'argent pour les ptits déj, ça c'est sûr... On a de l'argent pour enchainer les paquets de clopes... Et Gilliam tient toute sa grosse tête dans ses mains. Affligeant.
Une presque-ultime réunion, ou plutôt un discours, pour annoncer à tout le monde que Jean Rochefort n'est pas sûr de tourner à cause de son état de santé... c'est triste, vraiment. Et que fait-on après un tel discours ? On applaudit !!!! WOW !!!! Je reste sans voix devant tant de connerie. Et bien sûr, on s'allume une ptite clope pour décompresser. Ridicule.
Que dire de ce docu ? C'est peut-être un bon docu, ou un bon reportage, ou rapportage, on ne sait pas trop. L'auteur ne prend pas parti, on dirait qu'il ne sait pas quoi penser de tout ce "merdier". Un "merdier" à 32,1 millions de dollars... J'en connais plus d'un qui voudrait s'y loger pour pondre un chef-d'oeuvre avec une VRAIE ENERGIE CREATIVE et MOINS D'ASSURANCE.