Au début, on a peur, très peur, le film va vite, trop vite, brûle des étapes, et on se retrouve au plein milieu d'une bataille on sait pas trop pourquoi... bataille qui est d'ailleurs un peu trop brève, classique, etc...
bref, on a peur, très peur... On s'attend dès lors à la lenteur d'un Master & commander, puisque le scénario semble avoir été oublié, et les scènes d'action baclées...
C'est justement après cette 20aine de minutes que le film prend toute sa force, tout d'abord dans son aspect psychologique, entre étude philosophique et ethnique, le film s'engouffre dans une comparaison exaustive de deux cultures, opposées par tout, mais que la révolution industrielle espère lier. Historique donc, mais aussi utopique, aux travers du message que le film divulgue, un message de d'unité mondiale, mais avec des divergences culturelles, un message de respect d'autrui, un message d'intermédiation culturelle...
Seulement, le film prend aussi sa force au travers de ses folles batailles, qui, hormis la première, sont filmées avec intensité, violence, et surtout, réalisme...
A l'opposé des batailles du "Retour du roi", "Le dernier samouraï" ne joue pas sur l'irréalisme, sur la quantité, mais justement sur la qualité. On a l'impression de voir une vraie guerre devant nous, des batailles d'une intensité et d'une inventivité qui m'ont rappelé
"Braveheart", ou encore les 15 premières minutes de "Gangs of New York".
Un grand film qui satisfera les adeptes de guerre tout comme les idéalistes...