Cruise, katana en main, il tranche les clichés !
Quand t’entends Le Dernier Samouraï, tu penses direct à des ninjas qui sautent partout ou des yakuzas qui dézinguent tout à coups de katana. Mais non, là, on a Tom Cruise, version ex-alcolo traumatisé par les Sioux, qui débarque au Japon. Tu te dis qu’il va juste montrer aux locaux comment on tue des méchants à la sauce Mission Impossible… Mais que dalle ! Au lieu de ça, il se fait kidnapper par des samouraïs en mode vieux darons d'honneur. Et là, plot twist : au lieu de fuir comme une fillette, il apprend à aimer le bushido comme si c’était le dernier DLC de Ghost of Tsushima.
Tom, faut bien le dire, il envoie du lourd. Le gars nous fait croire qu’après avoir buté des Indiens, il découvre soudain l’honneur. Genre, en mode révélation Jedi, il passe de l’envie de buter tout le monde à "respecter ses ennemis". On a presque envie de le voir se déguiser en Obi-Wan Kenobi avec un katana laser. Sauf qu’ici, la Force, c’est la culture japonaise qui lui explose en pleine tronche. Faut dire que Tom, il joue ça avec le regard de celui qui a découvert le nirvana après avoir bu trois litres de saké. Respect.
Les scènes de baston ? Un régal. C’est un peu comme si t’avais pris le Red Wedding de Game of Thrones et que t’y avais ajouté des armures de samouraïs et des chevaux qui galopent dans la brume. T’as l’impression que chaque coup de sabre pèse une tonne et que les mecs jouent leur vie à chaque instant (spoiler : c’est exactement ça). Quand tu vois ça, tu te demandes pourquoi t’as jamais vu ce genre de chorégraphie dans une manif en France. Parce qu’ici, ça tranche sec. Et tout ça, avec une esthétique à faire pleurer un moine Shaolin devant un coucher de soleil.
Là où ça devient sympa, c’est que le film te fout en plein milieu d’un clash des époques. C’est un peu comme si John Wayne débarquait avec ses flingues dans un village de Naruto. D’un côté, t’as l’empereur qui veut moderniser le pays à coups de trains et de fusils, et de l’autre, les samouraïs qui sont pas trop chauds pour abandonner leurs katanas en mode Dark Souls. Bref, c’est un peu Retour vers le futur sans la DeLorean. Le choc des cultures, c’est pas qu’un mythe ici, c’est un sport de combat.
Alors là, Tom, il te sort un parallèle bien senti entre les Sioux qu’il a massacrés et les samouraïs qu’il défend. Genre : "Ouais, au fond, c’est des guerriers avec de l’honneur, sauf que l’un se bat à cheval et l’autre avec des plumes dans les cheveux." Le film te balance un sous-texte politique à deux balles sur les traditions face à la modernité, mais ça passe bien, un peu comme un kebab à 3h du mat'. T’as envie de dire : "Merci Tom, t’as tout compris à l’histoire mondiale".
Le Dernier Samouraï, c’est un grand spectacle qui envoie du lourd visuellement, te tire quelques larmes si t’as un cœur et qui, en plus, te donne envie d’aller t’acheter un kimono direct après. C’est pas un documentaire sur l’histoire du Japon, c’est sûr, mais t’es là pour voir Tom Cruise couper des têtes et réapprendre à être un homme, pas pour suivre un cours d’histoire-géo. Un film à revoir entre deux sessions de Sekiro pour le kiff, et surtout pour te rappeler qu’à l’époque, quand t’avais un problème, tu sortais le katana au lieu d’un tweet.
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