"28 jours plus tard" est un monument du film de zombies. Ayant complètement révolutionné le genre avec un type d'infecté ultra-rapide, terrifiant et sanglant, le long-métrage est entré au panthéon des œuvres à voir au moins une fois dans sa vie. À la barre, c'est Danny Boyle qui se charge de nous proposer ce film écrit par Alex Garland, et le résultat est sensationnel. Le premier tour de force du projet est d'être tourné avec des caméras Mini DV pour proposer et renforcer un aspect crade et sale. Et le choix fonctionne à merveille, l'image fait effectivement très sale en parfaite adéquation avec ce qu'essaye de proposer scénaristiquement le film. On est face à un film extrêmement gore et violent, les infectés étant absolument terrifiant, chacune de leurs apparitions vous glaçant le sang. Les moyens ont donc été mis pour faire tordre les boyaux des spectateurs, sans pour autant entrer dans un trop qui aurait été indigeste. Le tout est ici assez subtil malgré tout, car si le film est violent, il porte aussi un message abordant diverses thématiques. Nous allons avoir une partie assez négative et fataliste, qui va montrer l'horreur des hommes face à ce genre de menace, qui continuent à agir en ne pensant qu'à leur propre intérêt plutôt que d'agir pour un bien commun. Ce qui fait d'eux des menaces toutes aussi dangereuses et inhumaines que ses infectés. Mais aussi, via un aspect plus positif, des êtres remplis d'espoir et d'humanités. Le film en est d'ailleurs rempli et on se demande parfois même si nous regardons le même film, tant le gore et la poésie se côtoie. Et cela va être mis en évidence via nos personnages principaux. Jim, le personnage central, est un peu notre reflet dans le film, le personnage qui nous permet de nous projeter et de découvrir ce monde en même temps que lui. Tout d'abord, s'il tombe sur des gens fatalistes au premier abord et négatifs comme Selena (au début du film en tout cas). La rencontre d'un personnage comme Frank, ou encore toutes les épreuves qu'il aura à affronter, transformeront notre héros. Le faisant passer d'un looser perdu et incapable de se défendre, à un véritable héros amenant de l'espoir autour de lui. Même dans des situations désespérées, il faut toujours garder de l'espoir et ne jamais perdre foi en la bonté de l'homme malgré tout ce que nous pouvons voir. La dernière scène du film allant totalement dans ce sens, tellement elle est remplie d'espoirs et d'optimistes. Et pour terminer, il est important de noter la sublime bande originale de John Murphy, mélangeant les compositions épiques et dérangeantes avec de simples petits morceaux composés d'instruments à cordes joués de façon légère pour les moments plus calmes. Ce film est donc un projet à visionner de toute urgence pour ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de s'y plonger. Il est certes gore et violent, mais son message est extrêmement puissant et peut facilement faire écho sur vous. Pour conclure, un film important qui va changer la manière de voir les films de zombies.