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Estonius
3 315 abonnés
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1,0
Publiée le 28 juillet 2019
Il est amusant de constater qu'au début, le film puisse bizarrement être considéré comme une charge contre le fanatisme religieux tellement le personnage incarné par Raymond Massey est débectant (et mal interprété de surcroit). Mais non, c'eut été trop beau, et la dernière partie du film n'est qu'un prêchi-prêcha religieux interminable et insupportable et comme si ça ne suffisait pas on a droit à un combat de David contre Goliath qui repousse les limites du ridicule. Pour le reste, le film est bien trop littéraire, Peck est plutôt bon sauf quand il soliloque et Hayward est bien jolie. Ah, il y a aussi une belle danseuse "orientale", elle s'appellait Gwen Verdon, on se console comme on peut car en vérité, je vous le dis, ce film biblique au premier degré n'est qu'une mauvaise plaisanterie.
Malgré une très belle photographie et une interprétation convaincante le prêchi-prêcha religieux de ce film m'a considérablement ennuyé pour ne pas dire enervé..Une énorme déception .
Superbe péplum des années 50 bienvenues pour imposer ce style qui n’a plus du tout cours aujourd’hui mais qui correspond au catéchisme de l’époque que plus de 80% des enfants français fréquentaient . De ce film l’action est totalement absente sauf en ce qui concerne la très mauvaise idée de montrer le combat de Goliath contre David. C’est une verrue qui serait d’ailleurs facile de supprimer car elle porte gravement atteinte au charme de ce film tout au service de l’amour que se portent David et Bethsabée. Peck et Hayward ont composé un beau couple, le talent de Hayward à déteint sur Peck qui a su garder une sobriété parfaite (de plus c’est l’acteur préféré de King). Quant à Hayward je ne l’ai jamais vu mal jouer, quelque soit son rôle. On peut dire que David et Bethsabée est un film intimiste empreint de tendresse et avec un érotisme au second degré. Quant à la violence seul Nathan et Dieu en semblent vraiment capables. King, grand cinéaste, fidèle à lui même a réussi son film fidèlement copié sur l’ancien testament malgré les obstacles rencontrés et les critiques des professionnels du cinéma américain. Le grand public lui a donné raison, les beaux dialogues amoureux inventés ayant ajouté leur pouvoir de séduction en 1951.
« Je ne suis qu’un homme Bethsabée dont le cœur a besoin d’être partagé"
Par cette simple phrase le manque principal d’un monarque hors du commun se révèle et se comble par une pause salutaire sur l’amour ingrédient trop longtemps absent d’un guerrier courageux et surpuissant possédant gloire et respect mais tiraillé par une progéniture revancharde et un pouvoir ne tolérant aucun écart.
David et Bethsabée amoureux loin des contraintes politiques et maritales redécouvrent une nature prenant le dessus sur des scènes de combats préférant s’amoindrir devant des ressentis plus intimistes permettant à deux esprits de se ressourcer par les mots.
L’adultère et ses conséquences semblent être l’arôme principal de cet opus biblique calme et reposant. Un cas de conscience intemporel faisant de deux amants en manque de sensualité d’inévitables comploteurs entrainant la malédiction divine.
Le roi redevenu homme récupère de ce fait une envergure sensorielle le menant à l’indifférence de son peuple. Sa passion l’emporte inévitablement sur ses devoirs envers un pouvoir délaissé.
« David et Bethsabée » œuvre intimiste exempte de naïveté raconte la solitude sentimentale de deux êtres renaissant à la vie grâce à la passion et au dialogue amoureux trop absent de ses temps liés à la guerre.
Cet état de béatitude tant recherché presque imploré n’apporte finalement que désolation suite à une trop forte dose de sentiments.
Un grand film sobre et maîtrisé trop méconnu. Grégory Peck est remarquable.
Dans la droite ligne des productions hollywoodiennes de l'époque, "David et Bethsabée" est surtout l'occasion de voir Gregory Peck dans un rôle qui lui sied à merveille. A ses côtés, les autres acteurs font, hélas, pâle figure, à commencer par Susan Hayward, toujours aussi splendide, mais tout simplement transparente dans son rôle de Bethsabée.
Ce n'est pas un film d'action et épique comme beaucoup de péplum, c'est un film résolument romantique, presque une définition du romantisme et religieux, non biblique mais assez radicalement religieux. Il est biblique en partie car beaucoup d'éléments que l'on y voit sont dans la bible cependant il y a une réécriture de choses importantes dans le film notamment la fin. Dans l'intention le film montre David comme étant un élu de Dieu mais pas de la façon dont la bible le présente car les évènements sont présentés très intentionnellement et certains bien inventés dans la mesure que le film veut donner. Les stars du film Gregory Peck, Susan Hayward sont en plein dans le style hollywoodien de modèles romantiques humains et globalement vertueux mais contrairement à Samson et Dalila de Cecil B DeMille de deux ans plus tôt il y a des empreints et de la religiosité mais non un soucis de correspondre à la Bible.
Si au départ cette oeuvre nous est offerte comme un film d'aventures, la réalité est en fait toute autre. Car c'est bien un film intimiste auquel nous avons à faire ici. Si l'ensemble est assez soigné, Henry King nous offre toutefois une oeuvre bien académique (ce dernier ayant d'ailleurs été déja plus inspiré qu'ici), c'est avec un certain plaisir que l'on suit cette assez belle histoire d'amour, dramatique à bien des niveaux et que le scénario nous montre avec une certaine rigueur. Dommage alors que Gregory Peck soit nettement moins inspiré que d'habitude, contrairement à Susan Hayward, qui se révèle ici assez émouvante. On regrettra également (et surtout) cette fin plus ou moins mystique et semblant avoir été écrit par Cecil B. DeMille, tant l'exaltation religieuse finit par être irritant au final. Dommage, car "David et Bethsabée" a de quoi séduire parfois, nous laissant ainsi au final avec un sentiment quelque peu mitigé, pour ne pas dire de déception.
Même si on peut légitimement reprocher à ce film un côté «religieux hystérique», il vaut largement le coup d'être vu. La réalisation, certes sans éclat, mais néanmoins soignée d'Henry King sert très bien son sujet. Je dois avouer que j'avais quelques réserves quand à la capacité de Gregory Peck pour interpréter un personnage biblique mais qui heureusement ont été vite balayées, l'acteur imposant sans problème une certaine prestance à son personnage. Mais la palme revient surtout à Susan Hayward qui incarne une très flamboyante Bethsabée, aussi flamboyante que sa chevelure rousse et montrant une nouvelle fois qu'elle est aussi talentueuse que belle. Si il manque peut être la puissance mégalomane d'un Cecil B. De Mille à ce film, le spectacle vaut quand même le coup d'oeil.