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Un visiteur
3,5
Publiée le 12 août 2017
Un film qui traite ses personnages des moins "normaux" avec beaucoup d'humanité. On aurait aimé une relation entre Howie et Big John davantage développée.
Étrange ce film.. Le personnage de Big John est compliqué à cerner et les nombreuses ellipses n'aident pas. Un sujet difficile jamais vraiment traité et une caméra un peu vacillante par moment. Le gros point fort du film étant Paul Dano qui prouve déjà tout son talent et ce film a surement permis de lancer sa carrière. Dommage, il y'avait moyen de faire beaucoup mieux.
Il y avait casiment tout pour faire un chef d'oeuvre ... Mais des faiblesses dans le sénario et une explation incomplète du sujet le rendent moins bien qu'il aurait pu l'etre. Les acteurs sont très bon (Paul Dano, Billy Kay, Brian Cox ...) le sujet choisi est difficile mais on est jamais réellement choqué et on ne tombe pas dans l'insoutenable ni la pornographie. Les musiques sont intéressantes et les répliques très bien vus, les dialogues sont assez droles malgré le sujet. La fin n'est pas si mal malgré ce qu'on en dit ... Mais on reste un peu sur sa faim ... J'ai beaucoup aprécier la réplique : " L.I.E : Long Island Expressway Y'a des routes qui mènent à l'est. D'autres à l'ouest. Et celles qui mènent droit en enfer ...
L.I.E : Long Island Expressway Beaucoup y ont trouvé la mort. Mais moi, elle ne m'aura pas."
En anglais encore mieux, la Vo est fortement conseillée !
Un premier film assez étrange, un objet troublant, qui rend mal à l'aise. On sent le film assez inabouti, pas mal rempli de lieux communs mais un réalisateur à suivre pour autant. Michael Cuesta dépend le quotidien de ces jeunes paumés près du Long Island Expressway. Bien sûr, on va nous faire pleurer sur le fait que les parents sont absents etc etc. comme à chaque fois. Mais le film n'est pas que ça, tout d'un coup il y a un truc très surprenant dans le scénario et on évolue vers quelque chose de complètement différent de ce qu'on croyait. C'est étrange, troublant, on en ressort sans savoir si on a aimé ou pas. Mais avec un avis clair tout de même, celui que Michael Cuesta pourrait vraiment être quelqu'un à suivre.
Un film d’apprentissage, d’adolescence passionnant, même avec ses quelques faiblesses, typique d’un certain cinéma américain indépendant. « LIE » (aussi bien initiale d’une route que « mensonge ») a l’ambition d’adopter la subjectivité d’un ado, avec ce qu’elle a d’hésitante, d’indéterminée et même de mythomane. Le personnage de Big John en cristallise toutes les ambivalences. Un célibataire d’âge mur, ancien militaire, vivant entre sa vieille mère et des jeunes hommes : il pourrait être un séducteur pédophile, il est en même temps un substitut de père. Il est objectivement le bienfaiteur d’un garçon en rupture de ban. Le film idéalise un peu naïvement son héros, en en faisant un jeune génie poète. Une décennie après son tournage il apparaît en tout cas comme un bon reflet de l’Amérique en crise de son époque, avec ce qu’elle a de totalement désenchanté et d’angoissant.
Ca commence comme chez Larry Clarks (fascination pour les jeunes ado à peine pubères encore flous dans leurs sexualité, errance dans la banlieue WASP, filmage mi docu-mi fiction), mais l'histoire prend vite des chemins de traverse et la rencontre avec Big John, ogre au grand coeur et personnage hallucinant, finit de nous emmener bien loin des chemins battus du teen movie trash. Le film s'ouvre alors sur un abîme de trouble et d'ambiguïté, nos boussoles morales s'affolent et on se retrouve embarqué, presque malgré nous, dans une bouleversante histoire d'amour qui ne ressemble à rien de ce que l'on a pu voir jusqu'ici. Puissant.
Michael Cuesta venu de la pub signe là un scénario original qu'il maîtrise assez mal. Dommage. Le choix de ses jeunes acteurs, dont Paul Franklin Dano est particulièrement réussi. Michael Cuesta n'arrive pourtant pas à réussir cette histoire. Film trop court ne permettant pas de développer le sujet ? Trop d'ellipses à la va vite, inutiles ? Références à peine ébauchées ? Walt Whitman bien sur né sur cette route de Long Island, quelques vers dans la bouche d'Howie quittant l'enfance au volant de la voiture rouge, quelque chose comme : "Ni moi, ni aucun autre ne pouvons pour toi prendre cette route... C'est à toi-même de la prendre." Leaves Of Grass, 1885. Dommage.
Jubilatoire et déconcertant ! VOST obligatoire !! Rien de simple ni de manichéen dans cette toile. LIE, c'est déjà, en anglais, mentir. Et on se ment beaucoup, à soi-même, aux autres. Et pourtant on s'attache aux acteurs, même à ceux que l'on trouve salauds au début. Excellent Paul Dano (Howie), fragile, sensible, sans être ingénu, toujours un coquard à l'œil, qui s'éveille à la sensualité sans trop savoir où il en est. Ce film, c'est son émancipation, de son passé, de son deuil. Les dialogues entre ados sont très crus, souvent tordants ; tout ce petit monde n'a qu'une obsession : le sexe, et peut importe comment. Gary, en petite frappe et petite pute à la fois, sur qui tout le monde serait passé le long de la L.I.E. joue à merveille son personnage. Et puis, il y a les adultes, pas très reluisants. La mère absente et idéalisée, le père corrompu, violent, grossier à l'extrême et surtout Big John, personnage ambigu amateur de chair fraîche, excellent Brian Cox. Sans doute le personnage qui évolue le plus. Du prédateur coupable (on est dans le pudibonde Amérique), pédophile déclaré qui use et abuse de ses victimes, mais qui, par l'intermédiaire d'Howie, se métamorphose en père et mère à la fois, permet à Howie de renouer les fils avec son géniteur. Le personnage reste ambigu, complexe, mais loin du cliché du pervers. Seul bémol, la conclusion... je me demande si ce n'est pas une concession de l'auteur à la bien-pensance...Mais peut-être est-ce aussi que Big John a oublié la souffrance et la solitude qu'il laisse derrière lui. En résumé, pas un film à thèse, ni à grand spectacle, mais une touche très personnelle, très naturaliste, une peinture de l'adolescence et de ses tourments.
Je trouve peu de choses à dire sur ce film à part que la mise en scène est vraiment excellente et les acteurs Paul Dano et Brian Cox le sont tout autant. Une sorte de faux "thriller" dramatique dérangeant avec les hauts et les bas d'un adolescent qui se découvre comme musique de fond. Rare et très beau.
Le réalisateur se fond parfaitement avec son jeune comédien et révèle intensément la beauté d'un adolescent perdu et candide au milieu de ses phantasmes et d'un monde adulte à la fois aimant et cruel ou maladroit. La pédophilie est enfin approchée sans peur ni mimique ; elle touche.
L.I.E est un bon film en grande partie grâce à son thème. D'ailleurs, ce film ne parle pas prioritairement de l'homosexualité (contrairement à ce qui est écrit sur certains sites de vente de dvd), mais plutôt de la relation ambivalente d'un prédateur pédéraste envers un adolescent et en trame de fond de l'adolescence en général. Les deux acteurs principaux sont bons et leurs rôles sont bien traités; malheureusement on ne peut pas en dire autant de certains personnages secondaires (notamment le père d'Howie et son histoire de magouille plutôt caricaturale). Enfin, quand on regarde les scènes qui ont été coupées au montage on se dit que c'est un coup de chance que l'alchimie finale fonctionne plutôt bien. Mais ça fonctionne et c'est le principal.
Les films sur les difficultés de la jeunesse sont nombreux. Seulement, les bons sont rares. Long Island Expressway est très ressui. Dans la lignée de Ken Park, sans la réflexion sexuelle, il forge le portrait d'un adolescent qui possède tous les problèmes que l'on peut imaginer. Mère morte il y a longtemps, père absent, amis non tolérants, identité sexuelle floue, ... Cette approche est intéressante, mais à déjà été faites mainte fois et c'est ce qui peut faire peur. Rassurez-vous, Michael Cuestra, pour son premier film, maîtrise la situation. Ainsi, l'on assiste à des scènes vives qui reflète le film indépendant et qui traite avec succès la pédophilie contemporaine aux yeux d'un adolescent qui n'a alors que seize ans. Cependant, le film n'est pas poignant ni plus avancé que la simple constatation de la dure période de l'adolescence. On aurait apprécié une demi heure de plus qui aurait pu faire évoluer le personnage et ainsi le remettre en question plutôt que de le laisser au bord du chemin. Malgré tout, ce chemin est bon, et il s'agit de Long Island Expressway.
Très beau film qui traite d'un sujet complètement tabou et presque dérangeant. La musique est superbe. Les acteurs sont plus que convaincant. Seul problème : on a pas envie que le film s'arrête !!!!!