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chrischambers86
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3,5
Publiée le 9 octobre 2015
Une oeuvre sur le pouvoir d'un être humain, sur la puissance aussi! Dans "Une ètrange affaire", le rèalisateur Pierre Granier-Deferre met l'accent sur une des nèvroses de notre èpoque : l'obsession de la rèussite professionnelle au dètriment de l'èpanouissement personnel! il y a dans ce long-mètrage de 1981 un affrontement remarquable entre Michel Piccoli (meneur d'homme manipulateur) et Gèrard Lanvin (esclave consentant). Leur affrontement dans le film est fort intèressant car très actuel! Ces deux personnages ont des relations entre-eux assez ambiguës (servant / maître), de gens qui sont soumis mais qui aiment être soumis à celui qui aime dominer et qui exerce le pouvoir en abusant! Pour faire simple, c'est comme dèsosser un être humain jusqu'à la moelle, le presser comme un vulgaire citron et puis repartir content pour aller presser un autre citron! Manageur, charmeur et dictateur, Piccoli va littèralement bouleverser la vie de Lanvin! Une mètamorphose qui n'ira pas sans drame! Entre les deux, Nathalie Baye, formidable, recevra pour sa composition de femme marièe son premier Cèsar! Celui de la meilleure actrice dans un second rôle! Quant à Ariane Lartèguy, son sex-appeal monstrueux opère beaucoup même si elle ne joue que quelques minutes dans le film! On s'ètonne que le cinèma français n'ait utilisè que trois fois cette attachante et magnifique comèdienne...
4 806 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 23 octobre 2021
Ce film est timide un de ceux sur lesquels vous tomberez par une nuit d'insomnie sur une obscure chaîne de télévision. Et vous vous trouverez attiré par son ambiance et ses personnages maladroits vérifiez la performance de Jean Pierre Kalfon qui est étonnante ici. En vérité Une étrange affaire est un chef-d'œuvre étrange et je n'ai pas honte de dire qu'il aurait pu être un film de Kubrick dans la façon dont il dépeint extrêmement précisément la relation entre un roi et sa cour et le comportement des disciples de la cour à l'esprit tordu et comment cette relation peut fonctionner aujourd'hui dans une démocratie. Piccoli est à son meilleur de même que Balmer et Kalfon (deux acteurs français très sous-utilisés) et c'est probablement le meilleur film de Lanvin (si vous êtes un de ses fan). Le film est cruel et montre avec quelle facilité un homme peut se faire tordre le cou que ce soit par un PDG ou dans le contexte d'une grande entreprise ou par n'importe qui à n'importe quel niveau supérieur et combien les moyens à utiliser sont faibles et bon marché. En cette nuit d'insomnie essayez de rester éveillé regardez le et vous ne le regretterez pas...
Osons le dire : ce film a beaucoup vieilli. Certes, il ne cache rien, jusqu'à la caricature, de ce que peuvent être les relations maitre esclave dans une entreprise mais la réalisation est vraiment molle et l'interprétation pas franchement satisfaisante, à l'exception de Jean-Pierre Kalfon.
Un drame psychologique qui ne fait pas forcément dans la finesse mais qui frappe fort et juste. Il est assez étonnant de découvrir ce film, avec un G. Lanvin assez rare en jeune homme fanfaron et finalement complètement effacé, subissant son destin et livrant au final une belle prestation, qui joue à fond sur son côté écorché vif sur le fil du rasoir. Il faut dire qu'en face, il a des cadors entre M. Piccoli qui régale (Ours d'argent à Berlin), N. Baye magistrale (César du meilleur 2nd rôle féminin), J.P Kalfon magistral et un J.F Balmer qui récite tranquillement sa partition. Chacun évolue dans des rôles pas si figés, proposant quelques belles nuances psychologiques dans ce film qui se suit bien, quand bien même on perçoit un certain malaise au fur et à mesure du film. La mise en scène de P. Granier-Deferre est volontairement effacée, préférant laissé la place aux dialogues et aux acteurs. Un très bon film, au sujet intéressant (les liens qu'on entretient avec nos supérieurs et plus généralement le travail, ses impacts sur la vie de couple, l'effacement de soi derrière une personnalité plus forte) avec des personnages troublants et complexes. Très bon film, qui évite la pose auteuriste et qui pourtant, reste hyper intéressant. D'autres critiques sur
Récit psychologique d’un rapport trouble et malsain entre un employé et son nouveau patron envahissant et vampirisant, interprété avec justesse par le très bon duo Lanvin/Piccoli.
L'employé fasciné par le patron. Attiré par son pouvoir?Je n'y perçois pourtant peu de soumission. C'est peut-être justement ce jeu sournois de domination qui semble anodin et qui agit en sous-main
Tiré d'un roman de Jean Marc Roberts, très populaire dans les années 80 le film est plutôt réussi. Le face à face : Piccoli , Gérard Lanvin est efficace, avec comme d'habitude Piccoli parfait en homme cynique et cruel. Lanvin est bien dans son rôle d' homme soumis. Nathalie Baye fait une bonne prestation , Un bon film.
Pierre Granier-Deferre réalise une direction d'acteurs et une mise en scène sans faille pour cette Comédie dramatique à la progression traumatique constante. La noirceur psychologique est tellement bien montrée qu'elle en devient difficilement supportable. Si le scénario donne une ambiance malsaine au film, la réalisation nous propose fort heureusement un casting de choix : il nous offre une belle composition de Gérard Lanvin, et une très belle prestation de Nathalie Baye à juste titre Césarisée pour ce second rôle. Jean-Pierre Kalfon et Jean-François Balmer ne déméritent pas non plus, dans cette liste de remarquables personnages annexes. Quand à Michel Piccoli, lui aussi honoré à Berlin pour ce rôle, il éclate de prestance dans sa compostions d'odieux charmant.
Un film étrange, où Michel Piccoli, joue les gourous, fascinant et manipulateur. Face à lui, Gérard Lanvin est très convainquant en employé dévoué corps et âme. Mystérieux et dérangeant.
Film qui s'est pris un petit coup de vieux il faut bien le reconnaître. Alors certes, les acteurs sont bons (sauf Nathalie Baye qui tape sur les nerfs quoi qu'elle fasse !), certes certaines scènes sont prenantes et fascinantes mais dans l'ensemble c'est un peu mou du genou et on s'ennuie un peu malgré la manipulation qu'exerce le patron de Louis. Je suis content de l'avoir vu mais j'espérais un peu mieux. Dommage !
Sur un vague air de Claude Sautet, Pierre Granier-Deferre signe «Une étrange affaire» (France, 1981). Dans le quotidien morne de Louis, jeune publicitaire (Gérard Lanvin), l’arrivée d’un président (Michel Piccoli) vient bousculer ses habitudes. De ce postulat, Granier-Deferre extrait un film plus profond qu’il n’y semble. Entre les plans aux allures de nature morte, le cinéaste développe l’intrigue d’un homme dont le travail devient pour lui plus intime que son couple. S’il en vient à perdre sa fiancée, c’est qu’il devient moins réticent au corps nu de son patron qui se rase qu’au corps dénudé et excitant de sa femme. Ce qui, dans le film, fait sa profondeur, c’est le processus engagé par le milieu du travail qui s’opère comme un mystère. L’interprétation, parfaite faut-il le dire, de Michel Piccoli renferme un délire, une sorte d’hallucination. Son personnage apparaît comme le messie d’un murmure, dont l’apparence ne se fait qu’après en avoir tant parlé. La curiosité de son personnage s’accroit à mesure que Louis se corrompt dans son métier, perd la notion des valeurs et se plonge dans son œuvre davantage que dans sa vie. Il y a dans la relation quasi-paternelle des deux hommes, une sorte de vampirisation. Plus le jeune publicitaire s’assujettit au volonté du vieux patron, plus il s’affaiblit. Et une fois le travail pompé, le patron disparait. De lui ne restera plus qu’un halo furtif dans un appartement vide. La pâle tiédeur avec laquelle Granier-Deferre met en image ce monde où les valeurs s’intervertissent voire s’écroulent ankylose quelque peu le film. La valeur politique de l’étrange affaire du film le soutient suffisamment. Mais c’est cette apparente nonchalence formelle qui obstrue l’œuvre. Toutefois a qui sait percevoir le rapport moribond qui lie Louis à son patron, «Une étrange affaire» saura révéler sa vertu politique, peut-être avec plus de poésie qu’un film de Chabrol.
Une histoire très originale, trouble et troublante. C'est l'histoire d'une fascination, d'une vampirisation et d'une disparition. Fascination d'un jeune homme, avide de reconnaissance, pour un père putatif, ou fascination homosexuelle latente, on ne sait trop. Vampirisation de l'individu par le monde de l'entreprise. Disparition à soi-même dans l'acceptation d'une soumission totale et disparition aux autres (épouse, famille) au profit d'une relation exclusive. Au final, c'est l'histoire d'un homme qui, désireux d'être quelqu'un, finit par n'être plus personne… Formidable richesse thématique pour ce film qui est l'adaptation d'un roman de Jean-Marc Roberts, "Affaires étrangères". Gérard Lanvin et Nathalie Baye y sont très bien, tandis que Michel Piccoli atteint un sommet dans sa carrière, en patron-gourou, monstre d'ambiguïté déstabilisante, de subtilité retorse, d'audace désarmante, de perversité soyeuse, de mystère inquiétant... Le scénario est parfaitement construit autour de lui. Seule la réalisation est sans surprise, hélas. Ce qui n'empêche pas l'ensemble de marquer fortement l'esprit.
Encore très marqué par la manière du cinéma français des années 70, ce film de Granier-Deferre entretient une atmosphère étrange (comme l'indique si justement son titre) autour d'une relation patron-employé finissant par devenir une espèce de relation père-fils des plus malsaines. Dans l'ensemble, les acteurs du film s'en sortent plutôt bien, les finesses d'écriture sont nombreuses, seul le style très feutré et lancinant de la mise en scène accuse le poids des années. D'autres, en ce temps-là, en auraient tiré la matière d'un polar efficace, mais cette comédie dramatique tire quand même son épingle du jeu.
Le film repose avant tout sur un subtil trio avec un personnage fascinant interprété avec puissance et rigueur par le grand Piccoli enchaînant les films à cette période. Le couple Lanvin/Baye touché par ce personnage charismatique est une réussite (César pour Baye) et Deferre signe ici une histoire assez moderne et d'ailleurs l'un de ses meilleurs films avec évidemment "Le chat".
un scénario original sur le thême de la manipulation et de l'assujetissement d'un petit cadre ambitieux, assez délicat car si on n'entre pas dans le film on peut rapidement décrocher mais la réalisation est bonne et l'interprétation de Piccoli énorme.