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chrischambers86
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
En 1978, Claude Lelouch signe une comèdie touchante et dèsopilante sur les souffrances des timides, la solitude et la difficultè de communiquer! Sur une musique de Francis Lai, le rèalisateur d'"Un homme et une femme" laisse èclater son amour pour ses personnages, servi par un incroyable tandem! Le regrèttè Jacques Villeret, èmouvant et drôle, à l'aube de sa carrière prodigieuse, tandis que Charles Denner est admirable en donneur de leçons à la fois frènètique, grave et impertubable! Un beau film sentimental et mèlancolique où Villeret a obtenu en 1979, le Cèsar du meilleur second rôle masculin pour sa joli prestation...
Un bon sujet traité de façon très originale. C'est d'abord un film d'acteurs, avec un Brialy dans un rôle cynique qui lui sied à merveille, Denner qui en fait sans doute un peu trop et Villeret dont ne s'aperçoit pas de suite qu'il est tout simplement magistral. Mais c'est aussi très bien réalisé (la scène du bal est fabuleuse) L'humour est bien présent avec en morceaux d'anthologiespoiler: Chabadabada chanté en arabe et le numéro de Villeret à la fin du banquet . Dommage que quelques scènes soient un peu poussives voire ratées (comme la séquence de l'horoscope), mais ça reste très bon.
« Robert et Robert » (1978) est une petite curiosité dans la filmographie de Claude Lelouch. Robert Goldman, juif et chauffeur de taxi, et Robert Villiers qui essaie d’être agent de la circulation, sont tous les 2 célibataires et vivent chez leur mère. Ils se rencontrent dans une agence matrimoniale dirigée par Jean-Claude Brialy qui travaille avec un ordinateur et qui va leur donner la photo des 2 élues. Malgré des bals le Samedi soir et un voyage à Waterloo, rien n'y fera mais lors du mariage d’un couple qui s’est formé à Waterloo, Robert Goldman aura une idée de génie qui sortira les 2 Robert de leur petite vie misérable ! Au fait, les 2 Robert sont Charles Denner et Jacques Villeret qui obtiendra le César du meilleur second rôle masculin, 2 acteurs que j’adore.
Avec « Robert et Robert », Lelouch dresse comme un portrait de son acteur principal qui parallèlement et aussi grâce au film est en train de devenir une immense vedette. Lelouch cinéaste à moult facettes dévoile ici sa capacité à dresser un portrait intimiste des petites gens un peu à la façon de Mocky, la poésie et l’empathie en sus. Mais qu’on ne s’y trompe pas c’est bien une vision assez mélancolique de la nature humaine que nous montre le réalisateur à travers la mise à nu de la solitude de la plupart de ceux qui par timidité ne trouvent pas accès à la communication avec autrui. Villeret est l’archétype du timide qui semble s’être fait une raison à devoir renoncer à tous les plaisirs de la vie plutôt que d’affronter le regard de ses congénères. Mais Lelouch qui est un optimiste patenté montre que l’espoir est toujours là et qu’en faisant de ses supposées faiblesses un atout on peut s’ouvrir toutes les voies y compris celle du succès. Si Villeret lui-même a un peu prolongé l’histoire du film par son propre parcours, on sait qu’il n’a jamais pu surmonter complètement son mal être, sombrant dans un alcoolisme qui finira par l’emporter prématurément. Même l’autodérision a ses limites. Souvent drôle le film tire le meilleur parti de ses acteurs avec une mention spéciale pour Jean-Claude Brialy jouant un patron d’agence matrimoniale au grand cœur qui quoique lucide sur sa clientèle fait tout ce qu’il peut pour unir ces pauvres âmes en peine. Juste un petit regret, la tendance de Lelouch à laisser le grand Charles Denner abuser de son jeu enfiévré. Un Lelouch comme on aimerait le voir plus souvent, débarrassé ici de sa fâcheuse tendance à l’emphase, même s’il y cède à deux ou trois reprises,. Sa collaboration avec Francis Lai entamée depuis « Un homme et une femme » le dessert plus souvent qu’à son tour dans cette propension à vouloir faire de chaque moment un transport d’émotion sans pareil. Mais je suppose que les fans absolus du réalisateur penseront exactement le contraire trouvant sans doute qu’il s’agit là de la marque de fabrique de la Lelouch’s touch.
Débarrassé de ses tics habituels,Claude Lelouch délivre une jolie,bien que triste histoire,qui fait la part belle aux performances d'acteur.Robert Goldman,48 ans,est un chauffeur de taxi crispé et asocial.Robert Villiers,est un agent de la circulation neurasthénique et fataliste.Tous 2 vivent chez leur "môman",et rêvent de rencontres amoureuses.En faisant connaissance dans une agence matrimoniale,ils deviennent immédiatement amis,de telle sorte que leurs espérances enfouies deviennent désormais possibles.L'amitié plus forte,et moins hasardeuse que l'amour.Un message pour le moins surprenant venant de Lelouch.C'est son meilleur long-métrage,ample,mélancolique,drôle, tendre et en empathie avec ceux qui ne sont pas gâtés par la vie.On y découvre aussi à quel point les agents matrimoniaux sont des charlatans,la formation d'un couple relevant plus du hasard,que du rendez-vous organisé.Un lieu de déversement des frustrations que l'on ne souhaite à personne.Enfin,Charles Denner est formidable,tout en contrôle et frénésie ainsi que Jacques Villeret,touchant en clown triste,vainqueur d'un César pour ce rôle.
Film très drole et parfois émouvant sur 2 celibataires timides qui se rencontre dans une agence matrimoniale et qui deviennent amis. Villeret et Brialy sont brillants
malgré que Jacques Villeret rentre bien dans la peau de son personnage de coincé, ce film n'est pas intéressant,le style est lourd,la musique tout au long du film endors, bref beaucoup trop ennuyeux à mon goût...
Du pur Lelouch, cette fois c'est avec les agences matrimoniales qu'il s'amuse, et ces deux grands timides incarnés à la perfection par Denner et Villeret, qui est en plus très drôle dans sa séquence sur les films de Bergman...
Ce qu'il y a de regrettable chez Lelouch, c'est qu'il y a de très bonnes choses dans ses films mais que malheureusement inexorablement le résultat est raté. Le sujet est très bon et ne peut que parler à beaucoup de monde. Des solitudes qui tentent de trouver désespérément l'âme sœur pour pallier le vide d'une existence solitaire, terne et décevante en ayant recours une agence de rencontre. Le tout pris sous un angle fort à savoir qu'au final l'amitié est plus sûr que l'aventure sentimental. Les comédiens sont vraiment excellents. Jean-Claude Brialy en directeur d'agence de rencontre, c'était le choix idéal, Charles Denner est brillant comme c'était son habitude, et dans un instant de grâce comme le discours comique lors de la cérémonie de mariage, on a vraiment la preuve que Jacques Villeret était un acteur époustouflant. Mais pourquoi le résultat est-il alors aussi ennuyeux et laisse sur une impression plus que mitigée ??? Parce qu'entre dix références agaçantes à "Un Homme et une Femme", son seul film réussi, Claude Lelouch traîne, improvise, triture, fait n'importe quoi avec son histoire au lieu de se concentrer avec rigueur sur celle-ci et en tirer toute sa force. Qu'est que ce serait formidable du Lelouch sans Lelouch, franchement !!!
Sous couvert d’une analyse des sentiments amoureux, Lelouch dresse un portrait de deux âmes seules. Le problème est que les deux personnages sont ennuyeux à mourir et on comprend pourquoi ils restent seuls. Parfois certains dialogues sont intéressants mais le final un peu grotesque ne relève pas le niveau général. Assez décevant.
Le film de Claude Lelouch permet la rencontre entre deux personnages attachants et deux comédiens éminemment sympathiques, formant par ailleurs un duo inattendu. C'est son principal mérite, peut-on dire, en l'absence d'un scénario particulièrement étoffé. "Robert et Robert" est une histoire d'amitié qui commence dans les locaux de l'agence matrimoniale que fréquentent régulièrement Robert Goldman et Robert Villers. Les deux célibataires se lient plus aisément qu'ils ne le feraient avec les clientes du baratineur patron de l'agence qu'interprète Jean-Claude Brialy.
Charles Denner et Jacques Villeret composent un savoureux numéro d'acteurs, le premier sur le mode du vieux garçon maniaque, le second en jeune homme rondouillard et timide. Sans malveillance ni profondeur, Lelouch s'amuse de leur conditions d'hommes seuls, et plus globalement, en tant que décor du film, de l'ambiance particulière des agences matrimoniales. C'est un film léger, lelouchien, c'est-à-dire qu'on se laissera séduire par les personnages et surprendre par la mise en scène, quand bien même c'est au moyen d'artifices ou de grosses ficelles.
Robert et Robert a tous les ingrédients d’une bonne comédie. C’est un film ou l’on sourit (très souvent) plus que l’on ne rit, hormis deux ou trois scènes comme celle du début du film où Robert (Jacques Villeret) en agent de la circulation fait sa premiere experience de terrain. C’est aussi un film tendre que l’histoire de ces deux vieux garçons affublés de mères abusives et acariâtres qui vont se rencontrer en recourant à la même agence matrimoniale et du coup se distraire de leur existence étriquée et tristounette et se lier d’amitié. Charles Denner et Jacques Villeret forment un duo désopilant et pathétique mais on se régale aussi d’un Jean-Claude Brialy étonnant en directeur cynique et pourtant sympathique d’agence de rencontres , outre d’autres rôles secondaires mais taillés sur mesure (Régine, Francis Perrin). Claude Lelouch retrouvera cet alliage de légèreté et de profondeur seulement sur deux ou trois autres comédies de son abondante et très inégale filmographie.
Une comédie attachiante sur la solitude, la timidité et l'amitié, portée par un casting séduisant même si Charles Denner en fait des tonnes, mais desservi par un récit ennuyant et un Lelouch qui a trop tendance à se recycler.