Harry Potter and the Prisoner of Azkaban est mon film préféré de la Saga, une évidence dont Alfonso Cuaron est clairement responsable. La ligne de crête est ici franchit dès le départ, son introduction à base de " Lumos Maxima " à de quoi faire rire autant qu'elle peu émouvoir. Il y'a, dans cet obstination à creuser au plus profond des sentiments de ce gosse une liberté géniale !
Le Prisonnier d'Azkaban est à coté de çà, l'épisode le plus sombre parmi les 7 ( ou 8, c'est selon ... ) films. La mise en scène, tout comme son propos tranche et cisèle les cadres déjà entrevues pour rebâtir et repartir sur une maximisation accrue de son ambiance, impacté à un degré tel que le film retourne vraiment ce qu'il travail ( et polit ). L'approche plus psychologique de ce troisième films sert à marquer la fin de l'enfance et l'entrée dans l'adolescence et s'axe sur les troubles inopinés à ce moment si particulier. Qui plus est, vu le contexte ici ! L'inventivité du procédé sert à aller toujours plus loin, il confère aussi un supplément d'âme à une réalisation qui ne s'interdit rien. Une audace dans le texte, dans l'image sur lequel je reviendrai plus loin ...
Le geste m'a tant ébloui que j'insiste une nouvelle fois sur la démarche de Cuaron de tout ramené aux yeux d'Harry. La réflexion sur la solitude, la violence, la peur entremêlé de petits moments de joie, comme lorsqu'il mange des bonbons avec ses copains, ou qu'il découvre le vol à dos d'Hippogriffe servent à encore appuyer sur ses passages ou il morfle carrément ! Sérieux, j'ai à titre personnel clairement mal au cœur de voir ce petit confronté à de tel épreuves. Le petit garçon des débuts grandit, sa souffrance avec. Il se révèle sous un jour emprunt de dualité, certains aspects de sa personnalité s'étoffant avec, ses démons côtoie avec pertinence ses douleurs, qu'il combat par des choix et décisions courageuses. Lupin le lui dit d'ailleurs magnifiquement bien sur ce pont lors de cette conversation sur le rapport à la peur.
Harry n'est pas le seul bénéficiaire de l'audace global de Cuaron. L'atmosphère gothique/hippie du long métrage sert d'autres personnages, et ceux de quel manière. Sirius Black fait une entrée fracassante dans le film. L'acteur qui l'incarne est d'ailleurs un sacré client mais il faut néanmoins souligner là l'une de ses plus brillantes incarnations, c'est dire ! Hermione elle aussi est traversée par le même syndrome que Harry, elle grandit, avec de pareil troubles mais d'une autre façon. La colère chez elle se manifeste ici spontanément, plus en surface que son camarade masculin qui ne parviens pas dans un premier temps à trouver de solution, alors que cette dernière dans une fougue et de par une intelligence remarquable avance à toute allure. La relation du trio est d'ailleurs en tout point sublime ! Car oui je n'en oublie pas Ron, qui certes plus en retrait à toujours le mot pour rire, Cuaron s'est aussi amusé à cultiver son coté " Weasley ". Une très bonne chose. Dumbledore, avec un visage différent ( une pensée pour Richard Harris ) intègre l'école avec une nouvelle énergie assez drôle et jouasse qui amène un contraste avec sa gravité suivante.
Les acteurs et actrices de ce films ont à ravir servit leurs personnages, je garde néanmoins une attention toute particulière pour l'un d'entre eux, Remus Lupin ! Voilà, il est et ceux à chaque fois que je retrouve ce film celui pour lequel je chavire. Il me bouleverse de par ses attentions, ses discours, sa camaraderie et surtout au vu de la souffrance qu'il vit et qu'il intègre à son système de pensée dans une intension d'équité et de bravoure qui force l'admiration. La mise en abime de sa peine avec celle de son protégé est pour moi la plus belle chose de ce troisième film consacré aux aventures de nos petits sorciers. La métaphore est aussi subtile que la démonstration de fragilité et de force de son acteur David Thewlis, qui signe avec son émotion les plus beaux passages de cette saga. De son chocolat, à ces ballades en foret, à son apprentissage du " Expecto Patronum ", il est l'oscillation entre deux tons dans une seule teinte, un sourire dans une mélancolie intense.
Le Chef d'Œuvre de la Saga, je me répète, je le sais, mais il faut voir la maestria de la scène de La Cabane, de toute la séquence ou la temporalité est transformé, il faut voir ce gel sur les vitres dans le train qui les mènent à l'école. Il faut entendre la partition musicale de John Williams qui passe encore à un autre stade. Il faut voir ce générique final qui utilise sa carte ( accessoire aussi drôle que décisive ) qui suit la dernière scène, ce moment ou le sourire de ce gamin qui grandit est à son summum. Lui qui file à toute allure après ses progrès et ses drames vécus ... Oui il faut voir Harry Potter et Le Prisonnier d'Azkaban comme l'immense long métrage qu'il est, un des films les plus fort de sa décennie, l'un des meilleurs de son réalisateur qui à quand même quelques autres réussites au palmarès. Un de mes films favoris, hier, aujourd'hui et encore pour demain sans risques !