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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 août 2010
Un film de Pierre Granier-Deferre.L'histoire d'un couple de vieux mariés qui après s'être longtemps aimés se déchirent. Un des dernier film de Jean Gabin (qui décèdera 6 films après en 1976) sur son pied d'estale. Un duo mythique:Gabin/Signoret enfin bref,un film culte réalisé en 1971.
Ce film nous montre un contre exemple de la manière idéale de vieillir. Donne matière à réflexion. A mon avis, "le chat" pourrait gagner en intensité s'il durait une demie heure de moins.
Une magnifique confrontation entre 2 monstres du cinéma français, Simone Signoret et Jean Gabin. Grâce à une histoire en toute simplicité, le réalisateur met parfaitement en avant le talent de ses 2 acteurs, formidables dans le rôle de ce couple qui se détruit peu à peu comme sont démolis les immeubles de leur quartier. La réalisation plutôt bien pensée permet au spectateur d'être le témoin intime de ce drame en huis clos opposant 2 fortes personnalités qui, même s'il souffre de quelques longueurs, est captivant du début à la fin.
Un film qui a beaucoup vieilli. L'affrontement Gabin-Signoret se résume à pas grand-chose, et si l'atmosphère est sinistre, cela ne suffit pas à faire un film. Lent et convenu.
Un huis-clos oppressant d’après un roman de Simenon, interprété avec intensité par ces deux figures légendaires du cinéma français que sont Signoret et Gabin. Dans un petit pavillon d’une banlieue en voie de démolition, un vieux couple ne se parle plus, rendu taciturne par trop d’années de vie commune et d’espoirs déçus. Le décor fait de grues et de bulldozers est un personnage à part entière, tel un monstre insatiable et sans âme grignotant irréversiblement ce qui reste d’un monde ancien… Dans cette solitude urbaine, le «greffier » apparaît comme le troisième personnage de ce triangle improbable, cristallisant tous les sentiments du couple, amour, haine, jalousie… Sous la carapace bourrue de ce monsieur Bouin, pointe une nostalgie et une émotion qui attendra l’instant fatidique mais hélas trop tardif pour se révéler, et de manière très fugace… et en cela, cette histoire est très poignante, car on comprend que ce que le silence parfois odieux de ce retraité face à sa femme ne faisait que camoufler une incapacité maladive à communiquer un amour infini qu’il croyait fini, associée à la douleur de voir s’écrouler le monde témoin de cet amour… Un classique des années 70, et par là même d’un certain cinéma français appartenant à une époque révolue.
2 monstres sacrés du 7eme art Français réunis au service d'un film émouvant et fort,qui ne nous abreuve pas de dialogues,mais à l'interprétation juste et remarquable.
Jean gabin et simone signoret sons sublime dans se film.ou la mise en scène nous fait témoin de la lassitude d'un vieux couple qui se déchire.le chat et a voir et revoir sans modération .
un face à face de deux monstres sacrés du cinéma français,peu importe le manque d'action,ce qui compte c'est leur présence qui donne à ce film une dimension particulière.
Un couple détruit dans une ville détruite. Elle rêve de cirque malgré sa jambe boîteuse, elle l'aime toujours. Lui ne l'aime plus et rêve tout simplement de "respirer", loin d'elle, car "il a changé, voilà tout". Il s'occupe encore de son chat, mais c'est tout. Sur ce scénario intéressant, il était obligatoire d'avoir une bonne interprétation pour ne pas sombrer dans l'invraisemblance. Résultat? Simone Signoret fiche les larmes aux yeux tant son personnage est désespérément touchant, mal dans sa peau, trahi; et le personnage joué par Gabin inspire le dégoût à cause de son indifférence face au désespoir de sa femme. Les dialogues, les expressions faciales des acteurs, leur intonations,... TOUT semble plus vrai que nature et c'est ce qui en fait un film exceptionnel et l'un des plus émouvant que j'ai vu jusqu'à maintenant. Du vrai, et du très grand cinéma français! Indispensable.
Superbe film mettant en scène un couple que le quotidien a bouffé laissant place au silence, à la haine et aux vacheries dans les rares mots qu'ils échangent. Ce couple se détruit comme leur quartier est rasé, donnant une atmosphère étouffante où désormais, tout n'est plus que souvenirs. Des meubles de la maison aux pensées des personnages : il n'y a plus d'avenir dans ce couple qui vit ensemble que par la force des choses. Pierre Granier-Deferre nous étouffe dans cette atmosphère par sa mise en scène extraordinaire qui nous rappelle que tout est vieux et mort. Les décors sont gris, la lumière est froide et contraste avec ceux des flash-back heureux. Pour donner vie à ce couple, deux monstres sacrés qui n'avaient jamais tournés ensemble sont réunis. Le résultat est saisissant. La nonchalance de Gabin qui déclarait se prête à merveille pour ce personnage désillusionné ; il excelle en bourru. Quant à Simone Signoret elle met son physique (et sa fameuse particularité de s'être "laissée vieillir") au service d'un personnage qui souffre. Elle souffre moralement de la haine que Gabin lui a soudain porté ; son physique de femme qui boîte, cardiaque et vieillissante accentue de façon éblouissante cette fragilité. Il en résulte un sommet époustouflant entre le personnage fort et indifférent et la femme frêle qui finit par avoir pour rival un chat. Un film douloureux, magnifique.