Film triste et bouleversant, mais rendu sublime par Jean Gabin et Simone Signoret qui n'ont même pas besoin de parler pour que le jeu d'acteur soit génial. L'atmosphère est sombre et chaotique au sein d'une banlieue parisienne en pleine reconstruction. 4,5/5
Une sorte de Roméo et Juliette arrivés à la soixantaine. Ce film est lent et très triste ! Un vieux couple qui n'arrive plus à s'aimer mais ne pouvant tout de même se passer l'un de l'autre. Il y a beaucoup de réalité là dedans. Un coup de poing dans le cœur 3,6/5
Gabin, Signoret, la vieillesse, l amour ou pas, la solitude ou pas, le chat, la maison, des symboles.... Du vrai cinema d acteurs. Les regards de Signoret à la fin du film....déstabilisant....bref superbe !
Ce film a très mal vieilli. Il est linéaire, sans surprise, les personnages manquent de complexité, la mise en scène est banale. Et au final , que nous apporte cette œuvre? De voir 2 monstres sacrés du cinéma et de découvrir des images du quartier qui existait avant La Défense
« Le chat » de Pierre Granier-Deferre est sorti en 1971 et il fallait bien ces 2 « monstres » du cinéma que sont Jean Gabin et Simone Signoret, pour porter à l’écran avec une grande finesse et justesse toute la force/les rancœurs de cet amour usé mais pour lequel « il faut aller jusqu’au bout ». Le rôle de Jean Gabin, ancien typographe, est peut-être plus facile car il reste « glacial » alors que Simone Signoret, ancienne trapéziste blessée à la hanche suite à une chute, conserve un soupçon d’amour pour son mari (ou sa vie passée ?). Elle est pathétique lorsqu’elle suit dans la rue et le square son mari après la mort de ce petit chat qui est venu cristalliser la haine de ce vieux couple sans enfant et sans espoir. Il y a 3 flash-backs peut être inutiles sauf celui montrant la petite impasse avant que les maisons avoisinantes ne soient détruites pour bâtir des tours HLM. Je ne sais si cette notion est présente dans le roman éponyme de Georges Simenon mais elle apporte du pathos dans la destruction lente de ce couple. A noter la présence d’Annie Cordy en patronne d’un hôtel de passe et qui est finalement la seule amie – au sens premier du terme – de Jean Gabin. Un film d’une grande nostalgie et d’une infinie tristesse dans lequel les regards et les silences sont essentiels. Un film hélas intemporel !
On dit toujours dans on s'aimera à la vie jusqu'à la mort . Mais des fois on se met avec le temps , la lassitude à se détester . Tel est devenu l'étouffant rituel de Julien ' Gabin ' et clémence ' Signoret . Lui ne l'aime plus elle se morfondre dans l'alcool . Et au milieu il a notre pépère un beau chat tigré qui veut que de l'attention et il en ait devenu l'unique copain de Julien et la jalousie va alors frapper jusqu'au pire . Et alors ce couple ne va plus se parler dans cette endroit lugubre , dans cette banlieue glauque et la maison qui est au point de disparaître comme se couple bousillé par la haine. Et pourtant..... Granier Deferre réalise là un film choc emporté par un duo Gabin signoret magnifique. Bravo
L'histoire , vous avez lu le résumé , je vais pas faire comme beaucoup et vous ré-écrire ici la fiche du film ... Par contre , je peux vous garantir que ce film est une pure merveille . Il n'y a pas grand monde , il n'y a PRESQUE que Jean Gabin et Simone Signoret qui tue le temps chacun a sa manière dans une vieille maison un-peu a leurs images. L'histoire ne vieillit pas tout simplement parce qu’elle est intemporelle ; en fait c'est l'histoire de deux personnes qui continuent a vivre ensemble alors que lui ne l'aime plus et elle ne le comprendre pas et se plonge encore plus dans l'alcool. En fait ça me fait beaucoup plus penser a une pièce de théâtre qu'a un film , d’ailleurs il n'a été adapté en pièce que récemment ce qui est étrange. A ne surtout pas rater !
Ils ne s’aiment plus mais continuent de vivre ensemble dans un petit pavillon qui comme leur relation menace de s’écrouler. Adapté de Simenon « le chat »est un duel entre un Jean Gabin au masque de cire et une Simone Signoret qui souffre de cet amour qui s’est usé et d’une vie qui parait sur sa fin vide et ratée. C’est un huis clos terrible parce que très crédible dans ses petites médiocrités, cette fatalité qui semble condamner les amours sur le long terme. Porté par ses deux acteurs au sommet il garde tout le long ce mélange de pessimisme et de réalisme qui en fait une étude sociale glaçante, il peut donc aussi passer pour trop austère et classique dans sa forme.
À mon avis, un des chefs-d'œuvre du cinéma français.
Un vieux couple dont les relations se sont envenimées au point de ne plus pouvoir se supporter, mais aussi de ne pas pouvoir se passer l'un de l'autre. Une interprétation grandiose sur fond de drame psychologique tel qu'on pourrait le rencontrer presque à chaque coin de rue.
Un bon film bien interpreter par le couple gabin/signoret.Le chat ce que j'aime aussi c'est ces longs moment de silence qui remplacent les dialogue et qui montre la tension qu'il existe dans ce couple. On a aussi de bon moment comme spoiler: leur derniere discution puis leurs morts On y parle aussi de la vieillesse ou d'un couple qui continue a habiter ensemble malgres qu'ils ne s'aiment plus.
Le chat réunit un Tandem d'acteurs incroyables incarnant un vieux couple mariés où tout autour d'eux est détruit, comme leur amour. C'est profond, percutant, puissant et poétique à la fois. On y en sort secoué et bouleversé.
Le chat fonctionne sur la mise en miroir entre la confrontation violente et mutique entre les personnages joués par Jean Gabin et Simone Signoret et la monstration d’un monde urbain ancien qui s’effondre. Les deux acteurs forment un couple d'enfer et fournissent une excellente interprétation. Simone Signoret, vieillie et usée prématurément est touchante en quinquagénaire alcoolique, boiteuse et mélancolique de sa jeunesse d'acrobate. Jean Gabin en vieil homme tel un roc qui ne va pas tarder à se fissurer incapable d’assumer sa vieillesse. Le troisième personnage, tel sorti d'un film d'Antonioni, est le beau chat d'où tout converge (ses apparitions sont bien distillées, à la limite du fantastique). Les scènes d'impossible communication entre les deux protagonistes renvoient aussi à un Antonioni très franchouillard ; ces scènes sont les meilleures du film dont le montage est bien réussi. Plus qu'un simple affrontement entre deux vieilles personnes ou l'étude des problèmes des vieux couples, le film montre aussi la fin d'une époque. Tourné en 1970, Le Chat est corrélatif de l'expansion du quartier de la Défense où les petits pavillons de Courbevoie se sacrifient sur l'autel de la verticalité des habitations ; ce qui fait ressembler le vieux quartier en travaux du couple au quartier du Bronx new yorkais de la pire époque. La monotonie de ce vieux duo pathétique affronte ainsi les mutations de l'environnement ; le vainqueur ne fait aucun doute, d'où la mort des deux ex amants, tel un suicide déguisé. Les films sur la vieillesse ne sont pas si fréquents au cinéma (le top étant tenu par Myazaki, Ozu, McCarey ou De Sica). Georges Simenon montre ici son immense talent dans la description des comportements humains. Il s'agit sûrement de l'un des meilleurs films de Jean Gabin (en tout cas son dernier grand film) et peut être le plus réussi de Pierre Granier-Deferre généralement un cinéaste consensuel et académique. Le chat est un film très triste, sombre, sans espoir dont les cris et les lumières de l'ambulance clignoteront longtemps dans nos mémoires. Le cœur a lâché, belle image.
Quelle douleur dans ce film, marquant et qui résiste bien au temps. Une histoire simple, dans des décors et une ville en voie de reconstruction, autours de pavillons qui vont subir la réurbanisation, l'histoire de la vie qui n'est pas une comédie romantique. Deux êtres que le temps a séparé, a empeché de parler. Et un chat qui va devenir un point de crispation. Très légers flashbacks, des mots échangés sur des images des lieux du passé. Le chat parle de ce qui arrive parfois entre un homme et une femme après trentes années ensemble. Simone Signoret est émouvante au possible, Difficulté de comprendre, arcbouté, la femme entière qui essaiera toujours de parler, l'homme lui a les sentiments renfermés, fuyant. L'esprit se fache souvent, le coeur rarement. Grand film. Pierre Granier Deferre a laissé de belles oeuvres derrière lui