Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
timM32
10 abonnés
331 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 6 janvier 2014
Je vais sûrement me faire taper dessus par ces pseudos puristes qui seraient abasourdis devant une chaise en pensant que c'est du Grand Art de Drame Spirituel et Mélancolique... Mais ce film est nul, l'histoire tiens sur un timbre poste, il n'y a > ABSOLUMENT
Une histoire d'amour qui bat de l'aile ! Après 25 ans de mariage, Julien ne supporte plus sa femme, la délaissant au profit d'un chat auquel il manifestera toute son affection. Le sentiment de jalousie quant à cette relation interviendra donc chez sa femme Clémence. Ce jeu d'autodestruction psychologique prend donc forme, et ne cessera de s'envenimer face à ces sentiments mutuels, non pas morts, mais simplement oubliés. Cette relation de couple, victime des effets nocifs du temps et de la routine, en ressortira parfaitement crédible, encore plus sous le jeu talentueux du duo Gabin/Signoret. Touchant !
En fin de sa carrière, Gabin tourne avec Signoret une oeuvre loin de tout son passé. C'est ainsi en tout cas que l'histoire nous le fait ressentir : ils sont un couple âgé, aigri, dont le vacarme du réaménagement urbain parisien se rapproche de plus en plus de la maisonnette. La forme adoptée est presque trop littéraire ; les endroits où l'animal est personnifié, là où un sentiment sous-jacent doit se faire sentir, on croirait le voir annoncé par un immense panneau clignotant rouge. Mais l'histoire se prête étonnament bien aux deux vieux géants, qui en font tout en restant eux-mêmes une oeuvre bouleversante et sincère. Et puis même s'il est légitime de trouver le film trop littéraire, il s'agit aussi d'un mérite qui ne manquera pas de satisfaire les lecteurs.
Un film qui a beaucoup vieilli. L'affrontement Gabin-Signoret se résume à pas grand-chose, et si l'atmosphère est sinistre, cela ne suffit pas à faire un film. Lent et convenu.
Le Chat est un beau film signé Pierre Granier-Deferre mené par un couple d'acteurs absolument géniaux. L'histoire, somme toute assez simple, permet une vraie interprétation de la vieillesse, de l'usure, de l'habitude, qui laisse difficilement indifférent. Le film a le mérite de ne pas trop traîner en longueur, comme c'est souvent le cas des films abordant ces thématiques. Jean Gabin et Simone Signoret sont incroyables de réalisme en vieux couple usé par la vie, c'est vraiment à croire que les deux acteurs ont vécu ensemble pendant plusieurs décennies. Ce sont vraiment deux monuments du cinéma. Les personnages sont vachement intéressants, on a l'impression à la fois de tout et de rien savoir d'eux. Même si ce n'est pas le genre cinématographique que je préfère, c'est indéniablement une belle histoire.
quand on a regardé ce film avec ma famille, on savait pas ce que c'était, mais on s'est dit, tiens il y a jean gabin et simone signoret . heureusement, y'a que ça qui sauve ce film d'un ennui mortel , il est court, on croirait qu'il dure 3 h, au secours !
C’est un film difficile à comprendre lorsqu’on a dépassé largement l’âge des personnages du film. Plus jeune qu’eux on peut imaginer, plus vieux cela paraît insensé en 2017 à moins de ne jamais avoir aimé ce qui n’est pas le cas comme le montre le film. Il me semble aussi que le roman doit contenir autre chose que ce que montre Granier-Deferre qui décrit de la part de Julien une totale absence d’amour. Cela donne envie de le lire pour mieux comprendre. Quoi qu’il en soit avec d’autres personnages que Gabin ou Signoret, je serais sorti très mécontent de ce triste spectacle. ‘’Le chat’’ demeure un film testamentaire pour deux de nos plus grandes vedettes du parlant à condition d’avoir vu quelques films de chacun d’eux, faute de quoi il va devenir une pièce de musée.
"le Chat"(1970),drame du quotidien,signé Pierre Granier-Deferre,interloque autant qu'il ennuit.Dans la banlieue de Courbevoie,alors en pleine réhabilitation(pour laisser place au Quartier de la Défense),un couple vieillissant se déchire,avec comme prétexte un chat ramené par le mari.Le parallèle entre la démolition des bâtiments alentour,et la démolition du couple,est saisissant,mais un peu facile.La mise en scène très sèche,et pour tout dire assez quelconque,privilégie l'affrontement virulent de ces 2 monstres sacrés du cinéma français que sont Jean Gabin et Simone Signoret.Leur jeu taiseux et dépressif s'accorde bien.Il suffit de les observer pour toucher du doigt tout le pathétique de 2 êtres qui ne s'aiment plus,et s'enfoncent dans les mesquineries honteuses.Le charisme de Gabin et Signoret suffit à distiller une tension malaisante,sans éclats de voix,ni mouvements d'humeur exagérés.Seulement une incompréhension sur le temps qui passe,suffisant à transformer l'amour en haine,à force de rancoeurs cachées.Quel dommage quand même que Granier-Deferre ne pousse pas plus loin les ravages intimes,d'autant plus avec une mise en images si poussiéreuse.
Un film culte, qui montre la confrontation de deux monstres sacrés du cinéma français. Gabin est formidable et se sent "boosté" par le challenge de Simone Signoret. le scénario est bien écrit , bien construit, très dur aussi , qui nous décrit sans pitié et sans complaisance ce couple en perdition en pleine confrontation.
Drame psychologique, coécrit et réalisé par Pierre Granier-Deferre, Le Chat est un très beau film. L'histoire se déroule dans les années soixante-dix et nous fait suivre les Bouin, un couple de personnes âgées habitant à Courbevoie, en banlieue parisienne, alors en plein bouleversement du fait des travaux d'urbanisme. Lui est un ancien ouvrier, elle une ancienne trapéziste de cirque ayant dû mettre un terme à sa carrière suite à une chute l'handicapant à une jambe. Mais après vingt-cinq ans de mariage, les sentiments se sont désagrégés et l'arrivée d'un chat va créer de la jalousie chez la femme. Ce scénario, adapté du roman du même nom de l'auteur Georges Simenon paru quatre ans plus tôt, est prenant de bout en bout de sa durée d'environ une heure et demie. On assiste pendant tout ce temps au quotidien morose de ce couple enfoncé dans ses vieilles habitudes et au bord de l'implosion au point où ils ne communiquent presque plus. Le ton est à la fois amusant à la faveur des quelques taquineries et à la fois triste via ses moments de véritable méchanceté, en plus de comporter quelques bribes de souvenirs nostalgiques qui auraient méritées d'être plus nombreuses. Cela donne lieu à des scènes marquantes, traitant très bien les différents sujets. En effet, les thématiques abordées à travers ce récit sont nombreuses que ce soit le temps qui passe, l'amour qui s'étiole, les habitudes solidement ancrées. De plus, il évoque également la cohabitation forcée dans ce pavillon de banlieue luttant au milieu des ruines. L'ensemble est très bien porté par les deux monstres sacrés que sont Jean Gabin et Simone Signoret qui se font face. Du reste de la distribution, on retiendra uniquement le rôle joué par Annie Cordy. Mais la relation entretenue par les deux anciens amoureux procurent beaucoup d'émotions à base de je t'aime mon non plus. Surtout qu'ils sont soutenus par des dialogues d'une grande justesse, déclamant des morts forts malgré le fait qu'ils soient peu loquaces. Sur la forme, la réalisation de Pierre Granier-Deferre s'avère de qualité. Surtout, sa mise en scène capte les petits détails qui font toute la différence et évolue dans un environnement qui se trouve être un personnage à part entière. En effet, cette petite maison entourée de gravats au fond d'un cul-de-sac possède une véritable identité. Ce visuel en destruction est accompagné par une très jolie b.o. signée Philippe Sarde. Ses compositions sont d'une immense douceur et un vrai régal pour les oreilles. Malheureusement, elles se font trop peu entendre. Effectivement, le cinéaste préfère laisser place aux bruits environnants et aux silences qui en disent parfois tout aussi long que de sublimes notes. Ce désamour s'achève sur une fin touchante à l'image du reste du récit, venant mettre un terme à cette triste romance. En conclusion, Le Chat est un long-métrage méritant grandement d'être découvert.
C'est un drame existentiel incroyable. C'est une bagarre d'un vieux couple terrible. Simone Signoret et Jean Gabin; ils sont tellement forts qu'ils créent un chef d'oeuvre. Après il reste difficile à regarder ce film, ces emmeulages perpétuelles et continuelles, et en plus sur le fond, d'une crise sociale terrible. La ville de Puteaux, l'ancien Puteaux et ses cabanons de banlieue qui disparait afin de laisser la place au nouveau monde, ce nouveau monde rempli de tours d'ivoire. Après il reste difficile à regarder, il est même démoralisant.
Le chat fonctionne sur la mise en miroir entre la confrontation violente et mutique entre les personnages joués par Jean Gabin et Simone Signoret et la monstration d’un monde urbain ancien qui s’effondre. Les deux acteurs forment un couple d'enfer et fournissent une excellente interprétation. Simone Signoret, vieillie et usée prématurément est touchante en quinquagénaire alcoolique, boiteuse et mélancolique de sa jeunesse d'acrobate. Jean Gabin en vieil homme tel un roc qui ne va pas tarder à se fissurer incapable d’assumer sa vieillesse. Le troisième personnage, tel sorti d'un film d'Antonioni, est le beau chat d'où tout converge (ses apparitions sont bien distillées, à la limite du fantastique). Les scènes d'impossible communication entre les deux protagonistes renvoient aussi à un Antonioni très franchouillard ; ces scènes sont les meilleures du film dont le montage est bien réussi. Plus qu'un simple affrontement entre deux vieilles personnes ou l'étude des problèmes des vieux couples, le film montre aussi la fin d'une époque. Tourné en 1970, Le Chat est corrélatif de l'expansion du quartier de la Défense où les petits pavillons de Courbevoie se sacrifient sur l'autel de la verticalité des habitations ; ce qui fait ressembler le vieux quartier en travaux du couple au quartier du Bronx new yorkais de la pire époque. La monotonie de ce vieux duo pathétique affronte ainsi les mutations de l'environnement ; le vainqueur ne fait aucun doute, d'où la mort des deux ex amants, tel un suicide déguisé. Les films sur la vieillesse ne sont pas si fréquents au cinéma (le top étant tenu par Myazaki, Ozu, McCarey ou De Sica). Georges Simenon montre ici son immense talent dans la description des comportements humains. Il s'agit sûrement de l'un des meilleurs films de Jean Gabin (en tout cas son dernier grand film) et peut être le plus réussi de Pierre Granier-Deferre généralement un cinéaste consensuel et académique. Le chat est un film très triste, sombre, sans espoir dont les cris et les lumières de l'ambulance clignoteront longtemps dans nos mémoires. Le cœur a lâché, belle image.