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kinophil
21 abonnés
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3,5
Publiée le 29 mai 2012
Un western singulier qui traite du problème de la femme dans le peuplement de l'Ouest. Mise en scène plein de dynamisme, enchaînant les scènes d'action et d’émotion, paysages remarquables, personnages avec beaucoup de personnalité. Un bon moment.
Film admirable d'humanité et de simplicité. Les quelques clichés cinématographiques qui saupoudrent ce long métrage s'effacent devant l'émotion procurée par des scènes à la fois réalistes et pleines de profondeurs. La solitude des ces rudes hommes de l'ouest n'éteint pas leur soif de tendresse. On songe à la solitude de nos gens des grandes villes qui malgré la multiplicité des contacts ne parviennent pas à se procurer ce que tout être humain conserve au fond de lui même: retrouver une affection semblable à celle que nous ont procurée les parents. Ce film est aussi un hymne à la vrai conjugalité: celle qui fait fi des différences physiques. Quel abîme sépare donc le cinéma américain des années 50 avec le cinéma actuel qui -à part de très rares exceptions- se vautre dans la vulgarité et le mercantilisme le plus bas. Merci à ARTE de rediffuser ces grandes œuvres d'une Amérique désormais disparue!
Voici un très bon western de la part du metteur en scène William Wellman. La mise en scène fait beaucoup penser a un certain John Ford ( La Chevauchée Fantastique en tête ) et de plus l'histoire est assez agréable à suivre. En tête d'affiche , nous retrouvons un Robert Taylor en très bonne forme dans le rôle du guide, qui va aider les femmes à traverser le pays en caravane pour rejoindre leurs futurs maris. A ses côtés, notons la présence notamment de la très belle Denise Darcel qui apporte sa beauté, sa fougue et son panache à ce western des années 50 qui possède de plus une photographie des plus appréciable en noir et blanc de la part de William Mellor. Par contre, le film possède, à mon sens, quelques lenteurs vers le milieu du récit ce qui l'empêche d'être pour moi un grand film. En l'état, il s'agit d'un western vraiment appréciable et je conseil à tous les fans de ce genre à le découvrir. 15,5/20
La conquête de l'Ouest est un des motifs narratifs les plus éculés du cinéma américain. «Westward the Women» (USA, 1951) de William A. Wellman se loge dans ce genre. La singularité du film provient de la nature particulière du convoi. Sous les ordres d'une town américaine exclusivement habitée par des hommes, Buck Wyatt s'en va chercher un groupe de femmes célibataires pour permettre à la town de se développer et lui donner les capacités d'engendrer une nouvelle génération. Plus que de constituer un western épique, Wellman aspire à réajuster le mythe de la création. En l'occurrence, la pérennisation de l'humanité par l'accouplement de l'homme et de la femme n'est plus chose naturelle et encore moins l'oeuvre d'un divin puisqu'elle nécessite l'intervention des hommes. Séparés en deux groupes, situés en deux lieux distincts, les hommes et les femmes requièrent l'intervention d'un cow-boy, figure bienfaitrice de l'Ouest, pour se voir réunir. Le long trajet qui mènera les femmes aux hommes, et qui peut invoquer par ses péripéties «Wagon Master» de Ford, sera cahoté par les aléas de la nature. Avec une certaine distance, «Westward the Women» serait un film romantique dont l'épopée ne viserait qu'à réunir la femme à l'homme, une Odyssée multiple où Ulysse prend la figure d'un convoi de femmes et Pénélope celui d'un ranch d'hommes. Cette instance mythique ne nourrit pas moins la réussite du film. Invoquer, potentiellement, des récits religieux ou mythiques ne suffit pas à faire d'un film une oeuvre d'art pleinement accomplie. Car Wellman laisse reposer son oeuvre sur des personnages aux traits forcés. Le plus emblématique est celui joué par Hope Emerson. Grande femme robuste à l'allure sévère, Emerson incarne l'archétype de la femme comique, au caractère rustre et aux manières maternelles. La volonté de Wellman de recourir à des personnages triviaux pour exprimer cette odyssée des sexes réduit le film à un divertissement de peu d'imagination.
Un bon western original, bien pensé et bien réalisé, même s'il est parsemé d'énormes coquilles, comme cette femme censée être morte et que l'on voit respirer en gros plan, ou bien ce bébé que l'on admire en plein désert sous un soleil de plomb. Un peu kitch donc, mais très plaisant.
Un Western à la gente féminine mais traité avec respect réalisé en 1951 par le cinéaste William A. Wellman !! J'avais peur et mème je croyais avant de regarder ce long métrage ètre déçu car le genre Western n'a que très peu de place pour les femmes ou traité souvent de macho, "Convoi de femmes" est une des rares oeuvres a montrer des femmes courageuses avec dignité dans le voyage qui les attendent pour arriver à destination. Recruté par un chef cowboy dur et avec des hommes qui fouteront plus vite le camp, les femmes et quelques hommes qui restent ont la charge de faire du travail physique dans de mauvaises conditions comme par exemple ralentir avec les bras une provision de charts dans une pente descendante. Il y a aussi quelques séquences d'actions avec les Indiens et autres. J'ai beaucoup aimé ce film avec une poignée d'actrices méconnus du grand public de l'époque, un très bon Robert Taylor en tète d'affiche, une mise en scène qui vieillit bien et une histoire passionnante. Je le recommande.
William Wellman fut un réalisateur extrêmement surprenant, adepte des contre-pieds, cassant les clichés et surgissant là où on ne l'attend pas. Et c'est justement dans un genre typiquement masculin, qui traîne souvent une image machiste que Wellman nous plante en 1951 le décor d'un nouveau western dont il fait héroïnes un groupe de 150 femmes anonymes. Tout au long de cette quête vers une terre promise et une nouvelle vie, Wellman nous offre une leçon de courage et d'humanité en rendant un vibrant hommage aux premières pionnières, sans qui la conquête de l'Ouest n'aurait pas pu se faire. Le rythme est assez enlevé, les rebondissements et séquences d'émotions s'enchaînent avec beaucoup de maestria et sont interprétés avec force par des acteurs talentueux : la rudesse de Robert Taylor trouve en la tendresse maquillée de Denise Darcel une très belle réponse alors que l'aveu d'une attirance mutuelle est sublimée par la course-poursuite à cheval dans le caynon. Dans un âge plus avancé le duo Hope Emerson - John McIntire transmet toute sa force au scénario. Wellman en plus d'émouvoir son spectateur par des instants d'une réelle intensité dramatique ne se prive pas de le faire rire. Si certaines séquences paraissent toutefois exagérées et assez improbables spoiler: (notamment les mariages spontanés à la fin) , l'ensemble se lève voir avec un réel plaisir.
Ce western de William Wellman est en quelque sorte une version "féminine" du film de Raoul Walsh datant de 1930 ("La piste des géants") dans laquelle un convoi de femmes en route pour la Californie rencontre toutes les péripéties possibles et imaginables (tellement nombreuses que je ne me risquerai pas à les lister...mais tout y passe). Robert Taylor est parfait dans son rôle de guide inflexible et il en va de même pour la majorité des rôles féminins (Denise Darcel et Hope Emerson en tête). De plus, les paysages de l'ouest américain sont remarquablement filmés (même si la couleur aurait certainement apporté un plus). Un très bon western donc, dont le propos (des femmes rejoignant de parfaits inconnus pour convoler en justes noces...) reste malgré tout assez sidérant avec le regard d'aujourd'hui...
Un western au féminin plutôt rare dans le genre. Filmé en noir et blanc et sans support musical, « Convoi de Femmes » se distingue par son originalité et son réalisme. En dépit de quelques aspects discutables (l’exécution des trouble-fêtes, la misogynie de Robert Taylor, du moins au début), le film de William A. Wellman est aussi drôle qu’il est touchant. Cette sensibilité est alimentée d’une part par son sujet, imaginé par Frank Capra, mais également par la spoiler: mort de plusieurs figures attachantes de ce périple. Parmi tous ces portraits, on retiendra surtout celui de Patience, jouée par l’actrice Hope Emerson ainsi que celui du commanditaire de cette caravane, John McIntire. Un très joli moment de cinéma.
William Wellman, surnomme " wild bill" a laisse une filmographie longue comme le bras, au sein de laquelle surnagent quelques fleurons du cinema hollywoodien.
Ainsi " convoi de femmes" fait figure avec " la ville abandonnee" ( son chef d'oeuvre) et " l'etrange incident" comme un de ses meilleurs opus.
Il est vrai que ce western repose sur un scenario etonnant : un guide habitue a convoyer des troupeaux a travers les futurs usa, est charge de faire de meme avec des femmes volontaires pour peupler une vallee californuenne habitee uniquement par des hommes.
Les trois premiers quart d'heure sont formidables et on s'attend a voir un film exceptionnel. Malheureusemt la seconde partie est moins reussie, en raison de longueurs dues a un scenario qui manque d'inventivite..
On notera la prestation de Robert Taylor, qui fut longtemps l'epoux de Barbara Stanwick et dont la francaise montmartroise Denise Darcel donne la replique.
Darcel presente ici une des meilleures interpretations de sa carriere, dans un role provocant ou elle se rend irresistible pour seduire le distant Taylor ( sur ce plan, ici dans un role de composition).
Notons que Taylor laissa dans l'histoire son temoignage devant la commission des activites antiamericaines ou il chargea certains de ses collegues.
Si Wellman n'a pas aujourd'hui une place de toute premiere importance dans la cinephilie hexagonale, il n'est pas oublie et a juste titre.
On relevera que Eastwood qui a tourne sous sa direction, dit beaucoup de bien de cette forte tete qui donnait du fil a retordre aux representants des studio.
" convoi de femmes" a pour lui, d'avoir garde un sujet d'une grande modernite. Par contre, le titre sous lequel il est exploite en France, manque, selon moi, de delicatesse.
La traduction litterale du titre " femmes vers l'ouest" correspond beaucoup mieux a l'esprit general du film.
Une certaine originalité plane sur ce western puisque les héros sont des femmes qui doivent apprendre à devenir des "hommes" à travers un long périple pour rejoindre la Californie. Le film est bien prenant grâce à de nombreux conflits et d'embûches et ces femmes qui revelent le côté "masculin" en elles est à ce titre bien dévellopé. Le final est émouvant et même si le film n'est pas consideré comme un classique, il serait dommage de passer à côté.
Moi je n'aime pas du tout les westerns, mais le synopsis original de celui-ci m'a attiré. 150 femmes traversant les Etats-Unis jusqu'en Californie pour servir d'épouses à des cow-boys esseulés, et former ainsi une communauté. Et c'est une excellente surprise, le film est formidable, et à part quelques moments vraiment dramatiques, ( d'autres censés l'être sont décrédibilisés par le manque de sérieux du jeu de quelques actrices, qui respirent de façon très visible alors qu'elles sont censées être mortes ), bref, à part ces quelques détails et des méthodes un peu expéditives parfois de la part du personnage incarné par Robert Taylor, il y a beaucoup d'humour, ( notamment le Japonais, très attachant, et Patience, pittoresque ), on ne s'ennuie pas une seconde en compagnie de ce convoi, et on ne fait plus de films comme ça, c'est tellement dommage, quelle merveilleuse époque pour le cinéma, c'est vrai qu'on est rarement déçus par les films d'antan, où est passé le talent et le savoir-faire de cet âge d'or ?
« Westward the Women » est un film exceptionnel qui dépeint de manière réaliste l'Amérique pionnière. Il s'agit d'une histoire fidèle des femmes pionnières traversant les rudes étendues sauvages de l'ouest américain en 1850, de Missouri à la Californie. Il y a très peu de westerns ayant pour personnage principal une femme et encore moins un groupe de femmes. Le film est magnifiquement structuré grâce à un scénario bien développé. Les récits entrelacés sont bien racontés et bien interprétés. Le casting féminin est solide, et Robert Taylor, dans le rôle de « Buck », le guide de la caravane, est une fois de plus exceptionnel. John McIntyre joue un rôle patriarcal efficace en tant que M. Whitman, tandis que le personnage comique d'Ito, interprété par Henry Nakamura, ajoute une touche de légèreté. Le film se termine sur une note chaleureuse, l'une des plus touchantes jamais vues dans un western, et c'est le genre de film optimiste et positif qu'on peut regarder encore et encore. « Westward the Women » est un quasi film féministe où se confrontent un cowboy un brin mysogine et peu confiant envers le « sexe faible » et un groupe de femmes solidaire de plus en plus déterminé à prouver qu’il peut faire aussi bien voire mieux que les hommes. J’ai vu ce film enfant et il m’a profondément marqué. Quel bonheur de le revoir cinquante ans plus tard. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
Inédit bien révélateur, et surtout quand il met en valeur le déterminisme latent de toute société, contre les grands esprits - hors le fait que ce western contient un défilé sidérant de beaufs en couple ou non. -
Ce western singulier donne une grande leçon d'humanité et de courage. C'est l'un des meilleurs westerns des années 50. De l'émotion, de l'action, un zeste de drame et des femmes de caractère. Ce film nous fait découvrir la vie rude des pionniers, des pionnières pour l'occasion, qui vont parcourir 3 000 km pour trouver l'âme soeur. Il s'en dégage une leçon de courage et d'humilité avec des femmes motivées qui vont affronter l'inconnu avec de nombreux rebondissements. Le tout est sublimé par la présence du charismatique Robert Taylor. Réalisé de main de maître par William Wellman, ce magnifique western est une véritable réussite sans temps mort, enchaînant les scènes d'action et l'émotion.