Ces événements n'arriveront sans doute jamais mais à l'angoissante époque où nous vivons ils représentent un avertissement ; ce film commence par la fin ! Ainsi s'ouvre "Day the World Ended", laissant ensuite la place à un immense champignon atomique. Réalisé en 1955, il est l'un des premiers films de Roger Corman. On y retrouve son obsession de la révolution nucléaire qu'il renouvellera d'ailleurs dans "L'attaque des Crabes Géants". Après une explosion, sept personnes tentent de survivre aux radiations en faisant face à des événements mystérieux. Vieilli, riche en maquillages improbables, "Day the World Ended" propose un cluedo. Sorte de huis clos qui promet des personnages inattendus mais qui tourne sacrément en rond. Du Corman pure souche même si le cinéaste transcendera par la suite ce genre de propos.
Un méli-mélo de fin du monde atomique qui se calque sur un renouveau grâce à une arche de noé naturelle et un Adam et Eve d'un nouveau genre après avoir terrassé un diable nait des horreurs créées par l'Homme et sa folie destructrice. Longuet et sans grand intérêt mais qui revisite l'enfer par les autres et reflète encore et toujours la crainte de l'ère atomique stigmatisée par cette période de guerre froide en plein milieu des annnées 50.
A voir surtout pour l’intérêt documentaire : beaucoup des hantises de l’Amérique des années 50 dans le film, le péril atomique, le puritanisme aussi… De la série B Corman avec une réalisation fauché tombant par moment dans le ridicule, plus encore que dans le kitsch. Des survivants frappant à la suite à la porte d’un refuge, un monstre grotesque à la fin…
Chef d’œuvre des 50’s encore tout à fait actuel aux symboles multiples & variés , il est parfaitement significatif - et encore une fois ; jouissif ! - d’observer tous ces responsables et haut-gradés à la moitié du film décider force lois & décrets pour ces monstres pratiquement aussi inhumains qu’eux…