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Santu2b
255 abonnés
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4,0
Publiée le 21 juillet 2018
Au moment où la déségrégation s’enclenche lentement aux États-Unis, où quelques grappes d’élèves noirs peuvent intégrer les écoles jusque-là occupées par les blancs, un homme en complet blanc débarque dans une ville du Sud et se met à jouer avec le feu en haranguant la population. En 1962, il fallut tout le courage de Roger Corman pour sortir "The Intruder", deux ans avant l’adoption des lois civiques. Avec un budget rikiki, l’auteur de "Mitraillette Kelly" signe un brûlot politique d’une grande intensité. Certes par moment le manque de moyens se fait ressentir mais le spectateur fait abstraction face à la puissance de certaines scènes. Incontestablement, Corman maîtrise son sujet ne laissant rien au hasard : les préjugés, la manipulation, le spectre de la meute. Encore largement méconnu, un long-métrage à découvrir.
De *Roger Corman* on est surtout habitué à ses films d'épouvante notamment ceux adaptés de Poe mais avec **The Intruder** il change de registre en dénonçant le racisme de façon brut et efficace. Bon film bien qu'un peu simple par contre sa courte durée et son montage nerveux en fait un film qui se regarde sans ennui, William Shatner surprend en mégalo raciste même si sa prestation tout comme le film n'est pas renversante et le final un brin convenu se sentait venir. Avec le temps ce film a perdu de son impact mais à l'époque il collait à l'air du temps avec ses écoliers noirs accédant aux écoles de blancs dans le Sud des U.S.A. ; The Intruder est à découvrir plus par curiosité que parce qu'il est un indispensable.
Excellent drame des 50's ou une foule de lâches dégénérés du Sud de l'Alabama lynche quasiment tous ensemble un honnête homme pauvre, et qui plus est innocent; tout en jetant l'opprobe sur lui. De plus la narration dramatique, qui se termine en interrogation et non pas en happy end traditionel, fera nous poser bien des questions...
Adam Cramer débarque à Caxton, dans le sud des États-Unis. Il n’est pas là par hasard, en effet, cette petite bourgade a récemment voté une loi en faveur de la “déségrégation”, autorisant un quota d’élèves noirs à intégrer un lycée fréquenté exclusivement par des blancs. Cet homme, bien sous tout rapport, va petit à petit semer le trouble dans la ville…
Roger Corman (Le Masque de la mort rouge - 1964) délaisse les films d’exploitation (pour drive-in) afin de réaliser son tout premier film noir sociétal en adaptant le roman éponyme de Charles Beaumont. En l’espace de 80min, le réalisateur parvient à mettre en scène un superbe pamphlet politique et radical en nous replongeant dans l’Amérique ségrégationniste des 50’s.
Si le scénario s’avère être d’une grande simplicité, là où le film se rattrape, c’est dans l’interprétation sans faille de William Shatner dans la peau d’un prédicateur opportuniste et d’une rare perversité, suffisamment fourbe pour retourner l’esprit des habitants de cette petite bourgade et raviver la flamme raciste qui sommeil en chacun d’eux.
Avec The Intruder (1962), Roger Corman tend un miroir à ses compatriotes en leur rappelant les heures sombres (et pas si lointaines) de leur nation. Radical, sans concession et courageux (pour l’époque), le réalisateur nous offre là un brûlot saisissant et brillamment incarné par Shatner.
Pour Roger Corman un bon film doit divertir et faire réfléchir. « The intruder » est bien sa meilleure illustration du propos. Un scénario dramatiquement très bien construit qui s’ingénie à éviter le préchi prêcha simpliste, et réussit in fine à le mettre du cotée des « méchants », des cyniques. Adam Kramer est en même temps une des grandes silhouettes de prêcheurs solitaires et inquiétants (maléfiques ?) qui hantent le cinéma américain. Excellents film et manifeste militant contre l’instinct grégaire mortifère raciste et ceux qui le manipulent. Le spectacle avec une éthique impeccable.
Film méconnu et pourtant l'un des meilleurs de son auteur, "The Intruder" arrive tout de suite à nous plonger dans un monde cruel et particulièrement réaliste. Corman arrive d'entrée à nous faire pénétrer dans ses petites bourgades racistes et au combiend angereuses, qui n'attendent en réalité qu'un meneur pour allumer le feu. Mais qu'à cela ne tienne : le film se repose aussi et (surtout) sur un scénario bien ficelé et particulièrement efficace, doté par moment de vrais moments de mise en scène. En effet, que dire de ces saisissants travellings qui nous font ressentir l'incroyable tension sur le visage des Noirs, ou encore cette ville qui semble prête à exploser à chaque instant sous n'importe quel prétexte. Enfin, dans le rôle de l'élément perturbateur, William Shatner (mais oui, le futur capitaine Kirk de "Star Trek"!) livre une performance assez éblouissante, et ce jusqu'à un final qui pourra paraitre peu convaincant à certains, mais qui n'en demeure pas moins magistralement menée, et ce jusqu'à l'ultime scène. Plus qu'une curiosité, "The Intruder" est donc un film à découvrir absolument car il est un plaidoyer antiraciste de superbe facture. Magistral.