En allemand avec Hardy Krüger, superbe, en couleurs, je crois que c’était en 1965. Le remake n’est rien à côté du film originel, c’est surtout l’acteur phare qui surprend. D’abord aussi intéressant que s’il vivait vraiment l’aventure. En fait son idée d’échapper au désert avec ses compagnons se révèle être une folie, quand on découvre que l’homme est bien ingénieur, mais dans une fabrique de jouets, des avions en miniature, télécommandés. L’espoir a fait place à la moquerie et la déception creuse encore plus le sentiment de détresse. Si j’ai ce soir pensé à ce film, c’est que j’étais moi-même dans un situation comme celle où l’on n’a plus que deux cartouches pour faire démarrer le bimoteur rafistolé:
C'était le 13 décembre 2012, il gelait, la nuit allait bientôt tomber. Dans ma petite voiture, alors que je devais me rendre en urgence à la Mairie, la batterie déchargée, qui me lâchait depuis quelques jours, ne pouvait "répondre" qu'une fois quand j'aurais mis le contact! Il me fallait doser la pression du pied sur la pédale des gaz au quart de tour. Par beau temps je n'aurais pas hésité à partir avec ma moto, mais par ce froid glacial j'aurais perdu un temps fou pour me changer. On comprendra qu'au moment où je tournais la clé de contact, la scène du film me revint, lorsque le moteur de l'"avion" venait de tourner un court instant, presque assez pour le chauffer. La dernière dans la main du pilote signifiait la vie, à condition qu'elle lance cette dernière fois, pour l'ultime essai, le moteur et ses hélices. Il faut voir ce film dans sa version originale. Certes, le remake, pour qui n'a pas vu la version de 1965, peut donner satisfaction, faute de mieux (faute de grives on mange des merles...) Un autre film m'a touché, celui de Lawrence d'Arabie, avec une scène de prince du désert sur son chameau, refusant l'eau de son puits à un bédouin assoiffé, qu'il tue d'un coup de fusil, d'une seule balle, à une centaine de mètres.
Simon S.