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Caine78
6 790 abonnés
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4,0
Publiée le 25 janvier 2008
Il est bien entendu évident que ce film n'est en rien le plus personnel d'Aldrich, et vise surtout le divertissement de bon qualité. Pourtant, sous ses airs de grosse production calibré, "Le Vol du Phoenix" demeure un film d'un réel intérêt. Alors il est vrai que les personnages sont pour le moins stéréotypés, mais l'ensemble sonne réellement juste, et tous ces personnages sont au final assez complémentaires, et nous donnent envie de croire à l'ensemble. De plus, l'atmosphère est bien rendue, et le huit-clos se fait réellement intense par moment, grâce notamment à des dialogues plutot solides. Ajoutez à cela un casting particulièrement bien garni, et vous aurez au final droit à un très bon moment de cinéma, avec son lot de suspense et de plaisir. C'est plus qu'on n'en demandait!
"Le vol du Phénix" est un curieux film d'aventure car il est ouvertement populaire dans la mesure où il s'agit d'un collectif qui doit passer par diverses étapes progressives pour culminer vers un but (la construction d'un avion pour quitter le désert et donc échapper à la mort) et en même temps pas du tout conventionnel dans sa gestion des péripéties, du rythme et son traitement des personnages. C'est toute la beauté du film que de proposer une aventure logiquement construite et à l'enjeu simple (l'accident, l'attente, l'idée trouvée pour s'en sortir et les conflits qu'elle engendre, la construction de l'avion, la résolution) tout en faisant ressentir la folie et la violence qui gagnent chacun des personnages. Aldrich ne se contente pas de mettre en scène des formidables batailles d'ego, notamment entre un James Stewart pour une fois dans un rôle peu sympathique et Hardy Krüger, mais rend compte de l'impact de la situation en représentant le plus souvent implicitement la chaleur, la frustration et l'instinct de survie comme moteurs de la déraison et du chaos qui se dévoilent au fur et à mesure que les chances de survie s'amenuisent. "Le vol du Phénix" n'est pas le film le plus flamboyant d'Aldrich mais, alors que son introduction ne présageait pas grand chose de bon tant le ton était académique, il emporte finalement le morceau par sa morale singulière et provocante qui place la solidarité forcée au-dessus d'une véritable amitié.
Un avion s'écrase en plein milieu du désert et les survivants s'organisent, pensant que les secours ne vont pas tarder. Perdant peu à peu leurs espoirs et leur raison, ils décident alors de se lancer dans la construction d'un avion à partir des débris de celui qu'ils ont, se sachant condamnés à mort s'ils ne sortent pas rapidement de cet enfer. Le postulat de départ est aussi simple qu'il est efficace et Robert Aldrich est très doué pour mettre en scène les tensions entre les personnages au fur et à mesure que les jours avancent et que l'eau s'épuise. Misant tout sur son décor unique (magnifique désert) et sur ses acteurs et les personnages qu'ils incarnent, le cinéaste réalise un film dont la tension est constante (qui va craquer en premier ? Quels obstacles risquent de leur tomber dessus ? Sont-ils voués à mourir ou à réussir ?) et dont les péripéties sont imprévisibles. Si en prime, le casting est formidable (James Stewart, Richard Attenborough, Hardy Krüger...), à quoi bon refuser de voir ce chef-d’œuvre du genre ?
J’ai commencé par voir le remake gonflé aux effets spéciaux avant de me replonger dans la version de Robert Aldrich. Je n’ai rien perdu au change. La version d’Aldrich bien mieux lotie au niveau du casting apporte une dimension humaine plus développée qui la rend plus probable et pour le coup plus captivante, même si elle est moins spectaculaire. Une fois de plus la démonstration est faite que même pour des films d’actions les effets spéciaux peuvent affadir le propos qu’ils sont sensés transcender. Comme le disait Gabin « c’est chouette les acteurs ! C’est bat les acteurs ! » . Avec Aldrich à la manoeuvre pour un round d’essai avant « Les douze salopards », on se dit qu’il avait rudement raison. Il faut noter la prestation très convaincante de Hardy Kruger. Je ne parle pas de James Stewart dont le talent est depuis longtemps reconnu. Attention le film avec Dennis Quaid se laissait tout de même voir sans déplaisir.
En 1965, Robert Aldrich change clairement de registre en s'attaquant à l'adaptation du roman "Le Vol du Phénix" de Trevor Dudley Smith qui narrait les mésaventures de l'équipage d'un avion perdu en plein désert libyen et qui va se mettre en tête de rebâtir leur véhicule pour repartir. Seuls, isolés, étouffant et mourant peu à peu de soif dans ce désert torride, les membres de l'équipage vont découvrir les liens puissants de la solidarité pour ne pas sombrer dans la folie. Mais un membre au début discret et reclus, l'Allemand Heinrich Dorfmann, va très rapidement s'imposer comme leur nouveau leader en proposant de reconstruire l'appareil, quitte à s'attirer les foudres du téméraire pilote Frank Towns... Ce dernier, c'est l'impérial James Stewart, toujours aussi imposant, toujours aussi masculin, un homme un vrai qui de par son regard sérieux et sa carrure effraie et laisse coi le spectateur le plus aguerri. À ses côtés, l'excellent Richard Attenborough, dans l'un de ses meilleurs rôles, ici parfait en co-pilote désœuvré. Face aux pilotes, le sournois et impressionnant Hardy Krüger dans la peau de ce leader opportuniste profitant de la situation pour progressivement s'approprier le reste des passagers, les menant à la baguette pour mettre en œuvre son projet de reconstruction. Étant dans la conception d'avions, cet Allemand « qui n'a pas participé à la Seconde Guerre Mondiale » s'avère être aussi bien le seul homme à les tirer de ce trépas mortel mais également le pire chef, usant de son pouvoir pour s'octroyer une sorte de trône invisible. Véritable survival en milieu désertique, Le Vol du Phénix est une incroyable aventure humaine où six hommes vont tenter de survivre, de se surpasser physiquement et moralement alors que le soleil tape fort au-dessus de leurs têtes et que l'eau s'affaiblit de jour en jour. Robert Alrich réussit à créer une atmosphère pesante, pleine de tensions et de rebondissements en n'utilisant qu'un seul décor : cette place vide où ne résident que des dunes ardentes. Malgré ses 2h15, le film reste passionnant de bout en bout et, malgré quelques longueurs en fin de parcours, arrive à nous captiver du début à la fin grâce à des moments forts et une pression grandissante de passages en passages, faisant du long-métrage une réussite surprenante qu'on ne se lasse pas de contempler.
Pas mal, mais j'ai préféré le rythme du remake, et surtout la BO. Le scénario est tout de même génial. J'aime bien ce que font les personnages. Notamment l'ingénieur et ses calculs. Manquant d'humanité et agissant sur l'aspect purement mathématiques et intellectuel, il étudie de suite les questions principales spoiler: (Eau, temps et redécollage) . Un film bien ficelé. Je ne lui reproche que son rythme. Il est cependant tourné avec intelligence et les questions que se posent les personnages, ainsi que leurs actions sont, pour la plupart, sensées. Cela manquerait peut-être d'humour, mais en se rapprochant de la fin... Le film ne prend que de l'intérêt... Je mentirai si je ne disais pas que je l'ai apprécié autant que son remake, mais différemment. A voir !
Que ce "Vol du Phénix" ne soit pas le film le plus personnel d'Aldrich est une histoire entendue. Ici, la seule chose qui est recherchée, c'est le divertissement. Mais, on retrouve quand même la patte du cinéaste. C'est un film d'hommes, joué intégralement par des hommes mais qui n'est jamais machiste. Certains disent que l'histoire est peu vraisemblable, elle l'est, c'est un fait, mais quelle importance ? Après tout, la fonction première du cinéma n'est-elle pas de laisser libre cours à l'imagination, d'apporter un peu de fantaisie et de donner du plaisir à celles et ceux qui lâchent du blé pour avoir un siège ? On a tous envie de voir, quitte à ce qu'elles ne soient pas crédibles, de belles aventures humaines. Et franchement, voir ces mecs perdus dans le désert se mettre à la colle (malgré leurs différences de caractère) pour reconstruire un avion et se donner l'espoir de s'en sortir, moi, je trouve ça beau. Voilà un film que j'ai adoré, qui a aussi ses petites faiblesses (quelques longueurs en fin de parcours) et qui remplit parfaitement son office.
Un huit clos au grand air qui tient en haleine encore grâce à un jeu d’acteurs hors norme. James Stewart est parfait dans son rôle de vieux de la vieille, et la folie du créateur de modèle réduit. La tension est palpable, on entre dans les faiblesses des uns et des autres, le courage n’est pas la panacée de tous et la folie guète chacun qui se croit plus fort. L’ombre d’un cinéma classique s’envole sous les ailes de cet avion cargo, attention à l’atterrissage.
Un assez bon film d'aventures qui nous raconte une histoire extraordinaire, celle d'hommes dont l'avion s'est crashé en plein milieu du désert et qui vont refaire un autre avion pour éviter de mourir. Ce film pose les bases du film de survie et par là même, du "survival" (avec le nombre de protagonistes qui diminuent peu à peu), sous-genre du film d'horreur. Avec son imposant casting et un scénario solide, le film nous décrie la survie des ses hommes mais montrent surtout (trop ?) l'impact psychologique sur les hommes, notamment sur le pilote (J. Stewart, solide et torturé), négligeant quelque peu le côté aventure. Assez peu de rythme donc, les travaux étant assez peu développés. Mise en scène solide et efficace de R. Aldrich, servi par des acteurs épatants de bout en bout. On est bien tenu en haleine tout de même, curieux de voir le sort réservé à ses hommes. D'autres critiques sur
Le Vol du Phénix est une légère déception tant son propos, ses acteurs et sa situation aurait pu tendre vers quelque chose de beaucoup plus exceptionnelle. Ce n'est pas pour autant que le film est totalement dénudé d'intérêt mais il en reste trop convenu et classique. A commencer par une réalisation pas nécessairement inspiré, une pléiade d'acteurs qu'on a dut mal à identifier et des situations qui tournent rapidement en rond. James Stewart ainsi que Richard Attenborough ont beaux êtres excellents, cela ne permet pas de hisser le film vers les classiques du genre d'aventure alors que le pitch du film le prêtait assurément. Moyen !
On est ici en plein archétype du film de survie où Robert Aldrich dirige ici un casting de luxe. Il donne quelques grands temps forts, les scènes ayant directement un lien avec la construction de l'avion... A part ça, Aldrich dirige certes un casting de luxe mais on se peut demander à quoi ça sert d'avoir autant d'acteurs, en plus d'aussi bons, si c'est pour résumer certaines interprétations à quelques courtes apparitions et donc sans bien les exploiter, en mettant par exemple en scène quelques intrigues secondaires. Seuls James Stewart et Hardy Krüger parviennent à se distinguer au final parce qu'ils jouent les seuls personnages vraiment essentiels à l'histoire. Un phénix qui manque vraiment de chair, Robert Aldrich a fait bien mieux...
Une merveille. L’un des meilleurs films d’aventure de toute l’histoire du cinéma. Ce film est vraiment génial de part sa splendeur, son intelligence et son ingéniosité.
Réalisé en 1965, "Le Vol du Phénix" est aujourd'hui l'un des films les plus célèbres de Robert Aldrich malgré l'echec qu'il rencontra à l'époque. Le film se présente comme une sorte de vaste huis-clos en plein désert africain dans lequel douze hommes (prémices des futurs "Douze Salopards" ?) accidentés vont devoir s'unir pour la construction d'un nouvel appareil. Malgré une éventuelle reflexion sur la survie humaine, l'oeuvre se présente avant tout comme un pur divertissement avec une bonne dose d'humour incluse comme dans beaucoup d'autres films du cinéaste. Tout cela se suit sans ennuis même si le parfum de la commande plane ; les acteurs ne font pas grand bruit par manque de présence et la mise en scène est parfois plate ce qui rend le film non mémorable. De plus c'est à mon gout excessivement long et ultra prévisible. Heureusement que le scénario est suffisamment correct nottamment pour la diversité des personnages principaux et les bons petits rebondissement ça et là pour que l'on y reste accroché jusqu'au bout.
Nettement meilleur que son piteux remake, le film de Robert Aldrich bénéficie du savoir faire de son réalisateur qui sait jouer avec les clichés sans que cela ne plombe le long-metrage. La survie de ce petit groupe d'homme dans le desert reste ,même après bien des années, un spectacle efficace et eprouvant avec en plus un casting de qualité comprenant le grand James Stewart ( à la VF assez horrible), Richard Attenborough ou encore Hardy Krüger.