Initialement fixé à 150 millions de dollars, le budget du film s'élève finalement à 207 millions de billets verts, dont 25 millions de dépassement de budget et 32 millions entièrement dédiés à la production des effets spéciaux supplémentaires. King Kong devient ainsi l'un des films les plus chers de l'histoire du cinéma avec notamment Titanic et Spider-Man 2.
Âgé de 9 ans, le jeune Peter Jackson découvre le premier King Kong, réalisé par Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper : " J'avais 8 ou 9 ans, explique le réalisateur. L'impact fut tel que je décidai sur le champ de devenir réalisateur. Je me suis dit : " Je veux faire du cinéma, je veux être capable de faire des films comme King Kong". Il réalisa son rêve 35 ans plus tard, après maintes tentatives... "Il peut sembler étrange que King Kong ait fait partie de ma vie si longtemps, qu'il soit depuis 35 ans mon film favori. Pouvoir le refaire aujourd'hui, c'est concrétiser un rêve incroyable, que je n'aurais même pas osé imaginer. Ma dette à son égard n'a fait que croître, car c'est ce film qui m'a orienté vers la réalisation et a été le moteur de ma carrière. Tourner cette nouvelle version m'a permis de l'en remercier et de lui rendre hommage."
A 13 ans, le jeune Peter Jackson tente une première fois de tourner son adaptation de King Kong. A l'aide d'une maquette de l'Empire State building et de dinosaures en plastiques, il tourne quelques images de la scène finale avec la caméra familiale. Quelques années plus tard, en 1996, après avoir fait ses preuves en tant que réalisateur, Peter Jackson se voit proposer par Universal de mettre en scène un nouveau King Kong : "C'était un film d'aventures au second degré, très hollywoodien, plein de gags, de répliques à l'emporte-pièce", admet-il. Quelques mois après le début de la pré-production, le projet est finalement abandonné permettant ainsi au réalisateur Néo-zélandais de se pencher sur l'adaptation du Seigneur des anneaux. Dix-sept oscars plus tard, Peter Jackson réalise enfin son rêve d'enfant et tourne sa propre version de King Kong, 35 ans après avoir vu le premier film.
Peter Jackson toucha 20 millions de dollars pour tourner King Kong, soit le plus gros salaire jamais versé à un réalisateur.
A l'inverse de John Guillermin, qui ancra son remake dans les années 70, Peter Jackson décida plutôt de revenir aux années 30 pour raconter sa propre version de King Kong... En 1933 précisément, en hommage à l'année de sortie de la première version. Explications : " Le clou du film serait, ici encore, la séquence de l'attaque des biplans sur King Kong, accroché au sommet de l'Empire State Building, et je ne voyais pas comment justifier la présence de ces avions dans un contexte actuel. Deuxième raison : dans les années 30, on pouvait encore croire qu'il y avait, quelque part dans le vaste univers, une minuscule terra incognita, une île perdue au milieu de l'océan, qui aurait échappé à la vigilance des cartographes. Nous n'en sommes plus là. "
Le tournage de King Kong s'est principalement déroulé à Wellington et ses alentours pendant 131 jours. Surnommée Wellywood, la capitale de la Nouvelle-Zélande abritait les différents studios et lieux de tournages qui ont réunis au total 1300 techniciens et plus de 7500 figurants.
Fidèle de Peter Jackson, Howard Shore, compositeur de la bande originale du Seigneur des anneaux, devait initialement écrire la musique du film. Mais suite à un différend artistique, il dû laisser sa place à James Newton Howard, compositeur attitré d'un certain M. Night Shyamalan...
Sous la peau numérique du Gollum du Seigneur des anneaux se trouvait Andy Serkis. Contacté à nouveau par Peter Jackson pour incarner le roi Kong lui-même, le comédien prête aussi ses traits au cuisinier bourru du S.S. Venture : Lumpy.
Afin s'imprégner de la personnalité et des mouvements des véritables gorilles, Andy Serkis est allé observer les animaux dans leur environnement naturel au Rwanda. En revenant, il insista pour conserver l'aspect végétarien de ses animaux. En effet, bien qu'ils restent des bêtes sauvages capables de tuer, les gorilles sont végétariens et ne mangent pas d'humains.
Le personnage de Carl Denham, initiateur de l'expédition vers l'île du Crâne, est fortement inspiré d'un certain... Orson Welles: "J'ai beaucoup réfléchi à ce rôle, explique Jack Black. Je me suis demandé si Peter ne m'avait pas choisi en raison de nos similitudes physiques : nous avons à peu près la même taille, la même carrure, et voilà qu'il me confie un rôle de réalisateur ! Serait-ce qu'il se reconnaît en moi ? J'ai alors eu l'idée de baser secrètement mon interprétation sur lui, mais j'ai vite compris que ce n'était pas la bonne approche. Peter n'a aucune des angoisses de Carl, aucune de ses obsessions ou de ses crises de colère. Et il est certainement dans une situation moins désespérée que Carl.
J'ai alors pensé à faire de Denham une sorte de P.T. Barnum, mais Peter avait un autre modèle en tête - pour faire court, un Orson Welles au petit pied. Carl se prend pour un artiste maudit. Il a un ego monumental et espère être reconnu un jour, mais, au fond, il a peur de ne jamais arriver à rien. C'est cela son vrai moteur." Peter Jackson précises ses intentions pour le rôle :" Nous avons pris pour référence le jeune Orson Welles du Mercury Theatre. Carl a cette énergie bouillonnante et contagieuse, cette détermination inflexible à réaliser son film par tous les moyens possibles et imaginables. Il est ambitieux et un brin escroc... comme Orson qui n'hésitait pas à utiliser pour tel ou tel de ses projets l'argent qu'il avait obtenu pour un tout autre film". Parallèlement, Carl Denham renvoie aussi à Merian C. Cooper, l'un des deux réalisateurs du King Kong de 1933, en raison de sa vocation d'aventurier.
Lors de la pré-production, Peter Jackson organisa une rencontre entre Naomi Watts et Fay Wray, qui incarnait Ann Darrow en 1933. Selon Naomi Watts , a l'issue de leur rencontre, Fay Wray, lui aurait murmuré à l'oreille " Ann Darrow est entre de bonnes mains ". Ce que la comédienne britannique a reçu comme une véritable bénédiction.
Comme dans ses précédents films, Peter Jackson s'est réservé une apparition dans King Kong parmi l'équipe de mitrailleurs chargés d'abattre le gorille géant. A ses côtés, d'autres personnalités sont venues faire une apparition clin d'oeil comme le réalisateur-scénariste Frank Darabont, ou encore Rick Baker, le célèbre maquilleur. On peut aussi apercevoir les propres enfants du réalisateurs, qui jouent de jeunes enfant à New York. On avait déjà pu les remarquer dans la trilogie du Seigneur des anneaux.
Tout au long du tournage et de la post production, Peter Jackson a entretenu un journal de bord vidéo permettant aux internautes du monde entier de suivre l'état d'avancement du projet. Plus de 3500 heures de "rushes" ont ainsi été tournées en vue d'alimenter ce journal.
Le chapeau que porte Naomi Watts dans le film est inspiré de celui de Fay Wray dans le King Kong réalisé en 1933.
Pour créer son King Kong, Peter Jackson s'est inspiré de la physionomie d'un véritable gorille vivant au zoo de Barcelone du nom de Snowflake (Flocon de neige).
Au fur et à mesure que la production avançait, plusieurs changements sont intervenus dans le design général du gorille géant. Au final, King Kong a connu trois styles différents, devenant ainsi plus vieux et plus marqué.
Comme dans Le Seigneur des anneaux : le retour du roi, Peter Jackson met en scène une araignée géante dans King Kong. Dans le film de 1933, une scène similaire avait été tournée mais elle fut coupée lors du montage. Les négatifs furent depuis perdus.
Connaissant cette scène et sa disparition, le réalisateur néo-zélandais, décida de lui redonner vie. Dans des conditions de tournage équivalentes à celles de 1933, avec une image similaire, il tenta de la récréer avec l'aide de son équipe. Celle-ci est aujourd'hui visible sur l'édition DVD Zone 1 du King Kong de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper.
Pour le 1er avril, Peter Jackson laissa espérer que deux suites étaient en préparation : Le fils de Kong et King Kong : dans l'antre des loups, une rumeur bien évidemment fausse.
Souffrant de mal de mer, Peter Jackson refusa de filmer le périple du S.S. Venture sur l'océan, privilégiant un tournage en studio.
La première bande-annonce de King Kong a été téléchargée par 100 millions de personnes le jour de sa mise en ligne !
Peter Jackson était tellement épuisé qu'il dût laisser sa place de réalisateur à un autre collègue cinéaste durant deux jours. Un collègue qui n'est autre que Bryan Singer, alors en Australie pour travailler sur Superman Returns, et qui s'est occupé de filmer l'affrontement de King Kong et des T-Rex.