Après la saga d'héroïc fantasy épique et culte du Seigneur des Anneaux (pour laquelle je ne suis pas fan), le désormais très connu Peter Jackson est revenu avec King Kong, remake du film de 1933 ainsi que celui de 19...70-80 environ.
Réunissant un casting 15 étoiles (Adrien Brody, Jack Black, Naomi Watts, Andy Serkis et Jamie Bell entre autres) et durant deux fois plus longtemps que l'original (1h30 pour celui des années 30 et 3h00 pour celui de 2005), on ne pouvait qu'attendre un film épique, époustouflant et c'est ce à quoi on a droit.
King Kong n'est ni plus ni moins qu'un Seigneur des Anneaux, l'héroïc fantasy en moins, la mise en scène est génial, les effets spéciaux sont à pleurer (de bonheur, pas de malentendu), les acteurs sont quasi-formidables et les paysages de la Nouvelle-Zélande (ou l'Islande ou les deux) sont magnifiques.
L'histoire est fidèlement respecté ainsi que son cadre spatio-temporel, c'est-à-dire le New York des années trente (la reconstitution étant d'ailleurs exceptionnelle), on suit l'histoire d'une équipe de tournage entraînée dans un long périple sur une île perdu où vivent des...humains à l'état "sauvage", des dinosaures et toutes sortes de bestioles (ou bêtes) inconnus au bataillon et bien sur le grand Kong, roi de cette île.
A la manière de la Communauté de l'Anneau, le film est plutôt long à démarrer (il faut compter une bonne heure avant l'enlèvement de Naomi "Ann Darrow" Watts, qui passe beaucoup de temps à brailler dans le film, ce qui finit par nous irriter un peu), Jackson prend son temps pour poser son intrigue, pour nous présenter ses personnages, le New-York des années trente etc etc.
Mais une fois passer cette heure (qui n'est pas du tout ennuyeuse), on entre dans une phase de pur divertissement, on enchaîne une heure vingt de scènes spectaculaires, on alterne entre les moments avec Kong et Darrow avec ceux de l'équipage du navire et l'équipe du tournage.
Vient ensuite le dernier acte du film, quand Kong arrive à New York et là encore, c'est du lourd, le répit dure environ 1/4 d'heure car ensuite l'action reprend place au sein du film.
On n'en prend en gros plein la g*eule, on n'arrive parfois malheureusement à une certaine saturation, on décroche un peu (surtout dans la version longue de 3h20 qui rajoute surtout des moments d'actions)
Heureusement on peut néanmoins constater que King Kong ne manque de poésie, la scène de la patinoire est une des plus belles que j'ai pu voir pour un film d'action/aventure.
Une oeuvre maîtrisée de bout en bout, 3 heures de pur bonheur, un régal pour les yeux (pas pour les oreilles même si la musique est belle), la mise en scène propre à Jackson nous surprend encore (égal à lui-même), on sent qu'il s'est très investi pour ce film (suffit de voir sa perte de poids suite au tournage du film), les acteurs sont presque parfait globalement, certaines séquences sont grandioses grâce aux effets spéciaux surtout, toujours en avance sur son temps.
A l'instar du Seigneur des Anneaux, King Kong est une véritable oeuvre épique (la comparaison avec le SDA s'arrête là), un grand moment de cinéma qui restera dans les mémoires.