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halou
118 abonnés
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4,0
Publiée le 9 mars 2010
Marius, Fanny et Cesar. Un monument du cinéma français. De sublimes films tirés des légendaires pièces de Pagnol. Un univers à découvrir indiscutablement.
L'immense trilogie pagnolesque commençait avec ce marius aux acteurs prodigieux : fresnay , charpin et surtout raimu monumental. C'est dans ce film que se déroule la fameuse partie de cartes aux répliques inoubliables : "tu me fend le coeur" . Marius est un classique du cinéma français .
C'est techniquement mauvais (le début du cinéma parlant en France), ce n'est pas spécialement bien réalisé, l'histoire raconté comme ça est banale, mais quel film!! Les acteurs sont géniaux, les dialogues truculents, et on est finalement pris par l'histoire d'amour grâce aux personnages, non seulement principaux mais surtout secondaires, qui forment tout un univers qu'on a hâte de retrouver dans le film suivant.
Marius c'est un film qui fait aujourd'hui partie du patrimoine français. Marius c'est une succession de scènes devenues cultes (les quatre tiers du mandarin-citron, la partie de cartes...). Marius c'est des acteurs énormes, grandes gueules attachantes comme on en voit plus (Raimu, Fresnay, Fernand Charpin...), tous sont uniques et envoutent l'écran. Marius c'est du Grand cinéma et du très grand Pagnol entièrement basé sur l'interprétation et les dialogues.
c'est un film touchant, vivant, drôle et triste à la fois, humain! Les acteurs sont parfaits, y compris les seconds rôles. J'avais vu ce mélodrame mêlé de franche comédie à la télé il y a une trentaine d'années, je l'ai revu lors de cette reprise ciné par curiosité, et quel plaisir! Aucunement vieilli, l'humain reste l'humain... Plus le plaisir de voyager dans le temps de nos arrières-grands-parents...
A voir absolument, et à mon avis le meilleur des trois films.
"Est-ce que tu me prends pour un imbècile ? Tu as dit "il nous fend le coeur" pour lui faire comprendre que je coupe à coeur. Et alors il joue coeur, parbleu !" Cette histoire et cette partie de cartes, on la connait par coeur, et on ne se lasse jamais de la revoir!
Premier grand film français populaire parlant, Marcel Pagnol dû se battre pour imposer sa vision avant gardiste du cinéma parlant… en encaissant les coups des théâtreux jugeant qu’il se fourvoyait et des cinéastes critiquant ce cinéma bavard… alors que le parlant n’avait que 4 ans d’âge. Mais la popularité du film, toujours pas démentie aujourd’hui par des remakes malgré tout de bon niveau (version Auteuil), démontre que la qualité transcende le temps… 85 ans déjà… et que le côté bavard décrié fait contribue à son succès actuel. Fin négociateur Pagnol obtint l’entière liberté quant au casting et l’adaptation, devant simplement accepter en échange de ne pas mot dire sur les adaptations allemandes et suédoises que le studio produisait en parallèle et auxquelles le studio croyait bien plus que dans cette version hypothéquée par la présence de ce si exigeant (et inconscient) auteur qui imposait des comédiens de théâtre et refusait de raccourcir ses textes. Des versions "réalisées avec de vrais acteurs de cinéma, un vrai treatment (c'est-à-dire que le scénario department avait rendu la pièce méconnaissable), un vrai découpage (c'est-à-dire que la plus longue prise de vues ne dépassait pas trente secondes) et une vraie mise en scène (c'est-à-dire que l’appareil s’était continuellement promené à travers le décor comme s’il tournait autour du pot)" (Marcel Pagnol dans La Cinématurgie de Paris). La Paramount est effrayée par ce film si long (deux heures !) aux dialogues interminables, à même de rebuter des spectateurs qui, ils pensent, ne sont pas prêts à accepter une telle logorrhée verbale. Mais le producteur tient parole et laisse toute latitude à Pagnol quant aux choix artistiques et qui est assuré de superviser le tournage même s’il ne signe pas la mise en scène du film. Pagnol su aussi s’associer à un professionnel de la mise en scène, Korda. La grande qualité de sa mise en scène a été de recréé en décor naturel l’ambiance de Marseille. La trilogie nous offre quelques beaux moments de cinéma, notamment ses scènes de rue qui préfigurent le néoréalisme (de nombreux cinéastes italiens affirmeront que ce mouvement était déjà tout entier chez Pagnol), c’est la beauté et la profondeur des personnages qui font de cette trilogie le chef d’œuvre que l’on connaît. Tous les rôles sont ainsi fouillés, mis en avant à un moment ou à un autre. Il n’y a jamais de méchants chez Pagnol. Des personnes qui se fourvoient, des inconscients, des qui s’enferrent dans un rôle, oui. Et les personnages les moins défendables ont toujours leur chance, leur histoire. Et puis ce film renferme de grands moments comiques devenus anthologiques. On pense naturellement à la partie de cartes qui failli ne pas voir le jour. Les longs dialogues, caméra fixe, sont trop loin des standards de l’époque, le cinéma vient juste de commencer à parler. Et puis les improvisions permanentes de Raimu sont d’une drôlerie rarement égalée. Le pris de la pellicule imposait de ne pas tourner 15 fois la même scène et merci pour les perles qui en sont nés. La plus belle à mon goût est celle au Raimu se moque de l’accent alsacien de Fresnay (le seul à feindre l’accent marseillais) autour du mot « mère ». Donc une belle comédie tournant au mélodrame tout en retenu… Un film à voir et à revoir, revoir, revoir…
Film devenu au fil des ans et des générations un classique. On peut déjà se demander pourquoi. Certes, Raimu est énorme, acteur aux possibilités infinies, capable d'exprimer une subtilité de sentiments inouïe, jusqu'à une féminité touchante dans cette scène où il dit avoir été à la fois le père et la mère de Marius tout en parcourant d’un doigt une rampe d'escalier... Même si Pierre Fresnay n’est pas toujours crédible en « nervi » marseillais, Oranne Demazis n’est pas si mauvaise actrice qu'on a parfois bien voulu le dire. Les autres (Charpin en tête) sont irréprochables. La mise en scène de Korda, engagé par Pagnol pour faire ce qu’il lui dirait de faire, est d’un classicisme total. C’est très souvent du théâtre filmé et rien de plus. Alors ? La réponse est sûrement à chercher du côté du mythe éternel de l’homme devant la mer, depuis le bar de la Marine et l'impavide capitaine du ferry-boat jusqu’aux rivages poivrés du bout du monde... À voir et à revoir…
Impossible de dissocier "Marius" des 2 autres parties de cette grande comédie dramatique provençale qu'est "La trilogie de Marcel Pagnol" tant il est évident qu'une critique séparée des 3 oeuvres n'aurait aucun sens tant les personnages et les situations sont étroitement mêlés. Les personnages, parlons-en, truculents, exubérants, menteurs jusqu'a la mauvaise foi la plus évidente, et pourtant tellement attachants et sympathiques. Et que penser des acteurs qui incarnent les personnages en question? Raimu évidement, Raimu immense comme à son habitude, Raimu dont l'ombre semble étouffer tous les protagonistes de cette fresque hormis un Charpin au sommet de son art. Sans parler des dialogues et des situations, ah les 4 tiers du Mandarin-citron, la partie de carte et le bateau sous-marin de monsieur Brun, bref tous ces petits moments de vie qui nous mettent des étoiles dans les yeux et qui font de la trilogie de Pagnol un monument du cinema souvent imité mais jamais égalé et ce malgré ses 80 ans d'existence. PS, faites-vous plaisir, si un jour vous passez sur le vieux port, arrêtez-vous au bar de la marine et commandez un mandarin-citron au barman, vous serez alors gratifié d'un sourire entendu accompagné de l’intemporelle réplique "4 tiers comme d'habitude?"
J'ai eu beaucoup de plaisir à revoir dans une version restaurée, rendant les dialogues bien plus audibles et les images bien plus claires que celles des copies 35 mm usées que je possède, ces trois films hors du commun. L'humour, la performance des acteurs, l'ambiance d'une époque disparue à jamais et des répliques d'anthologie qui font que Marcel Pagnol n'a pas volé sa place d'académicien : "Est-ce qu'il navigue Monsieur Panisse ? Non ... Il fabrique des voiles pour que le vent emporte les enfants des autres !" Quand c'est dit par Raimu, cela n'a pas d'équivalent dans le septième art.
Quand je lis "Rien de Cinéma" dans zero étoiles ? certes mais je ne suis pas entièrement d'accord. drôle quand même, ce qui fait de Marius un bon film avec des répliques prennantes. Cela reste un film classique autant humouristique que dramatique.
Alexander Korda transforme la pièce de Marcel Pagnol en long-métrage, par ailleurs écrit par Pagnol lui-même. Pierre Fresnay, Fernand Charpin, Raimu et Orane Demazis triomphent de leur génie commun dans ce classique du cinéma français, dans lequel chaque réplique est une pur merveille d'humour, d'ingéniosité, et de respect pour la langue française. 120' de bonheur, de rires, pour cette adaptation dont l'intrigue se trouve toujours à la limite du mélodrame. Et c'est ce qui fait toute sa force. Un classique.
Molière et la tragédie grecque a la sauce Marseillaise, ça reste un chef d'œuvre même si les mœurs ont évoluées, on sent l'écriture, la maitrise, tout coule parfaitement, on passe a chaque rediff un bon moment, on se fait tjs couillonné quoi...
Très grand film. Classique indiscutable du patrimoine français et du réalisme poétique au cinéma des années trente. Marcel Pagnol réalise un chef d'œuvre d'une rare intensité émotionnelles encore aujourd'hui. Un chef d'œuvre qui seras repris maint et maint fois mais jamais inégalé. Pierre Fresnay et Orane Demazis sont parfait dans leurs rôles, Raimu est égale à lui même acteur de tenir patriarche éternel. La trilogie marseillaise restera inter generationnelle.