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inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 459 critiques
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3,5
Publiée le 2 juin 2024
"Courage fuyons" répond à un de ces joyeux portraits, quasiment thématique, autour desquels (par l'apport de Jean-Loup Dabadie sans doute) Yves Robert a souvent construit ses comédies (qu'on se souvienne, entre autres figures, d'Alexandre -le bienheureux- ou des quatre amis typés de "Un éléphant...). Jean Rochefort incarne ici Martin Belhomme, un peureux dont les actes sont invariablement entachés de petites lâchetés et de grandes hontes. A cet égard, les quelques morceaux choisis extirpés de la biographie de Martin constituent les moments les plus savoureux du film. Ce dernier n'est pas seulement poltron; c'est un bourgeois, ceci expliquant cela en vertu d'une certaine ironie des auteurs. C'est d'ailleurs à l'occasion des évènements de Mai 68 que l'existence de Martin prend un nouveau tour. Ce pharmacien, contraint à une vie familiale et bourgeoise bien médiocre, largue enfin les amarres pour suivre une blonde incendiaire aux allures de sirène (n'est-elle pas une chanteuse?) Cette partie du film, au pays des tulipes et des moulins, n'est pas aussi drôle que la première, peut-être parce que le personnage glacé de Catherine Deneuve ne colle pas assez à l'esprit de la comédie. Quoiqu'il en soit, Jean Rochefort, racontant lui-même les déboires et déconvenues de son personnage, incarne aussi brillamment qu'attendu cet homme distingué en proie à une insurmontable couardise.
On s'ennuierait presque devant ce film. Et pourquoi donc!? Parce que la trame est une banale histoire de tromperie. Mais le scénario devient intéressant lorsqu'on y ajoute la couardise du héros,d'un trio amoureux, puis voire d'un quatuor. Et si on rajoute 2 grands acteur Rochefort et Deneuve et on parvient tout juste à sauver les meubles. Nous voilà donc avec une drôle de comédie humaine un peu banale, un peu particulière. A voir par les amateurs de comédie, bien française, avec 2 grands acteurs et les fans de ces 2 là!
Malgré des baisses de rythme et des défauts flagrants, cette énième collaboration entre Yves Robert et Jean Rochefort séduit par sa fantaisie. Le charme de l’acteur emporte tout, lui qui porte comme personne les savoureux dialogue de Jean-Loup Dabadie.
J'attendais franchement plus d'un tel film avec un beau casting, et surtout de l'utilisation de son concept: un trouillard issu d'une famille de trouillards de pères en fils. Le film souffre déjà d'un manque de rythme assez gênant je trouve. Il est très régulièrement parsemé d'excellentes séquences que Jean Rochefort arrive à transcender avec l'énorme talent qu'on lui connaît, mais ça s'embourbe paresseusement assez souvent, ça peut même être vraiment fastidieux parfois. Deneuve est dans ses plus belles années, belle comme le jour, mais son personnage n'est pas aussi sympathique qu'on voudrait nous le vendre, car assez lâche également et en plus relativement manipulateur. Mais ce qui déçoit totalement est vraiment son final. Dans un tel film, on attend que le personnage principal évolue positivement, ait appris quelque chose et termine sur un coup d'éclat où il aura vaincu son défaut. Non, ici il termine le film avec la pire et pitoyable des lâchetés, en laissant en plus le film diffuser un message particulièrement contestable. La situation finale est censée être drôle, moi je la trouve consternante, et ce qu'elle suggère au spectateurs à plusieurs niveaux, très embarrassant !
Yves Robert ? Pour tout dire, je le préfère en tant qu'acteur. Je n'ai jamais été friand de son cinéma. Mais, cela n'empêche qu'il me soit arrivé de me laisser séduire par certains films. Notamment par "Alexandre le bien heureux" et "Le grand blond avec une chaussure noire". "Courage, fuyons", sur le papier, avait tout pour me séduire. Une ode à la poltronnerie, c'est si peu fréquent qu'automatiquement, ça m'attirait. Hélas, la seule chose qui m'a dominé pendant ce film, c'est l'ennui, et rien d'autre. Osons le dire : on n'a rien à se mettre sous la dent. Rien ne conduisant à se marrer. Rien ne conduisant ne serait-ce qu'à sourire. Et, l'autre problème du film, c'est son duo d'acteurs. On a connu Jean Rochefort nettement meilleur, quant à Catherine Deneuve, c'est comme d'habitude. Parfois brillante, parfois franchement mauvaise. Celle du "Sauvage" était brillante, celle de "Courage, fuyons" est mauvaise. Pas un film pour rien (Robert ne faisait jamais de film pour rien), mais un film loupé, ça, c'est certain.
4 693 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 1 mai 2021
Du début à la fin Courage fuyons est un film hilarant. Il fonctionne brillamment car il dépeint tous les souhaits et les désirs de l'homme ordinaire. Martin (Jean Rochefort) un homme d'âge mûr coincé dans un mariage misérable et un travail pénible rencontre Eva (Catherine Deneuvre). Après avoir traversé le pays en voiture jusqu'à Amsterdam juste pour la voir il tente maladroitement de l'inviter à sortir pour voir la ville sur sa moto d'emprunt. À son grand étonnement elle refuse en disant qu'elle est trop fatiguée et qu'elle préfère coucher avec lui. C'est ainsi que commence une romance insensée qui semble sans logique mais qui est touchante dans ses scènes. Avec le génie de son intrigue de ses dialogues de ses personnages et de ses performances le film a à peine survécu. Heureusement il est récemment sorti en Blu-Ray permettant à tous ceux qui le connaissent de posséder enfin une bonne copie. Si vous avez l'occasion de le voir vous ne le regretterez pas...
Humour lourdingue, gags éculés, absence de rythme. Le one man show de Rochefort et la beauté de Deneuve ne suffisent pas à sauver cette comédie. Ce sous "éléphant" ne trompe personne et ne vous emmènera pas au paradis.
Une jolie comédie d Yves Robert dialoguée par Jean Loup Dabadie . C est dire déjà de la qualité. Rochefort et Deneuve sont très à l aise avec les personnages assez truculents. Un bon moment de cinéma d époque certes mais quel plaisir de spectateur.
Cette gentille comédie fait souvent sourire par la grâce de Jean Rochefort jouant à merveille un père de famille poltron dans la lignée de ses aïeuls. Cette farce enjouée qui tourne en dérision le courage de bien des personnes incapables d'affronter la peur a le mérite de nous faire redécouvrir quelques facettes du genre humain. Cette incapacité à faire preuve de courage est bien campée par des personnages atypiques et touchants et il y en a plusieurs au final. Le film a un peu vieilli mais les décors sont plutôt bien filmés, la romance faussement innocente, les dialogues plutôt accrocheurs. Il y a quelques petits vides mais le plaisir de voir Catherine Deneuve radieuse et charmeuse nous permet de tenir sans déplaisir jusqu’au générique de fin.
Cette Comédie, signée Yves Robert en 1979, a certes pris quelques rides de style, mais elle nous offre tout de même de belles images d'Amsterdam, beaucoup d'humour, de dérision et un joli côté fantastique. Avec une Catherine Deneuve sublime et, comme toujours, un très bon Jean Rochefort. Le pitch : Martin est pharmacien, marié, 2 enfants. Il est surtout couard de grand-père en petit fils mais rêve de devenir un héros.
Voir Courage, Fuyons me permet d'eveiller des sentiments propres à la comédie française : une certaine tendresse nous suit tout le film qui reste amusant tout le long sans être hillarant. Rochefort campe ici un personnage lui allant à ravir, flegme et rêveur, soumis à sa lâcheté peu commode héritage des Belhomme. Sa nomination pour les Oscars pour ce rôle est à mon avis amplement méritée.
Cette chronique romantique de la vie d'un couard brille par sa mollesse et son manque d'intérêt, dû à un scénario sans idée, situation ni gag vraiment original. Tout repose sur Jean Rochefort, présent sur quasiment tous les plans du métrage, qu'Yves Robert met en scène durant les deux guerres, puis mai 68, pour bien prouver au spectateur la lâcheté héréditaire de ce petit bourgeois, qui ira tout de même jusqu'à devenir chauffeur de l'amant de sa femme et de cette dernière, pour continuer à la voir! (Seule situation comique du film). Le spectateur indulgent cherche en vain une accroche pour tenter d'arriver à la fin de ce tunnel ennuyeux, mais finit par s'endormir gentiment, bercé par cette plate et lancinante histoire. Grisé par le succès de "l'éléphant" et sa suite, Y. Robert tente de surfer sur la vague et remet en scène son moustachu fétiche, mais c'est raté.
Sans toutefois signé son meilleur film (on n'atteint pas le niveau de La Gloire de mon père ou de La Guerre des Boutons), Yves Robert nous brode une comédie des plus sympathiques !
Cela débute plutôt bien : on sent Yves Robert relativement dans son élément et Jean Rochefort est irrésistible, secondé par une Catherine Deneuve pas mal non plus dans le genre « je ne demande rien mais on serait quand même méchamment capable de tout quitter pour elle ». Dommage que le point de départ, se présentant comme une sorte d'éloge de la lâcheté, ne tient pas vraiment ses promesses, celui-ci s'apparentant plus à de l'hésitation, de l'indécision. Rien de honteux, en soi, certaines répliques étant savoureuses et l'histoire « d'amour » joliment tissée, la présence de quelques bons seconds rôles (le toujours réjouissant Christophe Bourseiller en tête) étant clairement un atout. Mais on sent bien que le film hésite entre plusieurs tonalités sans vraiment choisir, certaines sous-intrigues apparaissant moyennement captivantes. Cela manque de continuité, d'une direction claire où le talent des uns et des autres pourraient mieux s'exprimer. La comédie reste pourtant agréable et sait être un minimum imprévisible, le dénouement parvenant, enfin, à renouer avec l'idée de départ avec un certain bonheur. Pas le meilleur titre de son auteur, mais suffisamment de qualités, à l'image de son savoureux personnage principal, pour se laisser tenter une fois.
Il était tentant pour le duo Robert/Dabadie de prolonger l'existence du personnage lunaire et un peu veule d'Etienne Dorsey interprété par Jean Rochefort dans "Un éléphant ça trompe énormément" puis dans "Nous irons tous au Paradis" qui enchantèrent les spectateurs puis téléspectateurs des années Giscard. Devenu Martin Belhomme, Jean Rochefort a juste à forcer un peu le trait pour régaler le public des petits travers savoureux concoctés par Dabadie déjà détectés au sein de la bande des quatre qu'il formait avec Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux dans le fameux diptyque cité plus haut. L'alternance des péripéties ayant disparu, il a fallu lui trouver un substitut. C'est Catherine Deneuve alors au sommet de sa beauté qui accepte d'affoler les sens de ce père de famille dont le principal trait de caractère est une couardise qui se transmet de père en fils. Sur fond d'agitation sociale soixante-huitarde, le sage pharmacien décide de rompre les amarres pour suivre à Amsterdam la belle chanteuse de charme qui bizarrement semble amusée par sa gaucherie teintée de faux élans de bravoure. La musique de Vladimir Cosma est encore une fois bien présente pour illustrer les aventures au petit-pied de ce poltron emporté par sa libido (on le comprend !). L'ensemble est sympathique même si Yves Robert et Jean-Loup Dabadie semblent ne pas s'être beaucoup creusé la tête pour inventer cette histoire taillée sur mesure afin de faire revivre un personnage dont ils avaient du mal à se séparer. A voir sans trop d'exigence.