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Chaill
18 abonnés
397 critiques
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1,5
Publiée le 19 janvier 2019
Cette chronique romantique de la vie d'un couard brille par sa mollesse et son manque d'intérêt, dû à un scénario sans idée, situation ni gag vraiment original. Tout repose sur Jean Rochefort, présent sur quasiment tous les plans du métrage, qu'Yves Robert met en scène durant les deux guerres, puis mai 68, pour bien prouver au spectateur la lâcheté héréditaire de ce petit bourgeois, qui ira tout de même jusqu'à devenir chauffeur de l'amant de sa femme et de cette dernière, pour continuer à la voir! (Seule situation comique du film). Le spectateur indulgent cherche en vain une accroche pour tenter d'arriver à la fin de ce tunnel ennuyeux, mais finit par s'endormir gentiment, bercé par cette plate et lancinante histoire. Grisé par le succès de "l'éléphant" et sa suite, Y. Robert tente de surfer sur la vague et remet en scène son moustachu fétiche, mais c'est raté.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2010
S'ouvrant sur une citation de Jules Renard: "N'ècoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir", cette comèdie, qui dèmarre à toute vitesse, concoctèe par le tandem Yves Robert-Jean-Loup Dabadie, èvoque la poltronnerie naturelle de l'homme! Jean Rochefort campe un incorrigible froussard entraînè dans des aventures rocambolesques pour l'amour d'une vedette de cabaret, Catherine Deneuve, qui fait ici ses dèbuts de chanteuse! Une comèdie amusante car il est basè sur une ètude de caractère et très agrèable à regarder avec la musique de Vladimir Cosma...
Véritable éloge de la poltronnerie, jusqu'à un final qu'on n'aurait jamais osé imaginer, comme "Alexandre le Bienheureux" l'était de la paresse, "Courage fuyons" est un film beaucoup moins réussi sur le plan scénarisque que par exemple les deux "Eléphant" et donc en conséquence un peu moins drôle (mais juste un peu moins). Mais ce n'est pas une raison de se priver tout de même de cette comédie car la fraîcheur et le rythme habituels du réalisateur Yves Robert répondent présents. Et puis il y a Jean Rochefort qui dit des dialogues de Jean-Loup Dabadie, ce qui constitue un plaisir suprême à côté duquel il est interdit de passer. Et puis si j'ajoute que notre acteur de génie qu'est Jean Rochefort est accompagné ici de la belle Catherine Deneuve, excellente actrice de comédie et qui chante en plus pour de vrai, non je ne vois vraiment pas de bonne raison de ne pas regarder ce film en fin de compte délicieux.
On est complètement dans le style "Alexandre". L'histoire est plutôt poussive avec ce style niais et benêt des personnages qui abordent les choses avec une vision béate de la vie. Assez navrant et peu intéressant.
Cela débute plutôt bien : on sent Yves Robert relativement dans son élément et Jean Rochefort est irrésistible, secondé par une Catherine Deneuve pas mal non plus dans le genre « je ne demande rien mais on serait quand même méchamment capable de tout quitter pour elle ». Dommage que le point de départ, se présentant comme une sorte d'éloge de la lâcheté, ne tient pas vraiment ses promesses, celui-ci s'apparentant plus à de l'hésitation, de l'indécision. Rien de honteux, en soi, certaines répliques étant savoureuses et l'histoire « d'amour » joliment tissée, la présence de quelques bons seconds rôles (le toujours réjouissant Christophe Bourseiller en tête) étant clairement un atout. Mais on sent bien que le film hésite entre plusieurs tonalités sans vraiment choisir, certaines sous-intrigues apparaissant moyennement captivantes. Cela manque de continuité, d'une direction claire où le talent des uns et des autres pourraient mieux s'exprimer. La comédie reste pourtant agréable et sait être un minimum imprévisible, le dénouement parvenant, enfin, à renouer avec l'idée de départ avec un certain bonheur. Pas le meilleur titre de son auteur, mais suffisamment de qualités, à l'image de son savoureux personnage principal, pour se laisser tenter une fois.
Il était tentant pour le duo Robert/Dabadie de prolonger l'existence du personnage lunaire et un peu veule d'Etienne Dorsey interprété par Jean Rochefort dans "Un éléphant ça trompe énormément" puis dans "Nous irons tous au Paradis" qui enchantèrent les spectateurs puis téléspectateurs des années Giscard. Devenu Martin Belhomme, Jean Rochefort a juste à forcer un peu le trait pour régaler le public des petits travers savoureux concoctés par Dabadie déjà détectés au sein de la bande des quatre qu'il formait avec Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux dans le fameux diptyque cité plus haut. L'alternance des péripéties ayant disparu, il a fallu lui trouver un substitut. C'est Catherine Deneuve alors au sommet de sa beauté qui accepte d'affoler les sens de ce père de famille dont le principal trait de caractère est une couardise qui se transmet de père en fils. Sur fond d'agitation sociale soixante-huitarde, le sage pharmacien décide de rompre les amarres pour suivre à Amsterdam la belle chanteuse de charme qui bizarrement semble amusée par sa gaucherie teintée de faux élans de bravoure. La musique de Vladimir Cosma est encore une fois bien présente pour illustrer les aventures au petit-pied de ce poltron emporté par sa libido (on le comprend !). L'ensemble est sympathique même si Yves Robert et Jean-Loup Dabadie semblent ne pas s'être beaucoup creusé la tête pour inventer cette histoire taillée sur mesure afin de faire revivre un personnage dont ils avaient du mal à se séparer. A voir sans trop d'exigence.
Yves Robert ? Pour tout dire, je le préfère en tant qu'acteur. Je n'ai jamais été friand de son cinéma. Mais, cela n'empêche qu'il me soit arrivé de me laisser séduire par certains films. Notamment par "Alexandre le bien heureux" et "Le grand blond avec une chaussure noire". "Courage, fuyons", sur le papier, avait tout pour me séduire. Une ode à la poltronnerie, c'est si peu fréquent qu'automatiquement, ça m'attirait. Hélas, la seule chose qui m'a dominé pendant ce film, c'est l'ennui, et rien d'autre. Osons le dire : on n'a rien à se mettre sous la dent. Rien ne conduisant à se marrer. Rien ne conduisant ne serait-ce qu'à sourire. Et, l'autre problème du film, c'est son duo d'acteurs. On a connu Jean Rochefort nettement meilleur, quant à Catherine Deneuve, c'est comme d'habitude. Parfois brillante, parfois franchement mauvaise. Celle du "Sauvage" était brillante, celle de "Courage, fuyons" est mauvaise. Pas un film pour rien (Robert ne faisait jamais de film pour rien), mais un film loupé, ça, c'est certain.
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4,0
Publiée le 1 mai 2021
Du début à la fin Courage fuyons est un film hilarant. Il fonctionne brillamment car il dépeint tous les souhaits et les désirs de l'homme ordinaire. Martin (Jean Rochefort) un homme d'âge mûr coincé dans un mariage misérable et un travail pénible rencontre Eva (Catherine Deneuvre). Après avoir traversé le pays en voiture jusqu'à Amsterdam juste pour la voir il tente maladroitement de l'inviter à sortir pour voir la ville sur sa moto d'emprunt. À son grand étonnement elle refuse en disant qu'elle est trop fatiguée et qu'elle préfère coucher avec lui. C'est ainsi que commence une romance insensée qui semble sans logique mais qui est touchante dans ses scènes. Avec le génie de son intrigue de ses dialogues de ses personnages et de ses performances le film a à peine survécu. Heureusement il est récemment sorti en Blu-Ray permettant à tous ceux qui le connaissent de posséder enfin une bonne copie. Si vous avez l'occasion de le voir vous ne le regretterez pas...
Dans la veine de ce que Y. Robert réalisa auparavant comme comédie - "Un éléphant ça trompe énormément" & "Nous irons tous au paradis" mais sans parvenir au même niveau de réussite. Toutefois, "Courage fuyons" est flanqué d'un capital sympathie suffisant pour passer un bon moment. J. Rochefort est tout de même de ces comédiens qui ajoute du beurre dans les épinards et malgré un semblant de manque d'implication, on n'aurait tord de bouder notre plaisir... Agréable.
Sans toutefois signé son meilleur film (on n'atteint pas le niveau de La Gloire de mon père ou de La Guerre des Boutons), Yves Robert nous brode une comédie des plus sympathiques !
Les grandes années de la comédie à la française, Yves Robert/J.L Dabadie, un tandem qui fonctionne à merveille. Le portrait de ce poltron pathologique brillamment joué par Jean Rochefort, est un miroir tendu à chacun d'entre nous. Aussi universel que le cinéma de Woody Allen, mais sans le nombrilisme. C'est en même temps un éloge de la liberté, du plaisir de vivre, de la fugue, de la légèreté, chère à notre regretté Yves Robert dont on ne cesse de mesurer le génie avec le temps qui passe.
Cette Comédie, signée Yves Robert en 1979, a certes pris quelques rides de style, mais elle nous offre tout de même de belles images d'Amsterdam, beaucoup d'humour, de dérision et un joli côté fantastique. Avec une Catherine Deneuve sublime et, comme toujours, un très bon Jean Rochefort. Le pitch : Martin est pharmacien, marié, 2 enfants. Il est surtout couard de grand-père en petit fils mais rêve de devenir un héros.
Une comédie intelligente avec un début très réussi et des bonnes trouvailles tout le long. Le film ressemble cependant un peu trop à la formule d'un éléphant sa trompe énormément pour être qualifier d'original.