Avis sur Ah ! les belles bacchantes

Ouch, et ben ! Voilà un film au concept intéressant, mais alors niveau traitement, ce n’est pas ça du tout !
Côté qualité, je note les décors en premier lieu. Le film possède de beaux décors de cabarets, c’est bien fait, les tableaux sont plutôt bien vus, bref, on va dire que c’est correct, voire parfois vraiment bien, et la photographie couleur évidemment améliore grandement l’impression positive qu’on peut en retirer.
A côté de ces décors, le film propose aussi quelques numéros dansés de qualité, très typés cabarets évidemment, et qu’on aurait presque aimé avoir davantage que les sketchs comiques beaucoup moins réussis !
On pourra aussi saluer la prestation de quelques acteurs (pas tous !), qui se débrouillent honorablement ici. Jacqueline Maillon par exemple, Raymond Bussières aussi, Colette Brosset encore. Malheureusement devant l’avalanche d’acteurs et de personnages chacun apparait peu, et parfois au détriment d’acteurs beaucoup moins dans le coup ici.
Passé les qualités arrivons aux défauts. Le premier c’est le concept même du film. Il est construit comme une sorte de succession de scénettes, parfois amusantes, parfois jolis, la plupart du temps manquant franchement d’humour et de relief. Il y a très peu de liant, quelques acteurs parfois, mais après un début à peu près cohérent ensuite le film vire au n’importe quoi, chacun fait son truc, et le métrage n’a plus aucun sens. Finalement peu drôle, sauf au début, il n’y a pas d’histoire, et le rythme survolté et épuisant cache en fait un vide manifeste. Ça ressemble un peu à une « carte blanche » pour les acteurs invitaient à venir et à faire ce qu’ils veulent.
Ce manque flagrant de consistance est d’autant plus choquant qu’il y a beaucoup d’acteurs, beaucoup trop d’ailleurs ! La plupart n’apparaissent que quelques minutes, si ce n’est moins ! Louis de Funès est juste correct, endossant plusieurs rôles de façon plus ou moins heureuse (en fait il est clairement sous-utilisé). Les acteurs ne semblent pas tous avoir pris le film comme une franche comédie et se montre du coup assez peu drôles, tandis que d’autres à l’inverse n’ont visiblement pas su que c’était un film et joue comme au théâtre (ce à quoi le film s’apparente il est vrai beaucoup).
Je ne reviens pas sur les qualités formelles, mais je note une mise en scène assez plate de Loubignac, qui parvient quand même à donner un peu de relief aux scènes de cabaret, et une bande son clairement en-deçà de ce que j’attendais pour un film dans l’univers du cabaret !
En gros Ah les belles bacchantes est un film coloré et donc visuellement plutôt agréable. Après dix-quinze minutes sympathiques, malheureusement ça vire au film choral et au gros n’importe quoi. Pas vraiment drôle, parfois épuisant, j’ai pas accroché. A voir quand même une fois car c’est un des rares films interdits au moins de 16 ans de la comédie française des années 50. Il y a de la nudité, c’est toujours ça ! 1.5

J adores ceux film comme tous avec louis Funès une grande fan j aime les voir ou revoir et chaque fois je ris autant

Le film n'est qu'une mise en images de sketchs imaginés par Robert Dhéry confiée à un obscur et docile réalisateur. "Agrémentée" de girls du Lido et d'ailleurs, la comédie devient un spectacle de music-hall filmé dont les scènes, les tableaux à l'état de répétition sont entrecoupés par les appartés des artistes et les coups de gueule du metteur en scène (Robert Dhéry en personne). Et ce dernier a de quoi être agacé tant la maladresse et et la sottise des artistes qu'on lui présente -c'est l'argument comique du film- provoquent de désordre et de ratés. Traversant le théatre, un policier spoiler: (Louis de Funès, grimaçant mais pas très drôle)
et un plombier (Raymond Bussières, forcément à l'aise en prolo parisien) ajoutent leur grain de sable.

On retrouve ici les personnages "à la Dhéy", dont le mélange de stupidité et de candeur détermine le caractère loufoque de la comédie; mais, desservis par une mise en scène rudimentaire et approximative, peu portée à la causticité, ils témoignent d'un humour "gentil", c'est-à-dire, un peu balourd et daté. Désuet, comme le sont ces complaisants numéros de girls complaisamment dénudées (pour l'époque) qui nous semblent aujourd'hui bien plus grotesques que sensuels! Indépendamment de la sympathie que nous inspirent ces Branquignols, le comédie se révèle vite ennuyeuse.

Affligeant cet humour préhistorique....
Il y a en plus un petit air de Tati insupportable.....
Un film ultra daté historique pour comprendre une époque mais pas pour se divertir.

Un film qui a largement trop vieilli. On y constate un scénario minimal, des dialogues peu propices à la réflexion mais un nombre d'acteurs en devenir.

Trois scènes ont suscité de l’intérêt : celle des cabines de plage, Léopolda et « Les rêveries d’un militaire » avec cette troupe de musiciens « branquignolesques »; on y devine Robert Dhéry et on y voit Michel Serrault. Robert Dhéry et Colette Brosset, les fondateurs de la troupe « Les Branquignols », nous pondent un film coquin où tout semble prétexte à l’effeuillage. Je ne vais pas m’en plaindre, je suis comme le plombier mais ça devient lourd à terme comme cette bagarre entre deux femmes qui finissent poitrines dénudées. « Ah ! les Belles Bacchantes » est une revue qui tourne vite en rond quand on en capte rapidement la démarche. C’est gentiment coquin mais aussi gentiment ennuyeux.

Ça ne manque pas de charme ni de dérision, mais tout simplement d'une histoire et de personnages: hormis De Funès (encore au début de sa carrière au cinéma) et un ou deux autres, il n'y a que trop peu de développements et les personnages sont inconsistants au possible. Ce n'est qu'un prétexte à un enchaînement de saynètes qui évoque un lointain ancêtre de Benny Hill, avec une inspiration hélas très limitée, notamment au niveau des textes. Quelques tableaux musicaux sont néanmoins réussis et réjouissent la prunelle, mais ces Belles Bacchantes sont désormais trop âgées pour séduire pleinement.

Ce film, réalisé par Jean Loubignac en 1954, présente seulement trois intérêts nostalgiques. Le premier est de voir les coulisses du music-hall de cette période avec les Bluebell Girls du Lido. Le deuxième est de rassembler une palette d’acteurs connus (Robert Dhéry, Raymond Bussières, etc.) ou en devenir pour l’époque (Jacqueline Maillan, Francis Blanche, Michel Serrault, etc.). Le troisième est la présence jubilatoire de Louis de Funès dans l’un de ses premiers grands rôles au cinéma. Sinon pour le reste, c’est totalement raté. Bref, une comédie farfelue sans grande ligne directrice.