"J'aime les personnages qui doutent et se remettent en question, explique Pierre Vinour, Sergio Leone montrait des personnages forts d'avoir été trop faibles dans leur passé. Là c'est le contraire. Pour ça, je demande aux comédiens la confiance absolue (...) c'est à à ce prix que la crédibilité de l'onirisme est atteinte".
"Ni devis, ni plan de travail, ni découpage, ni financement ! ", tel a été le mot d'ordre pour l'élaboration du film, selon Pierre Vinour qui, évoquant un film "ovni","bien que météorite aurait été plus appropriée !" rappelle que son film s'est nourri d'un héritage qui va de David Lynch à Sam Peckinpah en passant par M. Night Shyamalan. Le metteur en scène a d'ailleurs choisi dans cette logique le Plateau de Millevaches qui correspond à la rencontre imaginaire "entre la toundra sibérienne, les Highlands écossais et le Grand Nord américain".
"Plutôt que de faire un film qui se comprenne, précise Pierre Vinour, j'ai fait le choix d'un film qui se ressente. Un film qui fait plus appel à la sensation, à l'émotion qu'à la raison. Pour qu'il y ait rencontre, le spectateur est donc convié à faire partie du parcours. "