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    Le Septieme Juré
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2016
    Un film français oublié à découvrir impérativement pour sa satire sociale chabrolienne, sa réhabilitation d’un Lautner que l’on cantonne trop souvent aux films de Bébel et aux « Tontons flingueurs » et son rythme d’une modernité rare pour l’époque. Juste un bémol, le final force légèrement le trait sur ce qui apparait comme un procès à charge.
    Une fois n’est pas coutume, j’ai lu une très belle critique d’un dénommé Jean-Paul sur DVD Classik qui est d’une précision et d’une justesse que je ne pourrais reproduire… Alors je le nomme :
    « Alors qu'il s'apprête à réaliser Le 7ème juré, Georges Lautner n'est pas encore le réalisateur des Tontons flingueurs, des comédies signées Francis Veber ou des films avec Jean-Paul Belmondo. Il est encore un cinéaste méconnu, qui vient de tourner ses cinq premiers films. Entre autres deux films forts et marquants, même s'ils restent des titres oubliés de sa filmographie, Marche ou crève et Arrêtez les tambours, tous deux portés par le talent de Bernard Blier, puis Le Monocle noir, premier titre de la série qui lancera réellement sa carrière. De nos jours, Lautner est trop souvent considéré comme un petit artisan du cinéma français, metteur en scène sans grande personnalité d'un Belmondo ronronnant ou de comédies balourdes. Un statut qui nous semble fort réducteur, et qui est sans doute dû aux œuvres plus poussives de la dernière partie de sa carrière qui ont fait oublier l'audace visuelle et la maîtrise du rythme que Lautner sut nous offrir dans la plupart de ses œuvres précédentes. Même alors qu'il était déjà un cinéaste installé, il y avait toujours dans ses films un grain de folie, un côté rebelle qui font la "patte Georges Lautner" et le distinguent à nos yeux de la masse des réalisateurs populaires. En découvrant ses premières œuvres, ces particularités se font peut-être plus évidentes. Dans un registre encore éloigné de la comédie, même si le rire est toujours présent au détour d'une réplique, Lautner propose des films socialement engagés, au ton particulièrement tranchant et parsemés d'idées visuelles surprenantes. Le 7ème juré en est une illustration parfaite, en plus d'être un film absolument passionnant, et se distingue comme l'une des réussites majeures de son auteur.

    Dans la genèse de ce film, il faut en premier lieu souligner le poids de Bernard Blier. Tout au long de sa carrière, l'acteur sut jouer de sa popularité pour apporter son soutien à de jeunes réalisateurs. Ce fut le cas avec Georges Lautner, à qui il permit de monter Marche ou crève sur son nom. Il lui reste fidèle sur ses films suivants, et c'est lui qui insiste auprès du cinéaste pour qu'il tourne Le 7ème juré, un sujet parfait pour ses talents d'acteur et pour ceux de son ami réalisateur. L'histoire nous plonge dans une petite ville de province, Pontarlier, secouée par le meurtre d'une jeune fille aux mœurs légères. L'auteur du crime, le pharmacien Grégoire Duval, respecté dans sa ville, n'est pas inquiété. C'est Sylvain Sautral, petit ami de la victime et lui aussi considéré comme marginal, que les circonstances désignent comme le coupable idéal. Lors du procès, Duval est désigné comme juré et va faire son maximum pour ne pas voir un innocent condamné à sa place. Un sujet qui mêle donc à la fois drame judiciaire et analyse sociale de la petite bourgeoisie provinciale, à mi-chemin entre les sujets de prédilection d'un André Cayatte et l'ambiance propre au cinéma de Claude Chabrol. D'ailleurs, à la simple lecture de l'histoire, on pourrait voir un scénario typique des drames judiciaires tournés par le réalisateur de Nous sommes tous des assassins. Et force est de constater que dans ce domaine, Lautner montre à quel point il est un metteur en scène plus habile que Cayatte. Les séances de prétoire, qui peuvent vite devenir ennuyeuses au cinéma, ont devant sa caméra une force et un impact presque inégalés. Et, alors que le procès occupe près de la moitié du film, il semble se dérouler en un éclair grâce au rythme insufflé par le metteur en scène, caractéristique bien trop souvent absente dans l'œuvre de Cayatte. Finalement, le parallèle qui pourrait être fait avec le cinéma de Chabrol serait plus pertinent, tant Le 7ème juré, bien plus qu'un film de procès, est une véritable charge sociale, même si le ton de Lautner se fait probablement plus virulent, plus mordant, que dans la moyenne des œuvres chabroliennes.

    Dès l'ouverture, Lautner semble d'ailleurs refuser d'inscrire son film dans un simple contexte policier. L'introduction, qui nous montre le meurtre commis par Duval, se fait sur un ton étrange, presque onirique, comme si l'action se déroulait dans un rêve. Le réalisateur joue avec la lumière, qui filtre dans la végétation, use de fortes contre-plongées et d'un montage rapide pour nous montrer que Duval n'est pas dans son état normal, mais aussi pour illustrer le profond basculement psychologique que son acte va engendrer. Cette entrée en matière frappante, visuellement très travaillée, est la mise en évidence immédiate du talent de Lautner. Une introduction plutôt audacieuse si l'on se réfère au cinéma français traditionnel, tout autant par la mise en scène que par le choix, plus anecdotique, de monter la victime nue à l'écran, qui situe immédiatement Le 7ème Juré comme un film atypique. A l'issue de cette scène, plutôt que de voir se dérouler simplement l'enquête, nous assistons pendant quelques minutes à une forme d'introspection chez Grégoire Duval. Le crime crée chez lui un bouleversement, qui n'est pas, dans un premier temps de la culpabilité, mais une prise de conscience de l'hypocrisie dans laquelle il vit. En voix off, il commente les images de sa vie. Ses habitudes, son quotidien, sa famille deviennent l'illustration du carcan dans lequel son existence s'est déroulée, par opposition à la liberté qu'incarnait sa victime. Alors que depuis des années cet homme semblait ne s'être posé aucune question sur sa situation sociale, son acte monstrueux lui ouvre les yeux sur ce qu'il est vraiment, et sur les échecs de sa vie : un mariage sans passion et des relations ternes avec des petits bourgeois uniquement préoccupés par leur tranquillité. C'est cette prise de conscience, et non le meurtre en lui-même, qui change le personnage. Sa désignation en tant que juré va lui donner l'occasion de s'opposer à la société à laquelle il appartenait jusqu'alors et, d'une certaine manière, de se venger de sa propre vie.

    Ainsi, plutôt que de s'engager dans une narration routinière, qui aurait simplement suivi un processus judiciaire, Lautner nous propose une plongée dans l'âme du tueur pour mieux déplacer son propos sur un terrain plus large, celui du libre arbitre, de la liberté et de la charge envers les institutions morales. C'est une position que conserve Lautner dans la longue séquence du procès, qui se centre de plus en plus sur le personnage de Duval. Blier occupe l'écran et transforme son personnage, le septième juré du titre, en acteur central d'un événement codifié, dont il ne devrait être qu'un témoin privilégié. C'est à la fois une démarche qui permet au personnage d'exorciser son crime et à Lautner, dans sa position de réalisateur, de proposer une forme de subversion de l'institution judiciaire puisque les protagonistes habituels d'un procès se trouvent peu à peu réduits au rôle de spectateurs. Ce procès, cœur du film, constitue une séquence mémorable par son écriture, et notamment les échanges entre Bernard Blier et Francis Blanche, remarquable en procureur, par son rythme, mais aussi par sa portée symbolique. Et ce n'est qu'un début, carLe 7ème juré prend une nouvelle dimension à l'issue de ce procès. Alors que les notables de Pontarlier n'acceptent pas le verdict qui innocente un homme coupable de ne pas leur ressembler, Duval se voit accusé non pas du meurtre qu'il a réellement commis mais d'avoir trahi les siens en prenant ostensiblement la défense de Sautral. Ultime illustration de cette société qui marche sur la tête, on lui rit même au nez lorsqu'il passe aux aveux, démonstration finale de la décadence que filme Lautner puisque nous savons, en tant que spectateurs, que Duval dit vrai.

    Cette peinture sociale, c'est évidemment l'occasion pour Lautner de nous offrir une réjouissante galerie de personnages plus veules les uns que les autres, un exercice dans lequel il excelle. On les retrouve dans l'atmosphère rance d'un vieux café qui semble héberger leurs parties de bridge depuis une éternité et qui contraste avec la boîte de nuit dans laquelle sortaient la victime, l'accusé et les jeunes de la ville, baignée dans une sonorité jazzy bien plus moderne. Une atmosphère que réutilisera Lautner dans beaucoup de ses films et qui ne laisse aucun doute sur sa préférence, et donc sur le jugement qu'il porte sur ses personnages. Il sauve toutefois un des notables, d'ailleurs il s'agit de celui qui fréquente les deux lieux, celui du vétérinaire. Impeccablement interprété par cet indispensable second rôle du cinéma français qu'est Maurice Biraud, celui-ci tient un discours radicalement opposé à celui de ses congénères. Presque excessif, mais lucide à la vue des éléments qui nous sont proposés, il condamne l'ensemble de la bonne société, la jugeant coupable, dans son ensemble, du crime commis par Duval - dont il semble d'ailleurs deviner la culpabilité. Il ne fait que peu de doutes que ce personnage est le porte-parole du réalisateur dans le film, Lautner lui laissant régulièrement le dernier mot et nous montrant des faits qui lui donnent raison.

    Le 7ème juré est un film profondément sombre, au message particulièrement pessimiste - le final édifiant renforcera ce sentiment - qui semble trancher particulièrement avec les œuvres les plus connues de son réalisateur. L'atmosphère est oppressante, grâce à une esthétique travaillée pour laquelle il faut saluer le travail du fidèle chef opérateur de Lautner, Maurice Fellous, qui crée une véritable ambiance de film noir, mais aussi grâce à une utilisation particulièrement pertinente du son avec ces bruits qui se détachent, notamment celui des cloches que Duval se remet à entendre après son crime, symbole de son réveil. Le propos, lourd, est la condamnation sans appel d'une société sclérosée, et l'on pourrait d'ailleurs presque faire à Georges Lautner le reproche de mener un procès exclusivement à charge, le problème récurrent des films à thèse, si la démonstration n'était pas si fluide, si élégante et si brillamment portée par un casting d'exception. Toutefois, on ne se refait pas, on décèle quelques touches de l'humour décalé typique de la suite de son œuvre, comme lors de la reconstitution de la découverte du corps lorsque le témoin, une vieille fille typiquement Lautnerienne, s'enfuit de peur de manière quasi burlesque. Le mélange entre comique et réalisme est la véritable marque de Georges Lautner, quel qu'en soit le dosage. Le 7ème juré s'impose comme sa face la plus noire, la plus frappante aussi car plus engagé qu'à l'accoutumée, mais on pourrait retrouver, de manière plus ou moins affirmée, cette critique sociale dans nombre de ses œuvres. Les qualités visuelles, rythmiques et narratives qui ont fait ses grands succès sont, elles, communes à tous ses films, et ce sont elles qui font du 7ème juré une réussite formidable qui trône très haut dans une filmographie qui mérite d'être redécouverte. »
    Un film donc à voir impérativement… Merci à Arte pour sa programmation hors sentiers battus et valorisant le patrimoine culturel.
    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2015
    Quand on pense Georges Lautner, "Le septième juré" n'est sans doute pas le premier film qui nous vient à l'esprit, et c'est bien dommage car ce dernier vaut son pesant de cacahuète. J'émettais pourtant quelques doutes quand à l'intrigue dont le coeur est semble-t-il immédiatement dévoilé, on n'avait sans doute moins le sens du spectacle à l'époque et ce qui apparait comme un possible twist idéal se retrouve balancé à nos yeux, dénué de sentiment, en un temps record. Et c'est là toute la magie de Lautner qui va nous faire prendre place aux premières loges, dans l'esprit étriqué et la vie qui l'est encore plus du meurtrier Bernard Blier, auteur au passage d'une prestation remarquable et plus touchante que l'on pourrait le penser au début. C'est une plongée au coeur de la bourgeoisie bien pensante, reine du procès d'intention, moins coutumière de la présomption d'innocence, aussi sèche et fausse qu'il est possible d'imaginer. Blier prend peu à peu conscience des conséquences de son mensonge sur la communauté comme sur l'accusé et sa tentative de se redonner bonne conscience prend vite l'eau dans ce milieu rongé par le nantisme le plus abject. Petit à petit il s'éveille sur sa culpabilité mais aussi sur son passé et même sur sa vie entière, faite de faux et d'apparences, un réveil qui sera terrible, notamment lors du final et des révélations, nocives pour toute une communauté mais également pour le coupable qui verra enfin sa femme sous son vrai jour, peu reluisant. Un sacré film, qui n'est pas sans rappeler sur certains points le superbe "12 hommes en colère" de Sidney Lumet et qui tient en haleine malgré très peu de rythme si tant est que l'on s'accroche un tant soit peu au début. Une belle leçon.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2015
    C’est tout le procès d’une ville auquel on assiste, celui des petits notables confinés dans la bourgeoisie quotidienne de leur cité endormie, qui refuse de voir en l’un des siens le véritable coupable. C’est toute la démarche du réalisateur Georges Lautner, plus coutumier des comédies, mais qui sait aussi tirer les ficelles du drame, sur les conseils avisés du roman de Francis Didelot. Où l’on voit un juré mené à lui seul les débats d’une session d’assises, afin d’acquitter, envers et contre tous, le présumé coupable. Bertrand Blier (le papa de Bernard) a la carrure assez impressionnante pour mener son petit monde à la baguette, face à d’autres pointures, plus en retrait dans leur personnage : Francis Blanche, Danièle Delorme, Maurice Biraud … Une très belle restauration de la part de Pathé, pour un film qui effectivement le méritait bien.

    Avis bonus Une scène alternative, éloquente, et l'histoire du film racontée par le fiston et d'autres membres de l'équipe , génial...
    Pour en savoir plus
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2016
    De prime abord le septième juré à tous les codes du film noir et présage avec son affiche un excellent film de Georges Lautner. On rebrousse vite chemin quand le film démarre,il n'est pas mauvais mais il est loin d’être excellent aussi,c'est un métrage fadasse. Le sujet n'est pas dégeu tout comme le scénario,mais il manque un vrai ton que Lautner n'arrivera jamais à apporter à son métrage. Pourtant la bande d’acteurs habituelle est bien là,mais on a du mal à y croire notamment le juge jouer par Francis Blanche,bien trop caricatural pour croire en son personnage. Ce qui m'a souvent donné l'impression d’être dans un Mocky. Blier incarne très bien ce petit pharmacien à la vie trop tranquille,ce personnage passe son temps à se parler intérieurement,ce qui fait passer de longs moments de voix off qui ne sont pas très bien fait et peut être pas toujours nécessaires. Mais à la bande il manque tout de même quelqu’un michel Audiard aux dialogues,celui ci n'a pas encore collaboré avec Lautner il faut dire. C'est ce qui expliquer ce ton trop sérieux qui à bien de la peine à fonctionner. huitième
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    Surprenant film de Lautner, un abonné aux comédies plus ou moins réussies, parfois ratées, tantôt grandioses, tantôt balourdes... alors ce polar introspectif avec ce regard acerbe et aiguisé en trompe-l'oeil et son ironie mordante, voilà qui surprend !

    Avec la voix off bienvenue, l'autre surprise est la présence de Bernard Blier dans le rôle du tueur, de l'assassin en pleine crise de raskolnikovisme, le tout sur fond de critique sociale de l'hypocrisie omniprésente et de ses faux semblants (cf le film italien Un citoyen au dessus de tout soupçon ou le film américain American psycho...).

    Malgré une partie procédurière non négligeable (mais nécessaire), Le Septième juré s'avère décidément brillant de bout en bout jusqu'à sa fin d'une cruelle ironie, cerise sur le gâteau d'un Blier tout aussi brillant et très convaincant. La mise en scène soignée de Lautner sert effacement son propos qui dépasse le cadre du simple film policier, entre dilemme moral, remords et perte des valeurs.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mai 2020
    Un film qui a bien vieilli : outrancier malgré un excellent Bernard Blier, surtout dans ses monologues, ainsi que le regretté Maurice Biraud. . Mais on n'a jamais vu un procès d'assises aussi grotesque où c'est le 7e juré qui mène les débats. Francis Blanche est ridicule en procureur barbu. Un film d'époque comme on dit....
    Thibault F.
    Thibault F.

    51 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2013
    Un sujet vu et revue par le cinéma mais qui est agréablement maîtrisé par Georges Lautner. Méconnu de sa filmographie, c'est un petit bijoux du film noir/policier avec un Jacques Riberolles en grandes formes, mystérieux et terrifiants dans le rôle d'un homme calme et normal mais qui cache un terrible et douloureux secret, celui d'avoir assassiné une jeune fille. Mention spécial pour les nombreuses idées développés tout au long du film, les penseurs du personnage principal, la scène finale... On passe un agréable moment quoi que simpliste par moment, l'essentiel, c'est qu'on ne s'ennuie pas avec ce métrage.
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 mai 2017
    Lorsqu'un notable bien sous tout rapport assassine une jeune femme de sang-froid, personne n'ose ouvrir les yeux, car l'accuser lui, revient à les accuser eux. Georges Lautner change de style et réalise un film noir, à la mise en scène novatrice. Blier est comme toujours excellent.
    ER  9395
    ER 9395

    85 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2017
    Une superbe étude de société dans le conservatisme provinciale des années 60 , Bernard Blier
    magnifique en homme rongé par la culpabilité , le reste du casting est au même niveau , une
    incontestable réussite .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 mai 2009
    Un bon noir-et-blanc des années "soixante" avec un Blier en faux-cul. C'est fou comment la vie peut basculer en une seconde de folie. Cet excellent film est toujours d'actualité de par son sujet : la folie des hommes!
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2016
    C'est un film policier qui fait la part belle à l'intrigue, et aux dialogues.
    L'inconvénient c'est que c'est parfois un peu lent.
    Le film datant de 1962 ceci explique cela en tout cas en partie.
    L'histoire est celle d'un notable qui tue une femme lors d'un coup de sang. Loin de paniquer il reste maître de lui et fait comme si de rien n'était. Il dort même très bien la 1ière nuit ! Incroyable.
    Et le hasard fait de lui un juré lors du procès de l'assassin présumé. Le 7ème alors qu'il aurait pu être révoqué si l'attaque n'avait déjà épuisé son quota.
    Et ce juré va se faire l'avocat extraordinaire de cet accusé au point de le faire acquitter. Sa conscience est là pour lui rappeler son geste et il ne peut supporter que quelqu'un soit condamné à sa place. Ce sera finalement le début de la fin car petit à petit il va prendre conscience de son geste jusqu'à aller se rendre à la police.
    Sauf que personne ne veut de lui comme coupable, un jeune d'accord mais un notable sans histoire, non ce n'est pas possible.
    Une très belle prestation de Blier encore une fois.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2020
    Abonné aux comédies, Georges Lautner signe là un drame austère doublé d'une critique acerbe de la petite bourgeoisie des notables provinciaux, porté par un énorme Bernard Blier.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Le film débute avec un meurtre de sang froid qui place tout de suite le film dans un thriller malsain avant de mettre en place le portrait d'un notable au-dessus de tout soupçon. Le cynisme de la situation est merveilleusement décrite par une voix Off omniprésente, entêtante, qui n'est jamais fortuite tant elle nous plonge dans l'intimité même d'un homme à la fois assassin et juré de sa propre condition. A savourer sans modération.
    cylon86
    cylon86

    2 509 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2016
    Duval, pharmacien de Pontarlier et honnête citoyen, tue par un beau dimanche après-midi une jeune femme qui se faisait bronzer nue sur un rivage. Une pulsion toute bête qui fait basculer le brave pharmacien dans de profondes réflexions alors qu'il a du mal à avoir des remords et que toute la ville trouve en l'amant de la jeune femme un coupable idéal. Juré au procès, Duval décide alors de faire innocenter l'accusé tandis que l'idée de se dénoncer le travaille. Peinture au vitriol d'une petite ville de province pas éloignée d'un ton chabrolien, "Le Septième juré" dénonce la complaisance de la petite bourgeoisie qui refuse de regarder ses torts en face. Seul le vétérinaire du coin semble lucide et vomit cette société dont il fait tout de même partie tandis que tout le monde, la femme de Duval (avec des ambitions pour son mari) comme les policiers, refuse d'envisager le fait que "l'un d'entre eux" puisse avoir commis le meurtre. C'est bien simple, Georges Lautner n'a jamais été aussi inspiré en terme de mise en scène, mettant en images avec soin et tension un scénario impeccablement écrit aux dialogues particulièrement savoureux, parfois proches de ceux de Michel Audiard dans leur noirceur et leur tournure quasi-poétique. Et puis il y a Bernard Blier. Avec son regard tantôt lucide, tantôt un peu bouleversé, l'acteur livre l'une de ses meilleures interprétations. Il faut dire que le rôle est subtilement écrit, riche en voix-off amère et en complexité, comme taillé pour lui. Il en résulte une œuvre profondément noire, réflexion sur la culpabilité et l'hypocrisie humaine dont on découvre sans cesse les sévices.
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2017
    Quelle agréable surprise que ce film ! Tout débute par le crime d'une jeune femme séduisante, commis de façon maladroite par le pharmacien du bourg. C'est un autre qui est accusé et dont le procès va décider du sort. Mais à travers le procès d'un innocent, c'est surtout la société qui passe en jugement. D'un côté, l'ordre établi, avec ses positions sociales, ses petites habitudes, son hypocrisie et sa suffisance, qui jubile d'avance à l'idée de condamner à mort un jeune homme qui représente tout ce qu'ils détestent : liberté, jeunesse, hédonisme, insouciance, etc. L'opposition entre ces deux conceptions de la vie est au cœur du film. Le pharmacien, incarné avec talent par Bernard Blier, vit un conflit interne longtemps refoulé. Le crime qu'il commet et le procès qui s'ensuit illustrent le conflit autodestructeur entre les deux facettes de sa personnalité. Le scénario est très bon, les dialogues vraiment brillants, et la voix-off de Bernard Blier irrésistible de lucidité et de cynisme. La mise en scène est plus que correcte, et jamais pompeuse. Un film de grande qualité, à l'atmosphère très sombre.
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