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CeeSnipes
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2,5
Publiée le 30 mai 2012
Le National Lampoon était un mensuel satirique plutôt populaire aux USA dans les années 70. Sur son nom se monta le film Animal House, petit budget devenu un énorme succès. Il fut donc ensuite très prisé.
En 1982, un jeune auteur encore inconnu du nom de John Hughes voulut participer à l’aventure en écrivant un slasher très comique du nom de Class Reunion. Réalisé par un yes man, Michael Miller, Class Reunion n’a de comique que le genre, tant le film est peu drôle, moche et pathétique. Contant l’histoire rebattue d’une ancienne tête de Turc de sa promo devenu fou puis meurtrier pendant une réunion d’anciens élèves, John Hughes comptait surement dénoncer l’Amérique profonde. Il y arrive quelque peu, certains personnages étant vraiment très bien croqués, comme celui de Gerrit Graham, acteur pas mauvais. Malheureusement, chaque tentative d’humour est contrecarrée par une mise en scène qui dévalorise chaque gag. De plus, la partie horrifique plombe plus le film qu’autre chose. On aurait préféré un film sans véritable histoire et juste sur les retrouvailles entre Américains moyens, car les acteurs ne sont pas si mauvais que prévu (à noter la présence d’Art Evans).
Bien que la côté nanardisant du film soit par moments très réjouissante, elle ne peut vraiment sauver un film trop peu drôle et trop mal mis en scène. Pas un véritable mauvais film, juste insignifiant.
A la fois film d’horreur pour rire et teen movie 10 ans après, ce Class Reunion, adapté d’un récit du National Lampoon, compile les stéréotypes pour mieux en rire même si ça ne vole pas très haut et si la réalisation fait plus penser à une suite de sketchs au rabais d’une iconique émission new-yorkaise passant la nuit du samedi, en live.
Reste que ce premier film scénarisé par John Hughes (The Breakfast Club, 1985, La Folle Journée de Ferris Bueller, 1986, comme scénariste et réalisateur, et Maman J’ai Raté l’Avion, 1990, comme scénariste uniquement) et dirigé par Michael Miller, obscur réalisateur de téléfilms, tient plutôt bien la barque, entre gags prévisibles et scènes plutôt cocasses, malgré un montage assez nawak.
Pour la petite histoire, John Hughes a commencé sa carrière en écrivant dans le magazine National Lampoon, parodie d’une très sérieuse revue étudiante d’Harvard, qui a produit d’autres films à l’humour parodique, dont trois encore seront scénarisés par John Hughes, Bonjour les Vacances (1983), Bonjour les Vacances 2 (1985) et Le Sapin a les Boules (1989), tous trois interprétés par Chevy Chase… comique phare du Saturday Night Live.
Au final, cette petite comédie burlesque ancrée dans son époque, et aujourd’hui complètement tombée dans l’oubli, est assez rafraîchissante et ne manque pas de sel.