Cette comédie, sans être hilarante, fait beaucoup sourire avec des bonhommes en cavale fort sympathiques. Le scénario et l'idée de base est intéressante ; et même si tant qu'on est dans l'absurde, on aurait pu espérer quelque chose de plus gore et de plus noir, la famille complètement barjo et psychopathe fait l'affaire, avec une Carole Bouquet qui semble beaucoup s'amuser dans ce rôle. Peut-être que les rôles de Dujardin et Deutsch manquent de profondeur, comme les péripéties du reste. Mais bon, ça reste une comédie agréable à regarder et qui m'a fait passer un bon moment, un film plutôt bien pensé.
Il y a bien quelques scènes drôles dans ce film déjanté, mais le ridicule de la plupart des situations est lassant (mention spéciale aux randonneurs, complètement hors sujet).
Malheureusement pas très bien réalisé, « Bienvenue chez les Rozes » ne mérite pas pour autant la médiocre réputation qui est la sienne. Certes nous n'atteignons pas les sommets d'humour noir et de méchanceté que nous aurions pu espérer, mais on sourit tout de même à plusieurs reprises, d'autant que l'ensemble est mené à un rythme correct, à défaut d'être trépidant. Et Carole Bouquet s'avère si convaincante dans son rôle de fausse victime consentante... Pas de grande comédie en vue donc, mais un petit film plutôt malin et en définitive vraiment pas désagréable : c'est déjà beaucoup pour une comédie française.
Une comédie française assez originale qui tranche avec toutes les niaiseries que l’on a pu voir au début des années 2000. Toute la distribution est dans le coup à part Yolande Moreau, ridicule (on se demande comment elle a égalisé le nombre de César de Deneuve, Baye ou Schneider avec si peu de charisme). Carole Bouquet est d’enfer en bourgeoise très pragmatique, le duo Dujardin-Deutsch marche aussi du tonnerre quoiqu’un peu perdu dans les dialogues. Beaucoup de place à l’improvisation et des situations peu usuelles donnent un vrai cachet à ce film d’apparence sans prétention se révèle plein de ressources. De fil en aiguille, on comprend les motifs et les accusations qui pèsent sur chacun des protagonistes mais laissons planer le mystère. Romain Winding, le directeur de la photo, a eu la bonne idée d’utiliser la technique du ‘sans blanchiment’ pour ce film et le résultat change catégoriquement de ce que l’on peut voir d’habitude. On a également le droit à quelques scènes à la Jeunet dans ‘Amélie Poulain’. Après une bonne heure, les comportements changent : MG et Gilbert deviennent tendus; Béatrice paraît totalement manipulatrice, cynique et maniaque (surtout de la propreté); Jean-Louis est avare et mesquin; Magali joue l’adolescente rebelle et dangereusement amoureuse… Les chasseurs deviennent les chassés et le tout prend une tournure amèrement réjouissante.
Un film que j'avais bien aimé il y a quelques temps déjà, mais qui aujourd'hui ne m'enthousiasme plus du tout. Le casting est sympathique, le scénario abracadabrantesque avait de quoi séduire, mais l'humour fait très rarement mouche, le côté absurde ne prend pas. Bref une comédie très dispensable, sans intérêt particulier, ce qui est dommage car il y avait un certain potentiel.
Pour moi ce film représente le premier grand rôle pour Jean Dujardin. Mais hélas avec un scénario absurde et niais et une interprétation moyenne pour l'ensemble des acteurs le film ne tient pas vraiment la route
Un film original mais qui souffre de trop nombreux défauts pour être réellement apprécié. Pas mal du tout du côté de l'écriture, la mise en scène est en revanche trop théâtrale et les dialogues semblent récités. De plus, la BO tout droit sortie d'un épisode de Louis la brocante est absolument insupportable ! Dommage, il y avait matière à mieux faire !
Une parodie de Chabrol avec du sang et de l'humour, mais il manque la patte du maître ! Étonnamment mal joué sauf Carole qui surjoue, pas mal d'humour, mais une construction compliquée et des élans poétiques pas vraiment nécessaires. Un bon moment d'humour noir sans la perfection d'un vrai film.
Vulgaire et sans intérêt. Un film policier comique sans aucune imagination. Rien à dire sur les acteurs, très bons. Mais ça ne sauve pas le tout. Mauvais film, tout simplement.
Une bonne surprise finalement, et un duo sympa et agréable interprété par Deutsch et Dujardin. Et où l'on voit que que Dujardin n'est pas simplement qu'un comique, mais un vrai acteur. Et que dire des seconds rôles, croustillants !
2sur5 A l'époque, le film a surtout valu comme bon d'entrée vers le grand écran pour Jean Dujardin, le gars d'Un gars une fille (France 2), quelques années avant sa consécration avec OSS 117. Bienvenue chez les Rozes raconte la prise d'otages par de sympathiques et un peu débonnaires truands malgré eux (du déjà vu dans le genre) d'une famille de petits-bourgeois provinciaux déjantés. On retrouve le tandem contradictoire du buddy-movie : Dujardin (le cerveau), charismatique, débrouillard et offensif vs Lorant Deutsh (le boulet), agité, maladroit et timide. On pense à du Veber croisé Jeunet (même verve pittoresque et bigarré, en post-moderne façon -quelques années plus tard- Le Vilain de Dupontel), mais il serait hypocrite de réduire le film à cela. Il est surtout tiraillé par le désir de formuler un thriller ''décontracté'' à l'américaine et une fable amorale bucolique, décalée voir vaguement surréaliste, plus fidèle à une certaine tradition française. L'ensemble est drôle (surtout dans ses dialogues et dans ses micro-apparitions, comme celles de Sardin ou Yolande Moreau) mais manque d'unité, d'ailleurs le cocktail est assez inégal et patine sévèrement lors d'une dernière partie particulièrement lassante. Bienvenue chez les Rozes montre alors la vraie nature de ses ambitions ; il se rêve descendant trash de La vie est un long fleuve tranquille et des Valseuses. Mais en dépit d'imports peu innocents, voir carrément ostentatoires comme celui d'André Wilms et du joyeux cabotinage général (Bouquet en particulier), l'humour n'est pas si noir et acide. Il est simplement plus ''osé'', ''incorrect'' et ''sarcastique'' que d'ordinaire pour un film mainstream pré-destiné au plébiscite populaire (passage sur TF1 avec les 9 millions du dimanche -à l'époque- à la clé). Ponctué de petits gimmicks originaux (les va-et-vient des siffleurs champêtres, qu'on croirait sortis d'une pub de bricolage) et quelquefois grignoté par les flon-flons, le film semble néanmoins astreint tant ses loufoqueries tournent en rond et que seuls quelques étincelles permettent de lui donner le relief espéré d'une comédie radicale.