Avis : Chaplin - Page 6

Comme beaucoup, je connaissais Chaplin et, plus particulièrement, son personnage de Charlot sans, pour autant, avoir vu ses films. Ce n’est que récemment que j’ai découvert la réelle étendue de son génie comique en visionnant ses chefs d’œuvre, tels que "Le Kid" ou "Le Dictateur". J’avais, cependant, déjà vu ce biopic, réalisé par Richard Attenborough, il y a bien des années et je me souviens avoir été marqué par un certain nombre de scènes et par les épreuves qu’a connu Chaplin (voir, notamment, le moment où sa mère est internée). J’ai voulu revoir ce film récemment… et force est de constater qu’il n’est pas parfait et, surtout, qu’il ne rend pas totalement justice à son inspirateur. Car Chaplin était un génie au sens le plus pur du terme, qui a su révolutionner l’art cinématographique comme personne. Dès lors, on était en droit d’espérer que la réalisation de son biopic serait empreinte d’un style à part ou d’une certaine force. La mise en scène de "Chaplin" est malheureusement beaucoup trop sage (voire académique) et se contente de suivre le parcours de son héros comme le ferait un documentaire, c’est-à-dire à grand coups d’ellipses et sans véritable parti-pris, ni aucune vision. Et ce n’est pas la structure en flash-back, via les échanges entre un Chaplin en fin de vie et son biographe fictif, qui vient faire illusion. Attenborough évoque plus qu’il ne creuse, ce qui est un peu rageant… à moins qu’il ne s’agisse d’un écueil inévitable quand on connait déjà bien la vie du personnage. Car, en toute honnêteté, ce défaut m’avait moins frappé la première fois, lorsque je découvrais ce destin hors norme. Il n’en demeure pas moins que le réalisateur passe trop vite sur des sujets intéressants, comme les secrets de fabrication de ses films ou ses relations avec ses camarades de jeu et ses rivaux. "Chaplin" s’intéresse essentiellement à la vie privée de l’artiste mais ne consacre de temps qu’à son frère Sidney (Paul Rhys, qui le tempère), son biographe (Anthony Hopkins, qui lui sert la soupe) et le boss du FBI J. Edgar Hoover (Kevin Dunn, caricatural en grand méchant, qui le déteste). Les autres personnages s’en vont et s’en viennent sans qu’on ait vraiment le temps de s’intéresser à eux, que ce soit Mack Sennett (Dan Akroyd), Mabel Normand (Marisa Tomei), Mildred Harris (Milla Jovovich) ou Paulette Goddard (Diane Lane). Seul Kevin Kline réussit à marquer les esprits en campant un flamboyant Douglas Fairbanks et Moira Kelly en dernière amour (la seule qui dure un peu à l’écran). Autre défaut, Attenborough peine à retranscrire le pouvoir comique de Chaplin et ses effets. Il a, ainsi, tendance à forcer le trait en filmant un public aux rires un peu factices et, surtout, à s’appuyer sur les vrais extraits des films de Chaplin. La comparaison fait apparaître une différence visible qui ne se fait pas en faveur du biopic. Une fois encore, je pense être bien trop exigeant avec ce film depuis que je me suis passionné pour le personnage. Car objectivement, il faut reconnaître que "Chaplin" parvient à rendre accessible au grand public actuel l’œuvre et la vie d’un artiste du début du 20e siècle (soit une époque qui parait bien lointaine aujourd’hui) et retrace, dans ses grandes lignes, sa carrière, ses déboires et ses principaux traits de caractère (aventureux, avant-gardiste, goût pour les jeunes femmes, goût pour le luxe…). Même sa tendance à réécrire sa propre histoire (et, donc, sa propre légende) est mise en avant. Et puis surtout, il y a Robert Downey Jr. qui nous offre une prestation époustouflante. Il donne corps à l’icône que représente Chaplin et a su retranscrire ses tics de jeu… au point qu’on aurait définitivement aimé le voir davantage en situation dans le costume du Vagabond ! A ce titre, la scène où il reproduit la danse des petits pains est un régal. Il porte littéralement le film sur ses épaules et ferait presque oublier le manque d’ambition de la mise en scène. C'est déjà ça !

Un biopic intéressant sur une figure mythique du cinéma mondial. Ce Chaplin est une fresque émouvante et subtile, jouant avec les codes du muet ou développant les aspects de la personnalité de Charlie Chaplin avec un grand sens de l'à-propos, équilibrant le récit à parts égales entre création de l’œuvre, relations intimes et (un peu moins) accrochages avec l'autorité. Dans ce rôle infiniment casse-gueule, Robert Downey Jr démontrait un réel talent pour s'approprier le personnage avec maestria, assez bien entouré dans l'ensemble par des seconds rôles de choix. Cela n'empêche pas hélas quelques longueurs et des développements un peu inutiles ou curieux, la réalisation d'Attenborough restant tout de même très académique. Néanmoins, le film est agréable à suivre et bourré de sensibilité.

Les grandes fresques de Richard Attenborough, fascinantes et éprouvantes à la fois compte tenu de leur densité et de leur longueur certaine, réussissent souvent à mêler le biographique à l’historique par la composition d’un récit romanesque. On pense à Gandhi, à Churchill. Le cas Chaplin reste plus contrasté, en ce que le réalisateur, aveuglé par deux ouvrages qu’il adapte en les regardant de trop près, fait preuve d’une courte vue qui endommage la fluidité de sa trame narrative, sans cesse cassée dans sa dynamique par des ellipses avec datation et localisation, voix off issue d’un segment cadre qu’enchâssent des récits rétrospectifs. Nous avons l’impression de parcourir un album de vignettes et de photographies en compagnie de l’aïeul qui les garde précieusement, mémoire vive de son existence passée, support essentiel à la transmission de génération en génération. Or, le génie burlesque de Chaplin méritait certainement davantage qu’un tel tracé biographique, aussi déstructuré soit-il, qui dit peu de l’homme et encore moins du génie de l’artiste. Prises en étau entre deux périodes au contexte politique différent, les séquences de spectacle échouent à susciter le rire et ainsi révéler l’atemporalité de ce comique à la croisée du slapstick, de l’attaque polémique et du mélodrame poignant. Les louvoiements incessants du cœur, les incertitudes et les tensions font de Charlie Chaplin un être banal, comme le reconnaît explicitement son biographe à mi-parcours. Cette vision somme toute primaire méritait-elle qu’on y consacrât plus de deux heures ? Reste un acteur formidable à la performance saisissante : Robert Downey Jr.

C'est un difficile exercice de retranscrire une vie aussi chargée que celle de Charles Chaplin en 2H25. Richard Attenborough échoue devant la tache. Si le film peut permettre à des non connaisseurs de découvrir l'homme à la moustache, Attenborough nous offre un téléfilm de luxe mais sans rien d'innovant.
Le gros problème vient du fait que nous avons l'impression d'observer une espèce de zapping de la vie de Chaplin sans approfondir les éléments les plus importants : d'où vient son obsession pour les très jeunes filles, le harcèlement du maccarthysme allant jusqu'à l'interdiction du territoire américain... Mais le manque le plus flagrant concerne l'enfance de Chaplin. Alors que celle-ci est essentielle pour comprendre son œuvre, elle se résume dans le film à une dizaine minutes. A aucun moment, on ne voit la réelle misère dans laquelle il vécu, on ne voit pas la réalité de la folie de sa mère... Peut-être une narration plus déstructurée aurait été plus efficace. Par exemple, à plusieurs reprises, l'interviewer dit à Chaplin qu'il n'a pas assez approfondi certains points évoqués précédemment sans que ceux-ci soient précisés à la suite de ces remarques. On a donc l'impression de se retrouver face à la critique que l'on pourrait faire au film. La forme de la série télévisée aurait peut-être été plus appropriée ou bien, aurait-il fallu se focaliser sur une période précise de la vie du créateur de Charlot.
Cependant si ce film peut amener des gens à découvrir les chefs-d'œuvre d'un des plus grands cinéastes du monde, le travail d'Attenborough n'aura pas été totalement vain.

En plus de raconter, succinctement, la vie d'une légende, le film de Richard Attenborough est une plongée dans les débuts du cinéma.

Charlie Chaplin est un mythe de l'histoire du 7ème art et une icone du cinéma muet. Toute une existence hors du commun condensée en 2h20, cela permet d'aborder des parties méconnues de sa vie privée (notamment sa vie sentimentale tumultueuse qui est mise en avant), de voir sa jeunesse (un peu survolée),son arrivée en Californie durant les balbutiements d'Hollywood et ses rapports conflictuels avec le tout puissant J.Edgar Hoover . Pourtant, même si l'affiche du film précise "vous connaissez la légende, découvrez l'homme", j'aurais préféré que le processus de création de ses longs métrages les plus connus (les Temps Modernes, le Kid...) soit un peu plus intégré au scénario, histoire de bien lier l'homme et l’œuvre. On ne voit que trop peu le personnage emblématique de "Charlot", canne, chapeau melon et petite moustache. Cela aurait pu se faire en allégeant certaines scènes, comme celles un peu redondantes avec ses nombreuses femmes ou surtout celles avec son biographe (A.Hopkins) qui n'apportent pas grand chose (conseil pertinent que j'aurais pu glisser à R.Attenborough si j'avais été assis à sa droite derrière la caméra). Biopic intéressant tout de même, parce qu'une personnalité comme celle de Chaplin l'était également et parce que Robert Downey Jr livre une prestation de haut niveau.

C'est très sympa comme film pour apprendre les débuts du cinéma et sur les débuts du géant de l'écran. Malgré un rythme assez long long le montage fait en sorte que le film passe assez vite et que l'on est pas le temps de s'ennuyer. Tout cela grâce aux différents saut dans les époques et grâce aux scènes entrecoupé par l'interview de Chaplin. Robert Downey Junior incarne pratiquement à la perfection Charlie Chaplin, j'y ai très vite cru à ce personnage. Je ne peux pas juger sur la véracité des propos, ne connaissant malheureusement pas assez Chaplin. Je suis en revanche assez déçu que l'on s'attarde beaucoup sur certains points et pas assez sur d'autres. (sur ces amourettes et pas assez sur le dictateur à mon gout). Bref, même si d'après moi ce n'est pas le film documentaire de l'année (tout est bon mais pas incroyable), il reste très sympathique à visionner.

Chaplin est un biopic plutôt réussi. N'étant pas du tout fan du registre du biopic (que je trouve pas souvent à la hauteur des attentes et dont l'objectif est souvent de permettre à l'acteur principal de viser un Oscar), celui-ci m'a pourtant bien séduit et m'a donné envie de revoir des films de Chaplin (alors que je ne suis pourtant pas en adoration devant ses films). C'est bien la preuve que le film a réussi son coup.
Il faut bien admettre que Robert Downey Jr. est parfait en Charlie Chaplin. L'hommage est parfaitement rendu et je suis bien content de voir que la carrière de l'acteur a enfin pu prendre un tournant cette dernière décennie (si tardif soit-il). Les seconds rôles sont bien eux aussi (de Geraldine Chaplin à Kevin Kline en passant par Dan Aykroyd, Diane Lane et Anthony Hopkins).
Le film est presque trop élogieux à l'égard de son sujet et aurait sans doute gagné à montré peut-être un peu plus de dimension. Le film est également un peu long.
Mais, ça reste un film de bonne qualité, porté par un excellent acteur.

Mis à part la qualité de la prestation de Downey Jr, ce film est assez décevant. Cinéphile de longue date et amateur de Chaplin dès mon plus jeune âge; je suis déçu de ne pas retrouver l'âme de Chaplin dans cd film. On peut dire que tout y est à tel point que l'on assiste à un enchainement de diapos sans peu de lien entre elles: assez décevant....
Si je met 2 étoiles et non une seule comme je pensais le noter au départ; c'est simplement, à la lesture des critiques, que j'ai constaté que ce film à donner envie à nombre de spectateur de découvrir l'oeuvre magistrale de ce monument du 7ème art.
Chaplin méritait tout de même mieux que ce biopic poussif...
Passez donc 2 heures devant le dictateur plutot que devant ce film

Que dire devant la prestation magistrale de Robert Downey Jr, que je ne conaissais que trés peu, et qui m'a litteralement bluffé dans sa géniale composition du Maître Charlot. Les films de Chaplin restent incontestablement les films pionniers du Cinéma International et restent des monuments, des chef-d'oeuvres impossibles à oublier même avec le temps, avec l'arrivée des effets spéciaux, du pré-mâché et pré-digéré filmique dont sont si souvent capables les américains. Chaplin est donc un précurseur incontestable, c'est pourquoi faire un film s'inspirant de sa propre biographie était casse-gueule, sauf pour Richard Attenborough, véritable chef-d'orchestre, qui a su diriger son film de main de maître. On passe du rire aux larmes en moins d'une fraction de seconde, les deux se mélangent parfois dans une sympbiose extraordinnaire et les acteurs sont tous en tout point parfait (a part Hopkins, qui ne sert pas à grand chose...) Dan Akroyd, Kevin Kline, Marisa Tomei, Mila Jovovich et même Géraldine Chaplin en personne font de ce film un véritable hommage à un homme hors du commun, ainsi qu'à son oeuvre époustouflante. Merci au Cinéma.

Richard Attenborough est un admirateur sans bornes de Charles Chaplin, et cela se ressent profondément tout au long de ce métrage de 140 minutes. Si le film est extrêmement documenté et fidèle à la vie du prodige de l'humour, il subsiste selon moi un défaut majeur, à savoir qu'une teinte nostalgique imprègne l'ensemble des scènes du film, avec ce ton presque monocorde, comme si Chaplin connaissait d'avance son avenir et qu'il ne s'en réjouissait pas... Le réalisateur du "Kid" ou des "Temps modernes" est interprété par un Robert Downey Jr. pas toujours parfaitement à l'aise dans sa composition. Cela dit, il s'en tire très honnêtement. A noter également quelques apparitions appréciables, dont celle d'Anthony Hopkins ou de James Woods. Un film dont le principal défaut est son ambition démesurée. Il aurait peut-être été préférable de s'atteler à une partie de sa vie, et non à 88 ans en 2h20.

Robert Downey Jr signe une belle performance d'acteur en incarnant Charlie Chaplin avec Dan Aykroyd et MiIa Jovovich .

Un très beau film sur un très grand acteur du cinéma. Robert Downey Jr. l'interprete à la perfection.

Un bon biopic largement inspiré de l'autobiographie de Charlie Chaplin paru en 1964. Si le génie est irremplaçable, Robert Downey Jr. parvient aisément à le faire revivre sous nos yeux pendant plus de deux heures. Le film offre une efficace vision d'ensemble de la carrière de Chaplin et jouit d'une réalisation soignée (Richard Attenborough déçoit rarement). Ajoutons à cela la magnifique bande-son composée par John Barry et le résultat ne peut être que convaincant. La scène de fin est d'ailleurs particulièrement belle. '' Chaplin '' s'offre à un large public, aussi bien aux admirateurs inconditionnels qu'aux amateurs. Je conseille.

époustouflant, magique, sublime. les superlatifs ne manquent pas pour exprimer ce que j'ai ressentis en regardant ce film. L'interprétation de Robert Downey Jr est tout simplement extraordinaire, il est Chaplin.
les reconstitutions de films muets sont parfaites et on a l'impression de voir le vrai Chaplin.
Pour moi, un des plus grands films que l'on ait fait. A voir absolument!