Avec 5000 caractères, impossible de tout dire, il faut aller sur Radikal Kritik, mon site pour le reste, voilà un best of :
Montmartre - écrit et réalisé par Bruno Podalydès
Après 2 heures d'embouteillages et un quart d'heure pour trouver une place. Pour ensuite affronter la gente féminine parisienne revenue de tout ou déjà prise à vie tellement les femmes parisiennes sont sûres d'elles une fois en cloque, on ne peut qu'adhérer à cette petite digression de Podalydès.
C'est le miracle de la rencontre inopinée que chacun attend de Paris et ses 5 millions de chances quotidiennes. Et c'est bien écrit.
Tuileries - écrit et réalisé par Joel et Ethan Coen
J'attendais mieux des frères Coen depuis leurs dernières petites pépites. Mais soyons réalistes, ils livrent un très bon film, avec la caricature du pire des parisiens face à un pauvre touriste américain, qui lui aussi est une caricature de l'américain moyen.
Les acteurs sont parfaits, c'est drôle, encore un sans faute.
Loin du 16e - écrit et réalisé par Walter Salles et Daniela Thomas
La condition des immigrés est souvent montrée sous l'angle de la responsabilité de l'état français, mais c'est oublier un peu vite que c'est le grand capital et la bourgeoisie qui sont les plus grands responsables de l'immigration souvent clandestine donc forcément malheureuse. Et comme les bourgeois sont xénophobes quoiqu'ils en disent, ils utilisent désormais des indiens ou des latins d'Amérique plus branchés que la nounou marocaine ou ivoirienne, cependant le résultat est le même, surtout dans la négation totale de l'humanité du serviteur.
Une bien jolie actrice, et un scénario sans faute.
Bastille - écrit et réalisé par Isabel Coixet
Je n'ai pas vu son dernier film, mais elle reste sur la bonne voie. Scénario impeccable, belle écriture typiquement féminine, avec une pointe de deuxième degré humoristique qui détend même si le propos reste grave.
Tour Eiffel - écrit et réalisé par Sylvain Chomet
Encore un peu de rêve et de poésie, et pas mal d'humour. Une petite perle de mime « à la française ». Quoi de surprenant de la part de l'excellent réalisateur des « Triplettes de Belleville » ?
Absolument parfait et surprenant.
Place des fêtes - écrit et réalisé par Oliver Schmitz
Là, on ne peut qu'être touché par la beauté du court métrage et de l'actrice, tout est sensible, bien joué, bien fait, jusque dans le plan de la fin, on sent le sans faute d'un très bon apprenti du cinéma un peu trop pétri de bons sentiments, mais ce n'est pas forcément un défaut quand on est capable d'une photographie pareille.
Père-Lachaise - écrit et réalisé par Wes Craven
J'avais très peur du résultat puisque je suis un inconditionnel du cimetière, mais pour une fois Wes Craven a laissé l'amateurisme au vestiaire. Et par quelques anecdotes, il montre qu'il connaît très bien l'endroit.
Assez sympathique.
Quartier Latin - écrit par Gena Rowlands, réalisé par Gérard Depardieu et Frédéric Auburtin
C'est si sympathique de voir un scénario d'une femme de caractère.
C'est propre, sympathique, bien vu, rien à dire.
14e arrondissement - écrit et réalisé par Alexander Payne
Excellent !
Peut-être le seul court métrage qui cherche à donner une idée générale de la touche parisienne.
Cette touriste américaine populeuse et seule, qui regrette déjà ces chiens, cette femme à force de visiter Paris sans a priori culturel (pour une simple raison elle n'a pas de culture !), se laisse surprendre par ce petit truc indéfinissable.
Même si toutes les critiques sur Paris sont vraies, ville sale, bruyante, peu sécurisée, insupportable par ses habitants, trop chère et trop populeuse à la fois, notre capitale offre toujours à n'importe quel endroit tranquille, ce petit plus.
Ce petit moment où seul face à sa vie, tout en étant au milieu du monde, on se prend à des glissements existentialistes, tout en douceur. Avec une tristesse qui ne doit rien à l'angoisse d'une ville à taille moins humaine comme New York ou plus chargée d'histoire comme Venise. Félicitation au réalisateur pour ce petit moment de grâce.
Moi c'est au Père-Lachaise que ça m'est arrivé, mais c'est pareil, c'est beau !