Pour commencer, je féliciterais un tel projet, ambitieux mais judicieux, montrant au grand public que le cinéma ce n'est pas que les films mais aussi des courts métrages, c'est à dire une toute autre manière de voir l'art du septième art: un autre rythme, une autre mise en scène, d'autres intentions et messages... bref, tout un autre monde ou presque! Après, court métrage ne veut pas systématiquement dire qualité. C'est ce que nous prouve cette compilation de différents courts métrages, français ou étranges, se déroulant tous à Paris, et mettant en scène différents rapports de l'amour, des relations sentimentales, en passant par le drame ou le comique, essayant de donner son impression, tentant de graver une émotion éphemère mais forte. C'est avec cette pensée, certes grandiloquente, que peuvent s'articuler ces 18 courts métrages, portant respectivement le nom de célèbres quartiers parisien. Cet ode à Paris est en fait délicate d'accès tant son contenu est souvent intimiste et étrange. On s'étonnera plus d'une fois à ne pas comprendre un court métrage et on rebutera souvent devant des histoires amoureuses pouvant paraitre aussi insipides qu'attirantes. Paris, je t'aime, malgré ses apparences, est une production à l'esprit clairement français, reflétant l'esprit du cinéma francophone dans toute sa délicatesse...et sa pénibilité! Cependant il nous offre suffisamment d'histoires singulières pour attirer notre attention et nous faire adhérer a au moins un court métrage. Pour ma part, je pense sans conteste que le court métrage des frères Coen ainsi que celui d'Elijah Wood et du vampire sont les deux perles de cet ensemble d'intrigues amoureuses. Outre ces deux magnifiques leçons de cinéma, les autres courts métrages nous proposent chacun leur tour une vision différente de l'amour, sur fond d'admiration parisienne parfois très explicite. Les histoires peuvent agacer et on pourra sans nul doute reprocher l'esprit trop intello et artistique de certains courts métrages, virant parfois même dans l'art et essai contemplatif.
Mais au fond, Paris, je t'aime est une bien bonne découverte, a voir même si on sait que l'on appréciera certainement qu'un ou deux courts métrages au total. Parfois étonnant, parfois ennuyeux, une hymne de Paname a découvrir.