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    La Baie des Anges
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    4,0
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    48 critiques spectateurs

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    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2013
    Qu’elle soit donc amoureuse ou liée au jeu, la passion finit toujours par être destructrice et terriblement séductrice dans la mesure où elle procure des poussées de bonheur et de joie suspendues de manière presque dérisoire au verdict d’une petite bille s’arrêtant enfin sur une roulette. Tantôt riches à millions, tantôt ruinés d’avoir tout perdu, dans les deux cas dans une rapidité étourdissante, Jackie et Jean ont un besoin vital et viscéral l’un de l’autre : lui parce qu’il est totalement amoureux, elle parce qu’elle prétend que sa compagnie lui est bénéfique et lui porte chance. L’argent gagné est aussitôt dépensé en restaurants et en hôtels de luxe, dans une belle décapotable et dans des vêtements chic, mais jamais épargné ou utilisé à des objectifs plus durables. C’est le royaume de l’instantanéité, de la vie qui se réinvente à chaque instant quand tout a été perdu et qu’il faut bien trouver une échappatoire.

    Dans la lumière blanche et aveuglante de la Côte d’Azur, le duo de joueurs apparait comme un couple de vampires vivant jusqu’au bout de la nuit, s’offrant un dernier verre au petit matin avant d’aller se coucher. Les robes de Jackie aussi blanches que sa coiffure blonde servent de paravent à une âme noire et tourmentée, qui sent la pourriture au fond d’elle, incapable de mettre un terme à sa passion du jeu. Alors que Jean l’exhorte à ne pas le quitter et à envisager un avenir commun, elle refuse le sentiment, complètement investie dans ce qui ressort comme son unique raison d’exister. La moralité n’entre pas en ligne de compte, les manières d’être et d’agir peuvent sembler au-delà de toute logique ou raison, mais nous sommes bien au-delà de tels registres.

    Sur une heure vingt minutes, le film offre une mise en scène rigoureuse, au scalpel, qui va à l’essentiel, et s’accomplit comme une tragédie, celle de deux êtres dévorés et liés par des nécessités pourtant différentes. L’appel final de Jackie se démultipliant dans les miroirs du vestibule du casino n’est pas un cri d’amour, mais l’appel à l’aide d’une femme qui sait qu’elle sombre, ne peut rien faire, sinon entrainer à sa suite un amoureux éploré.

    Il y a dans toute l’œuvre de Jacques Demy l’idée que le hasard auquel s’en remettent la plupart du temps ses personnages souvent hésitants et indécis ne peut réellement nuire à leur destin. Dans La Baie des anges, la confusion s’opère entre les deux notions. Pire, c’est ici le hasard qui finit par déterminer le destin dont celui-ci devient l’esclave soumis, ôtant du coup à ces pantins le libre-arbitre nécessaire à leur libération.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    60 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2018
    Grosse déception. Je ne m'attendais pas à du lourd globalement, mais là beaucoup de scènes sont attendu et j'ai eu un souci avec Jeanne moreau qui m'ai sortit des yeux et des oreilles dans ce film, ce n'est clairement pas son meilleure rôle. Le thème était intéressant quoiqu'un peu "plan-plan", en tant normal j'ai toujours quelque chose de sympa à dire pour défendre le film mais là ... C'est peut-être avec Pierrot le fou, le film le plus sur-côté sensé représenté notre nouvelle vague, triste ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 août 2013
    Fascinante intrusion dans l'enfer du jeu d'argent. Un morceau de roi que ce film restauré (surtout pour les spectateurs l'ayant vu un peu jeunes). Risquer son va-tout comme on dépose un vêtement au vestiaire avant d'aller danser. Etre là rivé, réjoui, effondré mais l'air crâne avant de composer, supplier après avoir rejoué des gains faramineux. Des conduites à risques qui décuplent la sensation d'être vivant. Si visuellement on est à la fête en noir et blanc entre Paris et la Côte d'Azur, sur l'aspect sonore, on croirait une comédie musicale sans en être une. Les dialogues sont fluides, le couple livré par rafales. Beaucoup de sensorialité. La concierge de l'hôtel, les rudes galets de la plage, les valises, on a l'impression de s'y frotter. Tout cela ramenant au cliquetis de la roulette, non pas sec, mécanique, mais crépitement léger, sonnerie grêle, murmure cristallin. Les réalités glissent sur gens et choses, le couple fait partie de l'alchimie, laissant sur le bord de la route la camaraderie du départ. Les deux grands fauves prévisibles se reconnaissent. Blondeur de croqueuse patentée contre carrure de jeune coq. Au négatif, on pourra trouver poussiéreuse l'autorité paternelle à l'heure des réseaux sociaux prolongeant l'adolescence (et encore la suite enseigne que le papa veuf est plus bourru que tyrannique). Des talons hauts chancelants, un bras qui accepte qu'on s'y suspende... Jacques Demy enveloppe Claude Mann et Jeanne Moreau d'une tendresse obligeant à se questionner sur les vertiges qui font se croire en apesanteur. A l'heure ultralibérale, "Jackie et Jean" mériteraient statuettes dans tous les casinos du monde.
    ferdinand
    ferdinand

    14 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 août 2013
    Film qui ne m'avait guère emballé il y a des années, et que la sortie d'une superbe version restaurée permet de reconsidérer. Entre autres, la surprise est de trouver Claude Mann excellent, bien meilleur que le souvenir laissé, et sa fascination pour la Marilyn des casinos surjouée par J. Moreau émouvante et compréhensible. La dernière scène peut laisser perplexe...Fut-elle imposée par les producteurs?
    Isabelle B
    Isabelle B

    9 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2013
    Passionnée de jeux, de casino et de luxe. Elle n'aime pas l'argent. D'ailleurs la preuve, elle le dépense tout de suite, aussitôt gagné. Lui a la sagesse du débutant: s'arrêter à temps. Jusqu'à ce que, pris par la dépendance, Jackie et le jeu le posséde.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    203 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2013
    Le scénario est assez linéaire, pauvre et répétitif, notamment les scènes de casino. Quant à la peinture du "démon du jeu"; cela manque d'originalité, même en 1962. Le film aurait donc assez peu d'intérêt sans le personnage assez extraordinaire de femme perdue, malade du jeu et bientôt décavée que compose Jeanne Moreau. En revanche, on a un peu de mal à comprendre la psychologie de son partenaire et son attachement à une malade qui manque vraiment de séduction...
    Schwann
    Schwann

    10 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 juillet 2013
    Quelle tristesse, un Demy que je n'ai pas apprécié, même si on retrouve quelques répliques ou plans qui font le génie du réalisateur. La baie des anges tourne exclusivement autour du jeu, ce qui est intéressant au début, puis le devient nettement moins par la suite, puisque le film fonctionne sur la répétition des erreurs. Surtout, même si Claude Mann est très bon, Jeanne Moreau jeune ne parvient pas à afficher l'air faussement distancé que Catherine Deneuve ou Anouk Aimé parvenait à avoir.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2013
    La passion du jeu vue par Demy donne un film d'une vitalité et d'une nostalgie étonnante. Demy filme admirablement la baie des anges et ses personnages évoluent sur une très belle musique qui porte le filme. Quant à Jeanne Moreau, blonde flamboyante, elle n'a peut-être jamais été aussi magnifique, éclipsant du coup ses partenaires masculins.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 juin 2012
    Mon film préféré de Jacques Demy !
    La mise en scène et Jeanne Moreau

    Vu et revu
    Caine78
    Caine78

    6 712 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2011
    J'adore Demy habituellement, mais je dois avouer que cette « Baie des anges » ne m'a en définitive qu'assez peu parlé. Oh c'est sûr que c'est bien photographié, que l'étrangeté du personnage joué par une bonne Jeanne Moreau apporte un plus indéniable et que Demy a conservé un vrai sens de la mise en scène et de la narration (bien que nous soyons plus proches de « Jules et Jim » que des « Demoiselles de Rochefort »). Reste que cette plongée dans le monde des casinos m'a paru à l'image de ce milieu : vide, désenchantée et assez répétitive. Certains me diront alors que c'était justement la démarche de Demy. Pourquoi pas, mais encore aurait-il fallu proposer des personnages évoluant de manière plus évidente, cherchant à s'évader de cette superficialité plutôt que de s'y vautrer. Heureusement, cet aspect « démon du jeu » face auquel nous ne pouvons plus nous arrêter est assez bien montré et fait passer un peu mieux passer la pilule quant à deux personnages qui auraient pu se révéler rapidement insupportables. Sentiments mitigés donc devant ce Demy clairement mineur, mais pas inintéressant pour autant. Disons que pour un film estampillé « Nouvelle Vague », c'est plutôt pas mal. Pour le futur réalisateur de « Peau d'âne », c'est assez moyen. A vous de juger...
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2012
    Bon film et un des premiers a parlé de l'univers des flambeurs. L'histoire d'amour est très romantique, les images d'un noir et blanc contrasté jolies. Malheureusement, le scénario n'a rien d'extraordinaire.
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 février 2011
    Une dénonciation un peu surannée du jeu, puisque faisant largement appel aux poncifs de l'avant-guerre : des gains immoraux, la porte ouverte à l'alcoolisme, le destructeur des relations sociales... La création de la Loterie nationale, première étape de la rédemption des activités ludiques, remonte tout de même à 1933. Si le thème semble donc désuet, son traitement ne fait pas plus saliver : un scénario qui tient sur une ligne, quasiment aucun rebondissement, les paysages de la Côte d'Azur boudés, une Jeanne Moreau déjà vieillissante... L'héroïne de "Jules et Jim" n'est en effet pas de première fraîcheur, alors qu'elle entame à peine ses 35 ans. Ses minauderies sont certes plaisantes mais ne parviennent toutefois pas à masquer son déclin physique. Sa coupe de cheveux, blonde platine, n'arrange rien, bien au contraire. Je trouve presque plus de charme à Claude Mann, malgré ses frêles épaules qui le font flotter dans les costards. En clair, l'ennui auquel conduit le scénario trop linéaire n'est pas compensé par le charme de Jeanne Moreau, l'intérêt du film s'en trouve donc réduit. A noter tout de même la présence, dans l'équipe technique, de deux futurs grands noms, Costa Gavras et Claude Zidi. Excusez du peu.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2012
    Cette "Baie des anges" n'a à vrai dire rien d'un grand film, et il pourrait même être qualifié de Demy mineur. La mise en scène est très fluide, la descente due à la drogue qu'est le jeu est bien retranscrite, les acteurs sont tous très bons, la musique est mignonne, les dialogues pour la plupart sont pertinents... Mais finalement, le film ne se résume toujours qu'à la même séquence répétitive: ils gagnent de l'argent, ils rejouent, ils perdent, ils revendent des trucs, ils rejouent, ils regagnent, et ainsi de suite. C'est bien dommage, d'autant que la conclusion est un peu rapide, comme si bizarrement on aurait pu se passer de la demi-heure de fin. Mais quelque part, j'ai vraiment aimé ce film. La musique, les paysages, les années soixante, l'insouciance... Un film pas forcément brillant, mais pas déplaisant pour autant, car à la fois frais et touchant, et caractéristique d'une époque.
    Plume231
    Plume231

    3 891 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2010
    La réalisation très fluide, les extérieurs, la qualité de l'interprétation et surtout la grande figure marquante du film, Jeanne Moreau blonde dans des tailleurs Pierre Cardin, font le sel de cette oeuvre sur la tentation et le plaisir du jeu. Jacques Demy a su mettre en scène une oeuvre assez prenante dans son genre. La seule chose à déplorer est un final peu convaincant et à contre-courant du reste du film. Malgré ce bémol, "La Baie des anges" est un film de qualité bien dans le ton de liberté du cinéma de son époque.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 décembre 2010
    C'est un film léger comme la chevelure peroxydée de Jeanne Moreau, toujours en mouvement, soulevée par le vent de la Baie des Anges. Les plans fixes, ce sont, comme des shoots, le moment où l'on entend la bille métallique tourner, et Jeanne tirer nerveusement sur sa cigarette.
    J'aime Demy. J'aime sa fasa façon de filmer. J'aime "La Baie des Anges".
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