Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
tixou0
700 abonnés
1 999 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 6 juillet 2020
Le deuxième film (écrit, dialogué et réalisé) de Jacques Demy. Dans un superbe noir et blanc - superbement restauré en 2012... Avec une superbe (et inhabituelle, au physique - peroxydée !) Jeanne Moreau. Voilà pour les atouts de "La Baie des Anges" - en y ajoutant la musique de Michel Legrand (déjà..). Et sans oublier, d'abord, la mise en scène impeccable (ah, cette somptueuse prise de vue en accéléré du générique de début....). Mais l'histoire elle-même déçoit un peu. Ce "La Joueuse" (comme on pourrait sous-titrer), qui échappe de peu à un "La Joueuse et le Pantin" (voir la fin irénique...) manque de force dans le propos, et partant, dans le trait... Un "classique" un peu fade, au global.
le film est très court et pourtant je m'y suis beaucoup ennuyé... Pas de passion, pas de frisson, alors que cela parle théoriquement de ça. Jeanne Moreau est fade, l'acteur est transparent. Seule la ritournelle de Legrand accroche un peu, sinon c'est très long malgré sa courte durée... Grosse déception.
Jacques Demy nous invite au pays du vice du jeu, en se servant d’un jeune homme dans le besoin qui découvre, explore et se fait envoûter dans ce qui vacille entre passion et addiction. Tant dans les ambiances fiévreuses des casinos de la Baie des Anges de Nice que dans sa relation amoureuse et soudaine avec une fascinante habituée, l’analogie avec une toxicomanie est partout. Effrayés d’une vie sans risque ni surprise ni émotions fortes, notre couple nous embarque dans leurs tribulations improvisées, capable de jouer leur va-tout à chaque instant, juste pour vibrer, se payer le luxe de la désinvolture absolue, jonglant entre la belle vie facile et opulente et le dépouillement endetté bien moins illusoire, baladés avec et malgré eux entre soudaineté et chronicité, entre euphories et perditions. Jouant leur vie au-dessus du hasard, pariant à la roulette leur bon sens, leurs réalités, leurs vertus, famille et même l’enfant de la nana, ce film de 1962 reste paradoxalement un cri d’alarme face à l’avilissement jouissif de cet état fiévreux, de cette obsession de gagner, cette jubilation du pari, de l’insolence et de la valse de la chance.
Pour son deuxième long-métrage, sorti en 1963, Jacques Demy nous plonge dans l’univers des casinos et des jeux de roulette. Claude Mann interprète sobrement un jeune homme épris de liberté qui souhaite briser le conformisme de sa vie. Arrivé à Nice, il rencontre une femme d’âge mûr (Jeanne Moreau) dont l’addiction pour les jeux d’argent ne connaît aucune limite. Le scénario assez répétitif décrit bien la dualité de ces passions comportementales (amour et jeu) avec une Jeanne Moreau, qui bien que déjà fanée malgré ses 35 ans, est vraiment éblouissante. Bref, un film simple mais efficace.
Jacques Demy sort deux ans après Lola, son second film (on ressent le fameux problème des deuxièmes films). Il signe un ovni dans sa filmographie où le charme de ses comptes est complètement tue. Il essaye de faire un film un peu subversif qui parle de la riviera et des dangers d'un amour trop passionnel lié par l'argent. Mais rien ne prend... Les deux héros n'ont aucun charme et cet amour, on n'y croit pas. Rien de très sombre, de très passionnel au final. C'est bateau. Même Legrand signe une bo qui fait cliché. Ça ne prend pas ! La femme objet est ici à son paroxysme et accepte d'être frappée ? Je dis non. Demy est un auteur qui a en lui la mélodie de la vie mais ici on voit plutôt une panne d'inspiration (il l'a admis, ce film n'a été fait que pour rentrer de l'argent afin de réaliser les parapluies de Cherbourg). On s'ennuie pendant 1h10 (c'est chaud quand on y pense). Ce film ne rend pas faveur au poète qu'était Jacques Demy.
Film qui ne m'avait guère emballé il y a des années, et que la sortie d'une superbe version restaurée permet de reconsidérer. Entre autres, la surprise est de trouver Claude Mann excellent, bien meilleur que le souvenir laissé, et sa fascination pour la Marilyn des casinos surjouée par J. Moreau émouvante et compréhensible. La dernière scène peut laisser perplexe...Fut-elle imposée par les producteurs?
3ème long métrage de Jacques Demy avant les Parapluies de Cherbourg, ce film aux relents Nouvelle Vague commence par un superbe travelling arrière sur la Promenade des Anglais accompagné de la belle musique de Michel Legrand. Le thème est la passion du jeu (et non l’argent) qui n’arrivera pourtant pas à vaincre une improbable histoire d’amour excellemment (insolemment?) interprétée par Jeanne Moreau. Une intrusion intéressante dans le monde des joueurs et des casinos.
[note perso] Rare film à traiter le sujet de l'engrenage de l'addiction au jeu. Avec le lifestyle qui va avec : Nice, Monaco, le cabriolet, les montagnes russes de gagner beaucoup, tout perdre, regagner. Et la fille toxique au possible, mais regard très daté, avec l'homme comme victime de la femme, qui l'entraîne dans une spirale de malchance. Je l'ai vu au meilleur moment, au retour de mes vacances à Nice et Monaco justement à jouer au backgammon au Fairmont à côté du Casino, et à faire mon footing sur la Prom
Vue qu'il ne s'agit pas d'une des comédie musicale de Demy, il s'agit d'un film déjà plus accessible que ses autres plus célèbre mais bien moins conventionnels. La Baie des Anges est de qualité ça c'est une certitude. Le film a un charme évident et des personnages tout à fait intéressant. Ca évolue, au final il y a de quoi faire. Il n'y a pas grand chose en plus à souligner. La mise en scène est épuré, la bande son se compose d'un seul thème qui ne prend pas trop de place mais qui reste tout de même en tête. Sachant que les acteurs/modèles sont tout à fait centraux ils font bien leur taffe. Maintenant le film me semble un peu timide sur certains aspect. C'est pas propre du tout, après tout reste assez convenue et assez prévisible. Alors le film ne semble pas sortir de sa zone de confort et l'on est à aucun moment malmené. Les personnages souffre comme on s'attends à les voir souffrir.
Histoire d'amour passionnante entre notre héros, un homme sage et qui fait attention et Jeanne Moreau une addicte et menteuse mais débrouillarde et charismatique. On circule entre un casino vue comme un temple de la luxure ou il est difficile d'en sortir et une plage qui ressemble a une carte postale. La caméra toujours a hauteur du personnage principale pour obtenir son ressenti sur les situations. Ces personnages ce trouverons quelque chose d'attirant l'un envers l'autre malgré leurs différentes personnalités. l'un va toujours avoir plus le pouvoir que l'autre sur les choix a faire cela dépend durant le durée du film.
Un bon film mais bien en deçà de ce que fera Demy par la suite. La musique de Michel Legrand est somptueuse comme toujours. Le scénario est bien mais la fin trop facile.
Malgré la présence d'une Jeanne Moreau toujours aussi libre et espiègle, singeant parfois une Marilyn Monroe, tout en perruque blonde imaginée, l'on s'ennuie ferme à se faire balader ainsi de Casino en Casino, de Nice à Monte Carlo, sans aucun autre sens à la vie que celui d'échapper à la réalité. Bref, un brouillon de ce que sera la suite de la filmographie enchantée de Jacques Demy...
Jean Fournier est un homme avec une vie tranquille et posée; il est banquier et vit encore chez son père lorsque son collègue de travail lui demande de l'accompagner pour jouer au casino. spoiler: La chance du débutant lui permet de partir avec une petite fortune mais en rentrant chez lui, son père le met à la porte, refusant d'héberger un joueur de casino. Sous les conseils de son collègue, il se retrouve alors sur la côte d'azur avec son petit pécule pour tenter sa chance dans des casinos de meilleurs standing .C'est ici qu'il rencontrera Jackie, une joueuse invétérée au passé assez trouble. Il en tombe bien évidemment amoureux et bien qu'il ait à priori les pieds sur terre, sa passion lui fait plus ou moins perdre la tête et donc jouer inconsciemment.Le couple va alors alterner les instants de chance avec ceux de déveine et ainsi, vivre quelques jours partagés entre une vie modeste dans un petit hôtel niçois dans les moments difficiles et une vie luxueuse dans une suite d'un grand hôtel cannois dans les moments de baraka.Jeanne Moreau incarne cette femme fatale dans toute sa splendeur, sûre d'elle et capable de tous les caprices et autres mensonges pour obtenir ce qu'elle veut des hommes donnant alors à notre jeune héros (Claude Mann), un peu trop novice, bien du mal pour garder un pied dans la vraie réalité.Si Jacques Demy parvient remarquablement à instaurer l'ambiance propre aux salles de jeu tout en maintenant cette part de mystère qui pousse les joueurs malgré leurs échecs à poursuivre leurs vie de débauche, il n'arrive malheureusement pas à éviter un manque de rythme flagrant entre chaque mise de jeu de ses personnages principaux.De plus la scène finale, en contradiction totale avec la relation amour/besoin du couple rendra finalement caduc tout ce que le réalisateur nous avait offert jusque là entre ces deux flambeurs.
Un film si doux, que l'on ne peut pas être dur envers lui. Le parallèle entre le jeu et leur amour est un mignon hymne à l'amour, qui prévaut sur le rapport de domination et la cupidité, comportements intrinsèques aux relations humaines. C'est d'ailleurs là toute la grandeur du propos, ou du moins son ambition. Il faut reconnaître malgré tout que le film se laisse aller de temps en temps à une légèreté narrative qui laisse flotter le thème en surface et ne nous fait pas ressentir la puissance des personnages. Ceci dit, il faut bien avouer également, que lorsque l'on est amoureux, on est un peu niais. Mais c'est dommage, à mon sens, que le point de vue qui soit niais, en plus des personnages.
En revanche il faut bien admettre que déguiser Jeanne Moreau en Marilyne Monroe ne suffit pas à lui donner son éclat. Ce n'est pas son dégoût, sa froideur et sa colère dont le rôle avait besoin. Catherine Deneuve aurait été sans doute parfaite..