Mis à part « The Adventures Of Huckleberry Finn”, le dénommé Stephen Sommers n’a rien fait qui puisse casser trois pattes à un canard. Pour Huck Finn, il n’avait eu le mérite que de se laisser porter par le génial « story teller » qu’était Mark Twain. Pour ses autres films, c’était une autre paire de manche. Les intrigues étaient plusieurs étages plus bas, donc, difficile pour le poussif réalisateur qu’est Sommers de faire des miracles. Avec le scénario de « Van Helsing », on est au rez-de-chaussée. Certes très alambiqué, le scénario est si brouillon, qu’on se demande si le réalisateur savait où il allait. Pour donner le change, Sommers dégaine un rebondissement toutes les cinq minutes, mais comme ceux-ci sont plus invraisemblables les uns que les autres, le spectateur fatigue vite. En outre, visuellement plus adaptés au dessin animé qu’au film d’action réelles, plusieurs scènes, transformations de personnages, et autres effets spéciaux sont des éléments de synthèses calqués sur des scènes de dessins animés. Mais à la limite, si c’était une forme d’humour décalé, Sommers aurait été pardonnable. Hélas, les dialogues, sont d’une platitude si désespérante, que les trois quarts des acteurs semblent sur-jouer et ne pas croire une seconde en les inepties qu’ils déblatèrent. Jackman, par une fibre de professionnalisme ultime, semble être le seul, parmi tous ces brillants comédiens, à être capable de faire sortir une once de crédibilité dans cette médiocrité textuelle. Et la cerise rance, sur ce gâteau fort indigeste à la base, reste les innombrables incongruités dont sont truffées le scénario. Les plus évidentes étant celle-ci : Pourquoi Dracula avait-il besoin de Velkan à la place de Frankenstein, puisque ce dernier, dès le départ, nous était présenté comme irremplaçable ? Ou encore celle là : Quel est le lien entre Van Helsing et Dracula, lequel n’arrête pas de répéter, à chaque rencontre, qu’il va lui faire revenir sa mémoire ? Merci Aspro !