Ratatouille !! 8ieme long-métrage du studio à la lampe ainsi que le seul film d'animation que je connaisse qui parle d'une chose complètement banale dans la vie de tous les jours mais aussi là où sommeillent un art ancestral : La cuisine ! Tout un film se concentrant sur la gastronomie et pas n'importe laquelle, la gastronomie française réputée pour être la meilleure au monde ! Et si celle-ci croisait la route de l'animal le plus dégoutant qu'il soit ? C'est une véritable lutte entre le régal et le dégout et pourtant, ce qui parait ignoble à l'intérieur comporte en lui la plus savoureuse des saveurs !
Rémy : Rat des champs au flair aiguisé contestant son mode de vie. Il a cette mentalité qu'on doit mériter sa croute et non la voler car un vrai cuisiner ne vole pas, il crée ! Cet idéal va être fort contester par son clan et surtout son père qui pour eux, les ordures c'est de la nourriture. Rémy est disons plus civilisé et à de grandes ambitions en suivant les conseil de Gusteau considéré comme le plus grand cuisinier de France. Il veut prouver qu'il n'est pas qu'un vulgaire rat, il veut rendre honneur à cette citation de son idole "Tout le monde peut cuisiner". Tout le monde ? Donc même des rats !
Il y a aussi cette idée de destin, qu'on est comme la nature nous a conçu et pour le cas des rats, c'est d'être destiné à voler, à survivre et à fuir de l'homme qui n'est qu'un tueur pour eux. Vous savez quoi, je suis d'accord avec Rémy, la nature est faite de changement et il a décidé de changer et fait tout pour ça tout en montrant que le rat est un animal comme tous les autres et peut donc être aimer et acclamer.
Sa relation avec Linguini est un exemple de cette cohabitation homme/rat. D'autant plus qu'ils forment un binome du tonnerre grâce à cette utilisation ingénieuse des cheveux comme si c'était les fils d'une marionnette.
Anton Ego : Critique acerbe de la gastronomie, doublé par Bernard Tiphaine (la voix de Chuck Norris et de Bender donc méga respect). Si on doit parler d'art on doit parler de son ennemi, la critique ! Anton est un critique à ne pas prendre à la légère, il est capable de mettre fin à un restaurant en quelques lignes. J'adore ce personnage car il met en valeur le monde de la critique aussi bien dan la cuisine que le cinéma. On peut prendre du plaisir en écrivant des articles négatifs tout comme on doit reconnaitre l'incroyable qualité de ce qui parait médiocre. Mettons dans le contexte qu'il dit ça après avoir manger la ratatouille, un plat typique qui n'a rien d'exceptionnel et pourtant même le plu bête des plats (même le plus simplet des films) peut réveiller un souvenir chargé d'émotion. Car oui, la cuisine et le cinéma ne font qu'un dans ce film. Tout deux sont une explosion de saveur, de musique et d'émotions !
On pourrait traduire cela par "Rendons à César, ce qui est à César" !
Animation : Depuis Monstre et co, Pixar s'est surpassé en terme de fluidité et de textures. Si les Indestructible avait une mini-trace de texture pate à modeler, Ratatouille est un tout autre type, les traits sont bien carré, ciselé et bien prononcé tout en accordant de la rondeur. Cette texture plus ferme donne un côté beaucoup plus réaliste. Si les humains sont épatant, les rats le sont encore plus ! Le pelage est bien fait, leur animation de course et de marche est fluide et quelques designs variés sortent du lot. Un truc qui m'épate chez Pixar et ça depuis 1001 Pattes, c'est l'animation de plus de plusieurs dizaine de personnages dans un même plan : les fourmis dans 1001 Pattes, les voitures dans Cars et maintenant toutes une colonie de rat !
Musique : Oh là, on a du lourd ! Un style parfaitement frenchy avec accordéon comme c'est pas permis. Si dans un temps général c'est une musique correspondant parfaitement l'ambiance parisienne, les séances de cuisine de Rémy sont un véritable tango !
Décor : Si les Indestructibles avait cet aspect lisse, ici c'est plus le cas. Tout est détaillé jusqu'à la moindre bosse des rues pavées de la capitale. D'une façon générale, c'est un Paris très idéalisé mais ça concorde avec ce que Rémy imaginait tout comme il imagine Gusteau comme étant sa conscience (étant un de ses fans, c'est normal qu'il se demande "Que ferait Gusteau ?"). Mais il n'y a pas que ça, la cuisine est aussi d'une véritable beauté.C'est beau, détaillé, lumineux, les ustensiles (couteau, casseroles...) tout rend cet endroit crédible. On est vraiment entré dans l'ère des décors somptueux Pixariens.
Emotions : Comme je l'ai cité plus haut, cuisine et cinéma sont une explosion de sentiments et ce film en est une. Si on rigole à quelques moments, c'est plutôt une joie immense qui nous submerge de voir un petit rat devenir un petit chef. Hélas, la peine est présente et ici, j'ai de la peine pour Rémy coincé entre deux murs et aussi non reconnu pour son travail car si tout le monde savait que c'était lui le cuistot, ça serait la panique car les hommes ont toujours cette idée du rat pestiféré alors que ce film, même étant une fiction, prouve le contraire. Après, s'il y a des larmes, j'avoue avoir pleuré lorsque Anton se remémore son enfance car voir à telle point que le plat de Rémy lui donne le sourire à ce vautour, s'en est incroyablement touchant.
Avis Personnel : Ce film nous apprend aussi qu'on ne doit pas baisser les bras même si les critiques nous font passer pour un bouffon. Tout ce qui compte c'est soi-même et ceux qui nous soutiennent !
Conclusion : C'est dans cet ambiance française que ça soit voix, musique et décors que j'écris cette critique donnant au restaurant "La Ratatouille" sa 5ieme étoile !