Avis sur Mister Scarface

spoiler: « La vengeance est un plat qui se mange froid », tel est l’argument de « Mister Scarface »
le quinzième des 22 films que réalisa Fernando di Leo qui s’il n’atteint pas le niveau de ses meilleurs policiers noirs : « Milan Calibre 9 », « Passeport pour deux tueurs » ou « Le Boss » tournés en 1972 et 1973, n’en demeure pas moins très distrayant, se teintant un peu de l’esprit du budymovie comique qui grâce au duo formé par Terence Hill et Bud Spencer avec la série des Trinita fait alors fureur dans toute l’Europe. Comme de rigueur à l’époque Di Leo sollicite un acteur américain un peu en perte de vitesse à Hollywood en la personne de Jack Palance parfaitement utilisé dans un rôle plutôt court où l’acteur au physique si particulier alterne avec bonheur entre cruauté clairement affichée et charme suave malgré tout inquiétant. Jack Palance n’a pas besoin d’en faire des « tonnes » comme on dit et Di Leo l’a parfaitement compris. Les deux jeunes acteurs que sont al Cliver et Harry Baer s’ils n’ont pas fait l’Actor’s Studio parviennent quand même à donner le change en raison de la sympathie qu’ils dégagent mais aussi grâce à la présence à leurs côtés de l’impayable Vittorio Caprioli, lui très expérimenté. Malgré tout rien d’inoubliable et pour se faire une de Fernando di Leo, mieux vaut s’en référer aux trois films cités plus haut tous les trois excellents.