Ayant adoré Requiem for a Dream et Black Swan, je me suis intéressé d'un peu plus près à la filmographie de Darren Aronofski. Et plus particulièrement, The Fountain, chef d'œuvre pour les uns, navet pour les autres. Pour ma part, je n'irai pas jusqu'à le qualifier chef d'œuvre incontestable, mais il faut tout de même avouer que ce long-métrage est carrément unique en son genre. En effet, on pourrait définir ce film comme un concept à part entière : une grande ode à la vie, la mort et l'amour. Malgré trois époques se mélangeant (années 1500, 2000 et 2500), le scénario ne se révèle pas être si compliqué. Du moins jusqu'à un final bouleversant les époques établies pour chacun des personnages. Au sein de ces intrigues parallèles, Hugh Jackman et Rachel Weisz délivrent des prestations exceptionnelles. Néanmoins, le film ne cherche pas forcément la cohérence ou une intrigue extrêmement élaborée, il s'agit avant tout d'un voyage métaphysique. Certes, The Fountain, de par ses partis pris osés, est un film qui ne va pas plaire à une grande partie du public. On peut évoquer cette photographie orangée/dorée, assez spéciale, appliquée tout au long du film, qui ne m'a cependant pas dérangé personnellement. Toutefois, tout est loin d'être parfait dans ce long-métrage. En particulier, la débauche d'effets spéciaux lors du final, qui sonne vraiment too much. Cela donne parfois des séquences à la limite du kitsch. Malgré cette esthétique parfois maladroite, The Fountain s'avère être un véritable ovni dans le paysage cinématographique, à la fois poétique et touchant, portée par les merveilleuses compositions de Clint Mansell. Le talentueux Darren Aronofski montre qu'il est bel et bien l'une des valeurs sûres d'Hollywood.