J'ai passé un bon moment en regardant ce film mais le premier épisode était beaucoup plus intéressant avec la présentation de l'ensemble des personnages et la découverte par Peter Parker de ses nouveaux pouvoirs (cf. ma critique sur ce site). Ce 2ème épisode n'est qu'un bon divertissement et c'est déjà pas mal. Dans ce deuxième volet, on fait la part belle à Peter Parker au détriment de Spider-Man et de Doc Ock. Le titre du film aurait dû être "Peter Parker" plutôt que "Spider-Man 2"... C'est donc un bon divertissement mais sans ce petit plus qui avait fait la réussite du premier volet (un rythme qui ne faiblissait jamais et un scénario très cohérent - les différentes scènes s'imbriquaient très bien - et très équilibré en terme de proportions des apparitions des différents personnages (Peter Parker, son double Spider-Man et le vilain de service, le schizophrène Bouffon Vert). Ce deuxième épisode, en plus d'avoir beaucoup perdu en rythme, cède facilement à l'exagération
: après un combat titanesque sur le métro aérien entre Doc Ock et Spider-Man qui est un très grand moment d'action pure superbement réalisé, la "chute" - Spider-Man freinant le train par tous les moyens - est bien trop longue à mon goût et est peu crédible (Spider-Man qui ne se rend pas compte qu'il n'a plus son masque et tous les new-yorkais qui, bien qu'ayant vu son visage, ne révéleront pas son identité ... on est vraiment loin de l'Amérique d'aujourd'hui où tout américain est prêt à vendre son âme pour de l'argent).
Le film comporte aussi quelques scènes superflues
(la discussion autour du gamin entre Peter Parker et sa tante lors du déménagement, le goûter avec la fille du propriétaire, la "vision" de l'oncle Ben...)
qui auraient méritées d'être enlevées du montage sorti en salle. D'autres scènes sont paradoxales
comme celle du carnage dans la salle d'opération où malgré une violence inouïe, on n'en voit aucune trace sur les victimes - où l'art de faire son film en fonction des commissions de censure -.
J'ai pourtant beaucoup aimé cette scène mais je l'ai trouvée tronquée. Le méchant, superbe Doc Ock, est sous-exploité dans l'ensemble du film, et on oublierait presque qu'on est dans un film de super-héros tant Peter Parker vole la vedette à Spider-Man. En ces temps où l'on parle beaucoup du "Patriot Act", j'ai vraiment trouvé que le réalisateur avait inséré trop de drapeaux américains dans les plans de son film. Dans le premier volet des aventures de l'homme-araignée, on voyait la bannière étoilée en gros plan dans plusieurs scènes mais ici on frôle l'overdose (le plan du cimetière, le plan suivant des maisons américaines dont celle de la tante de Peter Parker, le drapeau posé sur un mur pendant la promenade de Peter et de sa dulcinée, un plan vers la fin du film d'un building avec 4 drapeaux américains côte à côte; etc.). Qu'est-ce que cela sera quand ils adapteront les aventures de Captain America ! Malgré tous les défauts énoncés plus haut, j'ai passé un bon moment et certaines scènes m'ont même vraiment beaucoup plu
: - les deux scènes où une chanteuse de rue adapte les aventures de Spiderman en chansons ont fait resurgir en moi des souvenirs de mon enfance du générique du dessin animé de Spider-Man, - la scène de l'ascenseur ... un grand moment de solitude pour Spider-Man ! - toutes les scènes avec le patron du journal, - la scène de la laverie automatique, - les scènes avec le propriétaire de l'appartement que loue Peter Parker, - toutes les scènes avec Alfred Molina (aussi bien avant la transformation de son personnage qu'après).
En résumé, la suite des aventures de Spider-Man est divertissante, satisfaisante car on passe un bon moment mais c'est loin d'être un grand film ... ou alors par sa durée quelque peu exagérée au vu du contenu du film ! ;-) Note pour le distributeur du film en France : il faudra que Columbia-Tristar comprenne un jour que blanc sur blanc (au début du film surtout) ce n'est pas terrible pour la lecture des sous-titres. Si les sous-titres sur la version originale ne sont pas destinés à être lus, il n'y a qu'à ne pas en mettre. Si, en revanche, ils doivent être lus, autant les rendre lisibles !