Et c'est parti pour la suite ! Après avoir réalisé un très bon film avec le super-héro arachnéen, Sam Raimi a rempilé 2 ans plus tard avec une suite. Un film qui est la suite plus ou moins directe avec le précédent film mais qui exploite un peu plus les tourments de Peter Parker et sa relation avec Mary Jane Watson. De plus, il introduit un personnage qui est sa némésis n°1 à savoir le Docteur Octopus (qui dans les comics a fait un retour en force fracassant et polémique sous les scénarios de Dan Slott. Mais si ce film est supérieur au prédécesseur au niveau de la réalisation, beaucoup lui reprochent l'intrigue amoureuse qu'il renferme. Il est temps donc de critiquer ce film qui est pour moi supérieur au précédent (et au suivant) mais...dont je ne peux pas reprocher le malaise de l'intrigue amoureuse.
Oui, ce film au niveau de la réalisation passe à la vitesse supérieur. Sam Raimi se lâche totalement. Il y a pas mal de superbe scènes marrantes et des scènes d'actions dantesques. Les combats entre le Docteur Octopus et Spider-Man sont vraiment époustouflantes. Les scènes de combats étaient déjà incroyables dans le 1er volet et là ils vont bien plus loin. Il est clair que l'animation des bras d'Octopus allait être compliqué mais là, elle est très fluide. Le réalisateur n'oublie pas non plus ces racines de réalisateurs horrifiques avec certains plans hérités d'Evil Dead
Comme les plans du l'éveil d'Octopus
Cela dit, ce film possède la séquence la plus mémorable tous films confondue. La scène du train
Dans cette très longue scène, Spider-Man essaye d'arrêter le Docteur Octopus sur un train. Après une séquence de combat vraiment homérique où l'agilité prime avec la force, Le docteur Octopus rend le train incontrôlable et le pauvre Spider-Man démasqué essaye tant bien que mal à arrêter le train et il y parvient avec une force surhumaine. Alors qu'il est sur le point de s'effondrer épuiser, il est porté par les passants de manière très christique et poignantes. Et enfin, un enfant qui l'a inspiré lui rend son masque et tout le monde lui est reconnaissant.
Ce film mérite d'être vu rien que pour cette scène. Car jusqu'à présent je n'ai pas vu une scène plus poignante
Et ne me parlez de la scène de la mort de Gwen Stacy d'Amazing Spider-Man 2
Et il y a beaucoup de scènes poignantes de ce genre tout le long du film. Sam Raimi a trouvé un bon équilibre entre le fun et le tragique, donnant un aspect plus intéressant que le précédent. Sans compté les running gag sur le pauvre Tobey Maguire qui tombe sur son dos ! Je pourrai tous les lister mais je vais vous laisser la surprise. En revanche au niveau des personnages, c'est assez étrange.
Au niveau des personnages, on retrouve les mêmes que les précédents mais dans une direction différente. Spider-Man / Peter Parker est comme dans le précédent film, mais il éprouve des difficultés avec son rôle de super-héro et sa vie de tous les jours. Cela lui met dans une situation où il est en proie au doute. Sam Raimi remet dans le contexte une situation déjà présente dans le comics Spider-Man No More (Amazing Spider-Man °50), où son pouvoir serait plus mental. Ainsi, on voit plus agir Peter Parker sans pouvoir, montrant qu'il peut être un héro. D'ailleurs le personnage évolue en passant de héro underground moqué par le Buggle, en modèle à suivre et qui fera comprendre à celle qui l'aime ce qu'est vraiment le sacrifice. Et à la fin, il obtient tous qu'il veut en se battant comme jamais (pas comme une certaine Bella Swan).
Mary Jane Watson (Kristen Dunst). C'est un cas assez particulier. Déjà premier problème, les scénaristes. En même temps que Davis Koepp on a ...Miles Millar et Alfred Gough. Et ce sont les 2 scénaristes d'une série qui s'appelle Smallville. Et je vois déjà tous les anti-Smallvilles me dire en commentaire : "A hc'est pour ça qu'elle est chiante ! "Bah oui. Il était évident que la romance développée autour de Mary Jane Watson serait chiante, car non seulement, le personnage manque de son intérêt par rapport au 2e volet, mais en plus ils se permettent de développer une romance qui sort presque de nulle part et sans alchimie véritable avec John Jameson (Daniel Gillies). Cela dit, croyez le où non, mais au bout du compte ... on s'en fout. En effet, non seulement elle n'est chiante que quelques scènes, et malgré leur chiantise intégrale, elles sont quand même nécessaires pour le développement de Peter Parker et surtout, ne nuisent pas à l'ensemble du récit (Iron Man a fait un bien meilleur travail de ce coté là mais bon !). De plus , au regard de la qualité générale du film, ce n'est quasiment mon seul et unique reproche que j'ai à faire.
Harry Osborn (James Franco) est cette fois très différent du premier. Il est rempli de ressentiment envers Spider-Man
car il pense qu'il a tué son père
et veut à tout pris se venger, quitte à faire équipe avec le Docteur Octopus (on y vient). Pendant, tout le film, on sent qu'il a la rancœur et le coup de poignard viendra ironiquement du moment où il apprend la vérité sur Spider-Man. La chose que j'accepte à moitié est la manière dont Spider-Man arrive à le convaincre de le laisser partir afin de sauver Mary Jane. Je trouve que c'est un peu facile. Cela dit, la dernière scène de fin avec le caméo de M Bouffon Vert (Willem Dafoe) est vraiment bien faite.
Maintenant on va passer à l'antagoniste principal Docteur Otto Octavius/Octopus (joué par Alfred Molina). Bon est - il meilleur que le Bouffon Vert ? Et bien oui et non. Non parce que honnêtement, le Bouffon Vert est le plus fun ennemi de la trilogie, de loin. Oui parce qu'il est l'un des plus tragiques. En effet , il est traité comme la vraie nemesis de Spider-Man et non comme un super-vilain. Ce sont tous les 2 des hommes de sciences, ce sont tous les 2 des personnes qui ont perdu un membre de la famille et ont tous les deux été transformés. Le problème est que le Docteur Octopus est manipulé par ses "bras mécaniques" qui lui dicte ses décisions. Beaucoup lui ont reproché de n'être pas vraiment méchant. Et j'ai envie de dire et alors ? Si vous êtes encore aux bande dessinées avec les gentils d'un coté et les méchants de l'autre c'est que vous ne connaissez pas les bandes dessinées. Chaque super héro doit combattre des antagonistes au sens large qui ne sont pas forcément méchant ou maléfique. On peut avoir des antagonistes plus nuancés tout comme on peut avoir des anti-héros. Docteur Octopus fait parti de ces antagonistes nuancés. Il est vrai que la bande dessinée le montre comme étant plus manichéen mais il arrive quelque fois de faire preuve d'humanité. Et c'est cet aspect là du personnage que le film a retenu. Une némésis qui veut accomplir son rêve ambitieux
Ici créer un soleil miniature
Mais bon pour cela il doit utiliser des moyens illégaux. Ah et encore ce n'est qu'un détail mais... les combats avec lui déchirent ! Mais je l'ai déjà dit.
Sinon, les autres personnages que ce soit J.Jonah Jameson (J.K Simmons), Robbie Robertson (Bill Nunn), et Hoffman (Ted Raimi), ils sont comme dans le précédent film, cela change pas... jusqu'au 3e acte. Jonah est toujours aussi fun (même quand il récupère la tenue) et la scène où le voit vraiment reconnaître que Spider-Man est un héro et qu'il change d'avis à la seconde qui suit est vraiment super-fun !
Parmi les autres nouveaux venus...ils ne sont pas vraiment développé. Autant Kurt Connors (Dylan Baker) a son importance, autant John Jameson est oubliable. Comme d'habitude, on a l'inévitable caméo de Stan Lee et Bruce Campbell, mais aussi d'Emily Deschannelle et de Lucy Liu
Malgré, la romance vraiment chiante, l'histoire est vraiment très bien racontée et intéressante. Peter Parker doit maintenant jongler entre sa vie d'adolescent qui essaye de joindre les 2 bouts et sa vie de super héro. Et à l'inverse des films récents Marvel où les héros semblent avoir "la vie facile" (sauf si on s'appelle Hulk), rien ne lui est épargné.
Et comble du malheur, il doit faire avec ses pouvoirs qui disparaissent et un super-vilain bien plus puissant et tout aussi redoutable que le Bouffon Vert. Pire encore, il abandonne même son rôle de super-héro estimant que le fardeau est bien trop lourd à porter.
Et malgré tout ça, il va se battre comme jamais afin de se convaincre qu'il n'est pas un héro à cause de ses pouvoirs, mais parce qu'il en est vraiment un. On peut être souligné l'aspect un peu téléphoné de la manière dont il retrouve ses pouvoirs d'un coup, mais symboliquement, le moment est intense. Tout dans l'histoire transpire la reconstruction d'un héro qui semble avoir tout perdu et au final à tout.
Il a vaincu un ennemi (bon il s'est suicidé mais quand même), révélé son identité secrète à la femme qui accepte sa double vie. New York l'accepte comme le héro que la ville mérite et peut envisager l'avenir sereinement... mais si ce ne sera pas le cas
Cette histoire est tellement géniale, qu'elle fait même oublier les imperfections du film (un peu comme reprocher que Han Solo et Leila se disputent trop souvent dans l'Empire contre attaque). Car elle ne nuisent pas vraiment à l'intégrité du film (sauf pour Transformers...
Ce film fait parti des meilleurs films de super-héros connus. Inventif, drôle, tragique, avec des personnages attachants, un méchant charismatique et tragiques, de très bonnes scènes d'actions et qui passent un excellent message. En plus avec un cliffanger qui annonce une suite...qui n'est pas aussi bonne que prévu mais bon ! Faisons comme Spider-Man et affrontons les difficultés !