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dougray
243 abonnés
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4,5
Publiée le 17 janvier 2012
Un classique parfois un peu oublié qui réunit pourtant l'immense Jean Gabin et le monstrueux Louis de Funès qui commençait tout juste à se faire un nom. Outre des dialogues aux petits oignons concoctés par la maître du genre Michel Audiard ("Quand on n'a pas une santé de cheval, on ne fréquente pas les hippodromes", "Je vous prierai de ne plus m'adresser la parole... même de loin !", "Une petite association vous intéresserait pas, non ? - J'ai horreur des mutuelles", "Avec les 2% de la Caisse d'Epargne, on est sûr - On est surtout sûr que ça fera pas 3"...), j'ai surtout apprécié que le Commandant Briand-Charmery, officier en retraite et arnaqueur patenté, soit sensiblement différent des rôles que Gabin a joué toute sa vie, à savoir le cador intouchable à qui on ne la fait pas. On le voit ici mené une vie assez pathétique entre sa dépendance au jeu, ses problèmes d'argent récurrents et ses efforts pour séduire sa belle. Mais le charisme de l'acteur remporte une fois de plus la mise et fait de cet escroc un peu minable un gentleman flamboyant au culot monstre et à la gouaille inimitable. Il domine une galerie de 2nds rôles formidables avec notamment Jean Lefebvre en complice, les habitués Frank Villars, Paul Mercey et Jacques Marin en pigeons, Madeleine Robinson en amour passé (dans le rôle reste sans doute le moins intéressant du film) sans oublier donc Louis de Funès en restaurateur hystérique. Comme d'habitude, on peut reprocher au "Gentleman d'Epsom" des longueurs propres aux films de l'époque et des codes aujourd'hui désuets. Mais la nostalgie et le talent des acteurs ont vite fait de balayer ces menus défauts.
Superbe film ciselé par un grand Audiard. Un casting de premier choix. L'histoire d'un grand nostalgique qui joue les escrocs pour qu'on lui reconnaisse sa qualité d'homme du monde, ce qu'il n'est plus. Ca parle beaucoup mais chaque mot est un bon mot, ne gâchons pas notre plaisir !
Un film à écouter. Scénario indigent, un Louis de Funès peu convainquant dans son rôle de chef cuisinier (il fait du de Funès pour résumer), ... Mais voilà, Audiard nous gratifie de quelques répliques d'anthologie, Jean Gabin est toujours aussi classe, enfin on replonge dans cette période durant laquelle on jouait encore à ces vieux billards mêlant jeu d'adresse et de hasard (car à l'époque de la prohibition, avant les années 1930, il fallait masquer les jeux de hasard interdits derrière les jeux d'adresse autorisés).
Il faut être objectif, ce film n'a rien pour lui, Gabin qui fut un acteur remarquable en fait ici des tonnes et récite des tirades sans doute bien torchées mais lassantes à force de manquer de naturel. Il faudra admettre à ce propos que ce n'est pas parce que c'est signé Audiard que les dialogues sont forcément bons ! Ajoutons à cela une intrigue inintéressante, des diversions sans intérêts spoiler: (la nièce, la roulette et cette ennuyeuse scène de cabaret russe qui ne sert qu'à caser Madeleine Robinson car il fallait bien une séquence féminine ) et un de Funès qui cabotine, et c'est la totale. Un film ennuyeux et poussif qui n'a rien à nous dire.
Si Grangier nous a fourni quelques pépites, ici il se plante en beauté, avec un Gabin cabotinant comme ça ne devrait pas être permis, une histoire inintéressante, des dialogues médiocres (malgré Audiard). C'est vraiment pas terrible. Ce film fut un échec critique et public, vous allez me dire, ça prouve rien.. Si dès fois !
Je me demande si l'affiche est vraiment d'origine ou si elle a été trafiquée : Louis de Funès en occupe la moitié mais n'est présent qu'un petit quart d'heure à partir de la 55ème minute ; certes, on l'aperçoit tout de même vers le début du film pendant une autre minute mais tout de même, il y a tromperie évidente sur la marchandise. Cela étant, son rôle de restaurateur préfigure quelque peu l'excellence de son numéro d'artiste comique dont il a le secret dans Le Grand Restaurant quelques années plus tard.
Jean Gabin pour sa part reste bien évidemment la grande vedette et assume avec le charisme qui le caractérise l'escroc hippique de grande classe, le gentleman de la combine à bourrins. Les bourrins sont le noeud de cette affaire qui tourne rapidement à vide comme un hamster en crise d'épilepsie dans sa cage. Ainsi, la répétition des situations tourne vite à l'ennui le plus total malgré les dialogues de Michel Audiard qui ne fournit ici que le minimum syndical. Heureusement que la musique fort sympathique aide à faire passer le temps.
En vérité, c'est tout le film qui tourne à vide et qui tourne en rond comme ces canassons chargés à bloc qui tournent en rond par peur de finir en lasagnes. Avant de tourner soi-même en bourrique, on se réjouit que la fin arrive enfin, une fin bâclée comme tout le reste du film.
Jean Gabin, monument que cette homme qui marqua haut combien les esprits. Dans Le Gentleman d'Epsom il y joue un escroc des milieux hippique, il fait tourner les têtes de tout un monde, même Louis De Funès y passe c'est pour vous dire. Des dialogues de Michel Audiard, donc vous pouvez vous dire que le tout est sacrément alléchant, sa rétorque bien comme il faut.
un film porté par jean gabin qui maitrise le film à lui tout seul grâce à son talent inégalable, les dialogues sont forts et le petit rôle de louis de funes sympathique !!!!
Gabin est impérial dans ce film et Louis de Funès, qui finalement n'apparaît qu'à la fin, fin du pur Louis de Funès. On sent quand même que ce film à 50 ans, mais on le regarde avec plaisir en souriant.
Aujourd'hui, regarder pareil film fait un peu populiste, vague impression de revenir au temps des "grandes familles respectables", sous Le Grand Charles... Ces aristos maîtres partout, raffinements de langage qui vous situent d'office comme sang supérieur, passant sans transition de mielleux à odieux, notamment avec leur petit personnel rompu aux sautes d'humeur. Gabin en turfiste ici, doublé d'une fripouille ! Jean Lefebvre, l'humilité résignée, ôtez-moi ces mains de vos poches... De Funès plus vrai que lui-même, réincarné depuis (frappant !) dans un jumeau élyséen.. Sublime passage de Madeleine Robinson en dame pincée mais touchante par sa vulnérabilité camouflée. Truculence des dialogues de Michel Audiard dans cette plongée dans les courses de chevaux où le profane peut trouver plaisir, nul besoin d'être spécialiste... Vigoureux plans d'ensemble qui entretiennent le suspense, petits vices débusqués... Un bon divertissement si l'on parvient à supporter le mélange gentleman/escroc, un genre qui peut mettre les nerfs à vif en avril 2009 !
Du très grand Grangier. Un film culte, sublissime avec un Jean Gabin au sommet de son art. Pour un peu que l'on soit turfiste soi-même, alors c'est la déléctation suprême. A voir et à revoir.
Une excellente comédie amenée par un Jean Gabin au sommet de son art. L’histoire nous plonge dans le milieu des courses hippiques et des paris sportifs. Jean Gabin joue à la perfection le rôle d'un escroc se faisant passer dans les hippodromes pour le « commandant », une référence dans la connaissance de la race chevaline. Le personnage de ce chef d'escadron en retraite est taillé sur mesure pour lui. Les autres acteurs qui donnent la réplique, comme Jean Lefebvre en complice ou encore Louis De Funès en innocente victime, sont également excellents, ils apportent leurs pierres à l’édifice. Les dialogues de Gilles Grangier sont sublimes et certaines répliques sont cultes. Un petit chef d’œuvre à ne pas manquer.
Le film semble faire un clin d'œil aux mathématiques. Le commandant ne laisse rien au hasard, il fait miser systématiquement sur chacun des cheveux d'une course , un cheval par joueur. Il est sûr que l'un des joueurs aura trouvé le cheval gagnant. Il est sûr également que tous les autres joueurs seront mécontents et vont lui en vouloir... Paradoxalement grâce au baratin et à sa prestance il conservera le respect de ses "pigeons". Coté pigeon le "corniaud" constituera un volatil de taille !!! Curieusement il emploiera la méthode de Brodewski (sans doute fantaisiste) pour gagner à la roulette , mais c'est visiblement le hasard qui viendra à son secours. Quand à sa nièce, si elle étudie le calcul intégral ce n'est probablement pas pour faire une turfiste émérite.