Suite des mésaventures du robot possédant une conscience, sorti deux années après son ainé Short Circuit, Appellez-Moi Johnny 5 est un très sympathique long-métrage mêlant comédie et science-fiction, réalisé cette fois-ci par Kenneth Johnson. L'histoire se déroule à New York et nous fait suivre le robot expérimental qui va retrouver et aider son ancien cocréateur condamné à la vente de trottoir de jouets à l'effigie de sa création, ainsi que son nouvel associé. Seulement, les retrouvailles entre l'espiègle robot et son ingénieux papa vont donner lieu à de multiples déconvenues non prévues au programme à cause d'antagonistes malveillants. Ce scénario s'avère franchement très plaisant à visionner pendant toute sa durée d'environ une heure et quarante-cinq minutes. Ce décor plus urbain que dans le film originel est un excellent terrain de jeu pour Johnny 5 qui va découvrir les joies et les dangers de la ville à travers de nombreuses péripéties. L'ensemble est très bien rythmé, les situations s'enchaînant sans laisser le temps de s'ennuyer un seul instant. De plus, le récit évoque également via cette aventure un sujet sérieux, à savoir celui de l'intégration et de la naturalisation. Le ton est particulièrement marrant à la faveur de personnages agréables nous faisant vivre tout cela. On retrouve avec un immense plaisir Johnny 5, pour qui on ressent véritablement de l'empathie tant ce robot est attachant grâce de sa personnalité naïve, serviable, curieuse et bavarde. De plus, il est équipé de nombreux gadgets lui permettant de se sortir des situations compliqués dans lesquels lui et ses amis sont enlisés. Car oui, il est entouré par un duo complémentaire tout aussi appréciable, interprété par Fisher Stevens, qu'on avait déjà vu dans le premier film, et Michael McKean, dont le visage est nouveau dans cet univers. Cynthia Gibb vient compléter la distribution et apporter une touche féminine bienvenue. Les rôles des méchants sont eux moins iconiques mais tout aussi importants. On retiendra surtout celui joué par Jack Weston. Tous ces individus entretiennent des relations créant de l'émotion. Les dialogues sont amusants et certains passages parviennent même à toucher. Sur la forme, la réalisation de Kenneth Johnson est de bonne facture. Sa mise en scène évolue dans un environnement permettant à la machine de s'adonner à la découverte et la connaissance. De surcroît, les effets spéciaux sont totalement convaincants, notamment ceux rendant le robot plus vrai que nature. Ce visuel est accompagné par une b.o. aux compositions dans le ton, même si elle manque d'une identité propre. Cette série de rebondissements s'achève sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à Appelez-Moi Johnny 5, qui, en conclusion, est un film méritant d'être découvert et une suite franchement réussie puisqu'elle s'avère légèrement au dessus du premier volet.