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Gonnard
248 abonnés
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1,0
Publiée le 29 juin 2010
Réquisitoire caricatural contre l'institution policière. Le pauvre petit Alain Delon qui ne demande qu'à se réinsérer devient le souffre-douleur de la moitié de la France. Le tout, bien sûr, sur une musique larmoyante à souhait. Quels salopards ces méchants policiers et juges quand même. Heureusement que José Giovanni est là pour nous ouvrir les yeux, nous-autres simples mortels. Le titre est aussi bidon que le reste, la ville de Montpellier ne servant que de cadre à l'histoire. J'ai bien du mal à trouver des qualités à ce film...
Un excellent polar français, une valeur sûre !... Et surtout une dernière scène parfaite, avec un Delon tellement juste que ça en devient insoutenable !! Je suis marquée à vie !
Un bon film sur le thème de la justice. Gabin et Delon sont au top. Le scénario est solide mais le rythme un peu trop lent. Un film qui interpelle qui fait réfléchir. La fin est dure mais c'est au final un témoignage d'une époque pas si éloignée que ça. A voir.
A la décharge du film, je ne suis pas très fervent d'A. Delon... Les films de J. Giovanni tournent très souvent autour d'un thème fort connu. C'est ici la rédemption qui est abordée où comment se réhabiliter après quelques égarements. Et alors qu'ici, l'intéressé est sincère dans ses actes, c'est le monde à l'envers : un flic qui le fera rechuter ! Très beau casting servit par de nombreux seconds rôles prometteurs... J. Gabin, très convainquant, ça n'est plus une surprise... Un bon film mais qui ne m'a pas marqué.
Delon, sublime comme toujours, tente de reprendre une vie normale, une vie peuplée de français bien pensants, d'honnêtes citoyens menteurs et délateurs comme il en existait sous Vichy. Deux hommes dans la ville traite de la difficulté de se réinsérer . Deux hommes dans la ville traite aussi de cette machine qui tue. Oui, la guillotine comme celle de Marie Antoinette, sauf que nous sommes deux siècles plus tard. Deux hommes dans la ville traite de cette machine judiciaire qui fabrique des coupables, qui broient les hommes. Gino harcelé par un flic de la pire espèce finira par redevenir un criminel né aux yeux de la cour. Malgré un plaidoyer à la Badinter, l'avocate échouera face aux témoignages de "bons français" accusant ce "criminel né".
Difficile de revoir ce film tant d'années après l'interdiction de la peine de mort en France. Le final reste d'une grande puissance, menée par un Alain Delon qui a rarement été plus bouleversant.
Si Deux hommes dans la ville peut trouver une connivence historique, c'est grâce à l'une des plus grandes réformes de notre Vème République. Effectivement, le 9 octobre 1981 est voté la loi abolissant la peine de mort en France. Or, le film de José Giovanni, ancien condamné à mort, est sortie sur les écrans en 1973. Ce combat qui remonte à l'esprit des Lumières, démontre l'incompréhension haïssable d'une mentalité où vit le cinéaste. C'est, d'une certaine manière, la peinture d'une société aveuglée. En effet, quoi de plus horrible qu'une machine qui légitime le fait que tel ou tel individu n'a, ou n'a pas, le droit de continuer à vivre, sous peine de porter atteinte à la cité dans lequel il vit ? Cette pensée, à la limite du totalitarisme, intellectuellement insupportable, est le combat du réalisateur, que ce soit dans sa vie d'être humain ou dans son oeuvre artistique. Dès lors, pourquoi ne pas glorifier entièrement cette dénonciation pourtant si symbolique ? La raison est simple. Deux hommes dans la ville est la caricature sans subtilité d'un sujet qui mérite bien plus qu'un statut de simple pamphlet. Alain Delon, au nom de Gino Strabliggi, est un ancien truand. Germain Cazeneuve, interprété par Jean Gabin, un éducateur pour les délinquants. Sans ambiguïté, on découvre facilement que ce dernier croit sincèrement à la réintégration des anciens prisonniers. Mais Michel Bouquet en Commissaire Goitreau y incarne l'antithèse. Il n'y a pas plus antipathique. Le schéma n'est donc pas compliqué. D'un côté, il y a très bons, de l'autre, les pires ordures que l'on puisse imaginer. Il se dessine forcément un cliché qui lui est dommageable. En comparaison, c'est comme si l'on confrontait Le Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugo à l'Étranger d'Albert Camus. L'un est d'une subtilité réfléchie, l'autre plus caricatural, et de ce fait, moins profond. Par conséquent, José Giovanni nous invite à un discours naïf. On a vu plus convaincant au cinéma. Attachant, c'est tout.
Une étoile, bien payée, pour la fin qui sauve le film. Lequel a très mal vieilli. Le choix des acteurs est très discutable, de Lanoux à Farmer et Giraudeau. Gabin joue un rôle qui n'est pas fait pour lui et j'ai vu Delon bien meilleur. En dehors de ça, on s'ennuie ferme tout le long. Seule l'exécution de la sentence nous procure un semblant d'émotion. A éviter.
Réunissant Alain Delon et Jean Gabin, "Deux hommes dans la ville" aborde le thème ô combien délicat (surtout à l’époque) de la peine de mort. Pouvant être perçu comme le "Monsieur Verdoux" français, ce brillant réquisitoire contre la peine capitale dénonce aussi et surtout une police qui, pour arriver à ses fins, emploie finalement les mêmes méthodes que les gangsters qu’elle veut arrêter. Ce qui est fort dans ce film, c’est qu’on prend parti pour Gino Strabliggi (Delon), le gangster sortant de prison et voulant retrouver une vie normale. Mais, bien qu’il veuille échapper à son passé tumultueux, son destin va le rattraper, à travers ses anciens acolytes et un commissaire retord. Ce film aborde donc également l’inéluctabilité du destin. Trois thèmes qui s’intégrent parfaitement dans l’histoire. Delon trouve dans ce film l'un de ses meilleurs rôles. Il parvient à faire ressortir les bons côtés de son personnage. Son regard final vers Gabin est un des plus impressionnants qu’il m’ait été donné de voir. A ses côtés, le grand Jean Gabin interprète Germain Cazeneuve, un ancien inspecteur de police qui va lutter avec ses armes pour sauver Gino. Mais, on sent aussi que cet homme est las de son métier, fatigué de voir qu’il ne peut rien changer finalement. Les dernières paroles de Gabin au tribunal, à la fin du film, se pose comme un avant-goût du discours de Robert Badinter en 1981. Vraiment un grand moment. Son face-à-face final avec Delon est un autre grand moment d’émotion. Le troisième personnage important est le commissaire Goitreau, interprété parfaitement par Michel Bouquet. Il le rend assez antipathique pour qu’on prenne fait et cause pour Gino. Signalons également le charme de Mimsy Farmer, les petits rôles de Gérard Depardieu, Bernard Giraudeau et Victor Lanoux et la bonne musique de Philippe Sarde. Bref, "Deux hommes dans la ville" est un grand film.
Un très bon film noir. Assez dur dans son propos, ce film ne redore pas le blason de notre système judiciaire, et que dire de ses deux acteurs principaux…
Un film auquel je suis encore tout retourné malgré que je l'ai vu hier soir sur Arte!!! Réalisé par José Giovanni, auteur et cinéaste qui connait bien le milieu carcéral et le banditisme (je crois meme qu'il a fait de la prison, pas sur!!!), produit par Alain Delon, qui s'offre un nouveau tandem avec un acteur qui était son mentor dans les années 60 avec des films mémorables comme "Le clan des Siciliens" d'Henri Verneuil, le grand Jean Gabin. Gabin, qui est le narrateur du film, incarne un éducateur pénitencier qui demande au tribunal de relacher un ancien braqueur de banques pour bonne conduite (Alain Delon) avec avis favorables des juges. L'ancien prisonnier se range, vit un amour paisible avec sa compagne et travaille dans une usine avec l'aide de l'éducateur. Mais le passé le rattrape avec une police qui lui colle aux fesses dans ces moindres gestes, la disparition de sa compagne dans un accident de voiture et une nouvelle compagne qui travaille dans une banque que guette la police d'un oeil suspect qui ne va pas arranger les choses et mettre une pression sur l'ancien détenu pourtant sage... Rien que pour la fin magistrale qui me laisse sans voix, je mets à "Deux hommes dans la ville" de José Giovanni 4 etoiles. Un film que je découvre aussi grace à un membre d'Allociné qui adore ce film (Léo68, si tu me lis (rire)), un trés bon film dramatique des années 70, peut etre injustement méconnu, qui mérite le coup d'oeil. Le duo Jean Gabin/ Alain Delon est excellent, ajouté à de trés bons seconds roles comme Michel Bouquet, Victor Lanoux et une apparition de Gérard Depardieu. Un chef d'oeuvre d'autrefois, du grand cinéma d'époque Français!!