Plaidoyer magnifique contre la peine de mort, on voit une justice qui est une énorme machine dont il est difficile de faire bouger les lignes. Gabin, Delon, Bouquet sont fantastiques, un film utile et à voir.
José Giovanni que j 'ai eu la chance de rencontrer lors du salon du livre pour son autobiographie"Mes grandes gueules "m 'avait raconté combien ce film comptait pour lui ..Car son oeuvre était bien évidemment proche de sa propre vie mais bien plus encore ,le récit s'appuie sur une histoire vraie..celle de son ami (le nom porté par Alain Delon "Gino Strabliggi" n 'est évidemment pas le patronyme véritable..La mise en scène est réalisé avec beaucoup de sobriété, l 'immense Jean Gabin épaule celui qui ne parvient à s'extirper de son passé face au" bourreau" incarné par le toujours impeccable Michel Bouquet policier tenace mais hélas emporté par un excès de zèle ..Outre un plaidoyer contre la peine capitale il s'agit bien ici de dénoncer ses dérives et injustices .La bande originale signée par le toujours talentueux Philippe Sarde apporte une mélancolie et un crédit indéniable à la pellicule .Deux hommes dans la ville est l 'histoire de deux vies croisées mais également l 'histoire d 'une vie bouleversée par" l 'Homme "en lui -même .Ce film est LE film de José Giovanni ,celui qui, lorsque il m 'évoquait ce souvenir ,restait précieux à son coeur ...A noter les premiers pas de Bernard Giraudeau et Gérard Depardieu promis à un bel avenir cinématographique...Le cinéaste a offert aux spectateurs en 1973 un film difficile ,sur un sujet délicat mais traité avec justesse en exécutant les opinions favorables à "cette machine à tuer "....
Marquant par le contexte de la peine de mort dans les années 70, ce film propose avec poigne la vie d'un homme au destin troublant, et de ses amis qui ne peuvent pas le redresser. Delon, le guerrier qui a joué avec une extrême justesse ce rôle, celui d'un désemparé de la société et Gabin, la force tranquille. Un personnage sage qui invite les criminels autour d'une table afin de les remettre dans le droit chemin. Toute l'énergie se concentre dans la volonté à ancrer l'odeur d'un infime espoir avant le bagne. Le titre se comprend tout à fait : Deux hommes (deux destins opposés) ; dans la ville (dans le même pétrin). On peut alors supputer le talent du réalisateur, Giovanni, à résumer l'histoire en une ligne. J'en ai encore des frissons figurez-vous !
Un polar poignant qui traite de la difficulté de réinsertion des prisonniers qui ont fait leur temps, porté par l'excellente interprétation de deux monstres sacrés du cinéma français.
Un film émouvant parlant de la peine de mort porté par des acteurs vraiment charismatique et dans leurs rôle. Jean Gabin toujours présent avec sa verve incroyable et Alain Delon tout en complexité. Bon film
Plaidoyer pour la réinsertion des délinquants et plaidoyer contre la peine de mort, Deux hommes dans la ville, peine à convaincre car bien trop manichéen et caricaturale. Le gentil gangster repenti face à l’acharnement du méchant flic ; tel est le pitch du film qui ne nous épargne aucun cliché comme aucune invraisemblance manifeste. Le discours en devient rapidement indigeste, d’autant que Delon, dans un rôle à contre-emploi, en fait des caisses face à un Gabin inspiré mais peu crédible en pourfendeur de la justice. Mais tout s’explique puisque le réalisateur, un ancien repris de justice et un ancien collabo, fut lui-même condamné à mort et malheureusement gracié. Malheureusement, d’un point de vu cinématographique bien sûr, car deux hommes dans la ville est vraiment un mauvais film… Alors évidemment, ce n’est pas la même époque. Fallait-il sûrement multiplier ces plaidoyers afin d’abolir la peine de mort. Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agissait de la pire des manières pour vendre cette idée. La dernière scène est quant à elle bien évidemment intéressante, mais comporte elle aussi son lot d’excès… Mais bon, ne boudons pas finalement la meilleure partie du film. Ma critique ne peut pas être qu’à charge, sinon on serait capable de me comparer à José Giovanni et sa charge comtre la justice et la police. A éviter !
Un magnifique plaidoyer contre la peine de mort. peut être, avec le Ruffian, le meilleur film de José Giovanni. Deux monstres sacrés du Cinéma Français. Un regard final de Delon vers Gabin qui en dit long, Un beau cadeau, selon, de Delon à José Giovanni ; selon ce dernier, pour cette scène là où Delon à tout donné. Michel Bouquet odieux à souhait dans un rôle comme il en a eu maintes fois ( le Président Rambal Cochet du Jouet ou le Javert des Misérables) où on ne peut que le détester. Un film à message et plein d'émotion où font leurs débuts deux inconnus : Gérard Depardieu et Bernard Giraudeau
Merveilleux film, à mon avis le dernier grand rôle de Jean Gabin en éducateur idéaliste et trop juste, faisant trop confiance à la justice. Delon est très bon en taulard réinséré et persécuté par un commissaire enfermé dans ses convictions. Cette histoire qui se termine comme une forme d'injustice à l'égard du personnage de Delon et des utopies de Gabin est un bel argument contre la peine de mort.
Revoir Gabin dans un décor naturel des années 70 est surprenant, quant à Delon, au sommet de sa forme physique, il est toujours aussi agaçant de le voir surjouer pour donner de la crédibilité à ses rôles de contre emploi. Mais il fallait certainement les deux monstres sacrés du cinéma français pour donner du poids à ce plaidoyer pour la réinsertion des criminels et l’abolition de la peine de mort. Scénario d’actualité de l’époque, traité de façon vraiment trop manichéenne et caricaturale.
José Giovanni, ancien condamné à mort gracié, puise dans son expérience personnelle pour faire ce film qui, comme beaucoup de longs-métrages français réalisés dans les années 70 repose essentiellement sur son casting avec en tête d'affiche Jean Gabin et Alain Delon épaulés par un Michel Bouquet en grande forme qui campe un beau salaud de flic borné. L'histoire vaut surtout pour la force de son sujet auquel le cinéaste croit à fond tant il est impliqué et il faut dire que voir une guillotine fonctionner en 1973 fait froid dans le dos. La mise en scène a beau être plate, le casting et l'histoire maintiennent l'intérêt.
Excellent policier , le duo Gabin - Delon irradie , forcément 2 acteurs de grands talents , le film ou l'on voit que la justice et la police est peut etre pas forcément grandie . Heureusement c'est un film mais qui fait bouillir , quand on voit qu'il suffit d'avoir le pouvoir pour passer à la dictature