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weihnachtsmann
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4,5
Publiée le 2 octobre 2019
C’est davantage une réflexion, un essai filmé, presque un documentaire. Mais quel plaisir dialectique!! On jubile aux discours de Luchini, on reste songeur en écoutant les paysans et on est dubitatif quand au discours politique qui finance sans profonde analyse. C’est excellent et passionnant !!!!!
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3,5
Publiée le 12 février 2020
Qui peut encore aujourd'hui raconter une histoire aussi juste ? Eric Rohmer of corse ! Sorti en 1993, "L'arbre, le maire et la mèdiathèque est un film qui nous parle totalement! Ce qui est bien dans cette oeuvre fantaisiste, c'est qu'on arrive à dèmontrer à ce maire que dans la sèrie des èquipements qu'il aimerait mettre dans sa ville de Saint-Juire, il y en a un à qui il n'a pas pensè : l'espace vert! Parce que lui-même a un parc et ne pense pas que les habitants de sa commune ont besoin d'espace vert! Greggory, Luchini, Dombasle...le trio parfait, avec beaucoup d'ambiguïtè et de paradoxe chez chacun d'eux! Dialogues souvent passionnants en particulier cette discussion croustillante entre Greggory et Dombasle à propos d'un parking...
Film honteusement sympathique dans toute l'ironie qu'il dégage, dans cette sorte de fraîcheur habile de l'utilisation de la rhétorique à des fins totalement vaines. Si certaines scènes avec Luchini sont totalement jouissives, le moment reportage un peu comme dans certains documentaires (la vie moderne ou le temps des grâces pour citer les plus récents) ne sont pas très intéressant, sauf bien entendu la partie avec Luchini. Ce film est rempli d'un humour assez étrange, on ne sait pas si Rohmer se moque de ses personnages ou pas, où se situe la pensée du réalisateur, s'il pense que les verts sont des réactionnaires, ou s'ils se moquent simplement des vaines joutes verbales politiciennes. C'est à voir.
Bon Rohmer, sans atteindre la force de ses meilleurs films. L'ancien, le moderne, la ville, et la campagne, sont réunis pour critiquer les dérives démagogiques de la politique française. A voir !
Sitôt vu, sitôt oublié, encore un calvaire de parlote signé Rohmer, c'est inintéressant au possible, soporifique à souhait, on ne peut certes pas lui reprocher les idées obsolètes de son film, le temps a simplement fait son oeuvre mais ses tentatives d'humour ironique sur la politique et ses travers ne passent pas du tout, on reste béat devant tant de bavardages inutiles et surtout durant une très longue heure quarante cinq. Comme souvent chez lui, c'est mal joué et les dialogues sont débités de manière théâtrale sans accrocher jamais le spectateur, de plus coller une fois de plus Arielle Dombasle dans un film le décrédibilise encore plus, une déception de plus pour moi et d'autant qu'elle arrive juste après l'excellent "4 aventures de Reinette et Mirabelle". A oublier.
Un film passionnant, servi par des comédiens hors pair, en particulier une excellente Arielle Dombasle et, surtout, une extraordinaire Clémentine Amouroux dont on s'étonne que le cinéma n'ait pas davantage utilisé son incroyable talent. Quant au film lui-même, on est sidéré d'entendre dans ce film qui a presque 30 ans l'évocation, quasiment mot pour mot, des problèmes rencontrés aujourd'hui dans notre pays. Pensez donc, en 1992 Rohmer nous parlait déjà de la possibilité du télétravail !
Un grand film sur la politique. Le huis clos estival et sentimental, habituel chez Rohmer, cède ici la place à un film plus politique, plus ouvert sur l’extérieur, avec un véritable regard sur la société du début des années 1990, ce qui est assez neuf de la part du cinéaste.Tous les acteurs sont impeccables, une constante dans le cinéma du maître, même les petits rôles, que ce soit dans les gestes, la diction, la spontanéité apparente, on se ferait presque retourner par leurs arguments. Les conversations sont passionnantes, avec des dialogues très écrits, parfois trop. Ce goût pour les mots, pour la parole, trouve sa plus belle expression dans les nombreuses joutes oratoires au sujet de ce projet de médiathèque, le genre à cliver tout un village en deux, entre progressistes et conservateurs.Le cinéaste filme la campagne avec cette délicatesse qui le caractérise tant, cette manière toute impressionniste de filmer des paysages ruraux qu'il nous fait presque désirer. Rohmer, qui écrivait la plupart de ses scénarios, a très bien senti les tendances lourdes de la politique française, si bien que son film nous parle encore de nos jours et n’a pas fini de nous parler. La richesse du propos rend le visionnage très stimulant, surtout en période électorale. Une certaine vérité se dégage de tout cela, que ce soit le comportement des personnages, leur engagement on non-engagement, et bien évidemment les rouages de la politique, toujours tiraillée entre des idées d’intérêt général et des ambitions personnelles, quand elle n’est pas dictée par des petits hasards accumulés. Un grand Rohmer. Vous pouvez lire ma critique complète (et illustrée) ainsi que d’autres critiques et articles sur le cinéma ainsi que des extraits de films sur mon blog : 7emeart.wordpress
Je ne savais pas à quoi m'attendre en regardant ce film. Bien sur, je savais que c'était un Rohmer avec, si je puis dire, son style particulier. Pour une fois, le réalisateur s'écarte de ses chemins traditionnels et explore la vie collective, la politique, l'aménagement territorial, la nature et l'écologie etc...Ce sont tellement des thèmes qui sont toujours d'actualité. Luchini qui parle d'une façon détourné du télétravail notamment. Rien n'a changé.
Apparemment naïf et verbeux, comme souvent chez Rohmer, ce film est en réalité un petit bijou, très bien écrit et rafraîchissant. La ville ou la campagne, l'utile ou le superflu, la nature ou la culture, être de gauche avec des origines bourgeoises... autant de questions toujours actuelles. Arielle Dombasle est précieuse sans être ridicule, Lucchini captive et Pascal Greggory promène ses idéaux avec classe dans cette jolie campagne. Et pendant que tout ce petit monde disserte, les vrais agriculteurs travaillent. A voir absolument !
Délaissant le temps d’un film ses marivaudages sur l’amour et ses déboires, Éric Rohmer nous offrait en 1993 cette délicieuse fable qui s’intéressait aux ressorts de l’action et de la décision politique. Tourné entre Paris et le petit village vendéen de Saint-Juire-Champgillon, le long-métrage raconte l’histoire d’un maire rural (Pascal Greggory) qui ambitionne de construire au cœur de sa commune un petit complexe culturel et sportif. Il devra se confronter à la perplexité de sa maîtresse (Arielle Dombasle), à l’opposition vigoureuse de l’instituteur du village (Fabrice Luchini) et à la curiosité d’une journaliste souhaitant dresser pour une revue politique le portrait d’un jeune élu (Clémentine Amouroux). L’arbre, le maire et la médiathèque est un film délicat, intello et rafraîchissant, qui vire dans certaines séquences au documentaire, voire à l’analyse sociologique, et qui se termine en poussant la chansonnette, dans un final assez inhabituel chez un Éric Rohmer alors en pleine possession de ses moyens artistiques. Splendide.
Avec « L'arbre, le maire et la médiathèque » réalisé en 1993, Éric Rohmer nous propose une réflexion sur le développement urbain des petits villages ruraux. Entre ambition politique d’un jeune maire (Pascal Greggory), volonté de structurer un lieu frappé par la désertification, opposition écologiste et démocratie participative (les micros-trottoirs avec les habitants), tous les sujets inhérents à l’urbanisme sont abordés avec justesse. Sur le fond, ce récit ironique interroge sur l’aménagement de nos territoires (du pouvoir décisionnaire à la préoccupation des habitants, en passant par le financement des équipements). En revanche, sur la forme, la mise en scène est fade, la photographie hideuse, la théâtralité des acteurs (à l’exception de Fabrice Luchini) pompeuse. Bref, il s’agit plus d’un essai philosophique que d’un film à proprement parler.
C'est joliment filmé, les plans ne sont pas laids ; mais il ne s'agit pas d'un film mais d'une fiction radiophonique, comme en diffuse France Culture, avec des images en plus, en trop. Pas de cinéma ici, rien à voir.
Paroles et paroles et paroles. Pendant 1 heure sans interruption les personnages ont parlé. Je serai incapable de faire un résumé. Un temps long, inutile qui n’apporte rien. Eric Rohmer est assez coutumier mais là il a fait très très fort