Un film de Ozon, c'est à dire à l'ambiance si particulière où une petite poussiere vient gripper la machine. Il renoue avec ses débuts (sitcom,...), des histoires simples mais où les luttes intestines de pouvoir font surface vers une voie des plus subversive. Un petit bijou dont la maestria explose tout en subtilité.
Ozon offre un film complètement dénué de style. On savait que ses scénarios n'étaient pas approfondie mais ici c'est vraiment n'importe quoi : La grammaire du film est monnayée pour des prises de vues (dites) esthétiques. Le scénario fait penser à celui d'un film érotique. Ozon semble aimer filmer Charlotte Rampling, un peu trop typé, et Ludivine Sagnier, qui donne tout ce qu'elle a, dans le plus simple appareil. Un film complètement bâclé qui pourtant aurait pu devenir bon avec un peu plus de rigueur scénaristique.
En dépit d'actrices en vue en ce moment et du succès (surestimé ?) de 8 Femmes, Ozon n'a pas su rebondir et en tentant de nous proposer autre chose, échoue dans son manifeste sur la création. Même si, à mi-parcours, le film prend un peu d'intérêt, celui-ci est dilué par des apartés agaçant et souvent assez laids. De plus, les incohérences du scénario nous empêchent d'oublier la vulgarité d'un film qui échoue à la recherche de l'esthétique dans le filmage des corps. N'est pas Almodovar qui veut.
Je suis toujours fan de ses films... inconditionnel même, alors je ne dois pas être bon juge. J'aime cette ambiance particulière aux films d'Ozon. Celui-ci encore une fois ne ressemble guère aux autres ; le tandem Sagnier - Rampling est détonnant. François Ozon laisse aussi un peu son scénario s'ouvrir. La musique résonne pour longtemps dans ma tête. Vivement le prochain.
Un film calme ou rien ne se passe mais où l'esthétique prend la place de l'histoire où les femmes déambulent en racontant leurs histoires où Charlotte Rampling et Ludivine Sagnier sont au sommet de leur carrière où Fançaois Ozon atteint l'osmose dans sa réalisation ! Un film qui prend tout son sens à la dernière minute ! Fabuleux, le cinéma français renait !!
Le réalisateur a osé dans ce polar lent et assez efficace. A l'image de "8 femmes", François Ozon a décidé d'appliquer sa technique consistant à faire peser l'ambiance via une musique lancinante (quelques notes de piano) au départ et à l'accélérer vers la fin : déroutant. Sarah Jones (Charlotte Rampling) est un écrivain anglais de renommée et son dernier roman est un best-seller. Son éditeur lui propose d'aller se reposer dans sa maison du sud de la France, dans le but d'écrire un nouveau genre de roman. Mais la fille de l'éditeur, Julie (Ludivine Sagnier), va venir s'installer dans cette maison avec piscine. Les deux femmes vont devoir cohabiter, non sans mal. Tout les sépare : Julie est décontractée et sexy, alors que la romancière est très réservée. Mais un secret va les rapprocher. Les acteurs sont remarquables, mais le scénario peu étoffé au départ fait que le film est très lent à se délier ; en revanche, la fin est déstabilisante et riche en informations. Pourtant, le spectateur s'attend à une chute spectaculaire, mais celle-ci est un peu décevante par rapport à l'attente créée tout le long du film. Un polar pas à la hauteur de ce que Ozon est capable : dommage, mais assez bien quand même.
Troublant mais surtout une belle réflexion sur l'artiste et son inspiration. François Ozon filme ses actrices en les caressant de sa caméra et plonge le spectateur dans le processus créatif d'une romancière intriguée par une mystérieuse et attachante jeune fille au rythme et au style de vie débridé tranchant avec le sien, austère et ascétique. Etrange mélange de fantasme, de reve et de fascination, Swimming Pool est un film au rythme lent mais inspiré, soutenu par la belle et exceptionnelle Charlotte Rampling dans laquelle François Ozon semble se projeter. A ses cotés, Ludivine Sagnier personnifie l'inspiration, autant celle du personnage de Sarah Morton que du cinéaste lui-meme. La musique de Philippe Rombi est splendide et la photo de Yorick Le Saux parvient sans difficulté à creer une aura de mystère, une atmosphère chaude et déroutante, enveloppant le spectateur dans lequel il se laisse prendre avec plaisir. Swimming Pool confirme le talent dun cinéaste se renouvelant à chaque film, aimant ses acteurs et démontrant sa maitrise technique indiscutable.
Bah 8 femmes, c'était trop de rebondissements, là c'est l'inverse, il ne se passe rien, mais alors rien du tout... Pas que je sois contre le cinéma lent (j'ai adoré Solaris par exemple), mais y a des fois, il faut savoir sortir d'une vision fantasmatique d'une actrice. Certes, la poitrine de Ludivine Sagnier est bien jolie, mais bon, une fois qu'on les a vus sur 2 ou 3 plans, on n'a pas besoin de les revoir toutes les 2 minutes. Et oui, Charlotte Rampling est belle pour son âge, mais 20 secondes sur son visage au vent, c'est un peu ennuyeux quand même. Bon, la chute a la limite est ce qu'il y a de mieux dans le film (au moins c'est mieux que la pseudo surprise de la fin de 8 femmes). Je n'ai pas vu Sous le sable, mais si ca ressemble à 8 femmes (qui était vraiment pas bien du tout) ou à ce film, bah je pourrais dire que je n'aime pas le cinéma de François Ozon.
Ce n'est pas du tout le meilleur Ozon (Sous le sable), mais c'est un film honorable qui s'en sort avec le très bon jeu de Charlotte Rampling et avec une belle surprise de fin. Mais Ozon réutilise toujours un peu les mêmes ficelles et elles risquent de s'user...
Ayant découvert Ozon dans le très excitant "Huit Femmes", j'ai, en une belle après-midi d'été, décidé de consacrer une partie de mon temps à la vision du très attendu "Swimming Pool". Quelle erreur... je me suis trouvé face à un film insipide, plat, d'une lenteur douloureuse, avec des personnages ininteressants et une intrigue nulle. Vraiment chiant.