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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 11 août 2012
Le premier Tarzan de Johnny Weissmuller marque la naissance d’un mythe car le champion olympique reste à ce jour le Tarzan le plus connu de par le monde. Ce premier film d’une série de 12 est rempli de défauts qui ne nuisent pourta nt en rien à son charme désuet . Il faut rappeler en préambule que nous sommes en 1932 alors que le cinéma parlant vient de naître et que la plupart des grandes puissances sont encore bien pourvues en colonies. « Tarzan l’homme singe » est donc le reflet de cette époque désormais lointaine. La vision de Van Dyke est relativement binaire. Il y a les bons et les méchants de chaque côté de la barrière, autant dire les blancs et les noirs. Quand il montre le comportement cruel du chef d’expédition avec les porteurs noirs, Van Dyke relate t’il une vision du monde qu’il approuve ou au contraire dénonce t’il des comportements inadmissibles ? On n’en sait rien. Même les animaux sont vus par Van Dyke à travers le prisme de cette dichotomie : les éléphants dociles et les singes chafouins sont les amis de Tarzan en revanche lions, crocodiles ou hippopotames sont des bêtes féroces qu’il faut exterminer. On est encore à des décennies de la prise de conscience écologique. La forme prête quelquefois à sourire mais il faut saluer les efforts de Van Dyke pour marier les nombreux stockshots avec les scènes tournées en studio. L’ensemble n’est pas souvent raccord et nuit un peu à la continuité de l’histoire. Dans sa volonté de faire vrai Van Dyke a habillé les éléphants d’Asie de paire d’oreilles en tissu d’un kitsch incroyable les rendant encore plus petits qu’ils ne le sont réellement. Weissmuller s’il est un piètre acteur, possède une plastique irréprochable qui donne le change. Tout ceci peut nous paraître un peu désuet de nos jours mais il faut se souvenir que pour arriver à ce résultat en 1932 il fallait tout le professionnalisme reconnu d’un Woody Van Dyke. Au final le film conserve une fraîcheur très poétique mais il a sans doute plus mal vieilli que les films d’épouvante d’Universal (« Dracula », « Frankenstein ») ou encore les films exotiques de Schoedsak et Cooper (« King Kong » ou « les chasses du comte Zaroff »). A noter la facilité déconcertante de Jane à quitter la civilisation pour rejoindre ce bel athlète un peu sauvage à qui elle s’abandonne lors d’une scène de bain lascive qui montre que le code Hayes n’a pas encore sévi (1934 est sa date d’application). A voir pour retrouver son âme d’enfant.
Le premier et le meilleur de la série. C'est vieux, c'est kitch, c'est plein de boulettes, mais c'est trop bien.Quand j'étais petit les sauvages et les grands singes me faisaient super peur et malgré les avertissement de mes parents je tenais à regarder. On découvre les personnage, un Tarzan brut de décoffrage, Jane super sexy, de belle image de la savane des combats époustouflants et de méchants européens. C'est aussi une image de mentalité coloniale qui nous fait frémir aujourd'hui. Pas un grand film de part sa réalisation mais tout est là pour nous prposer une grande aventure.
En vérité c'est 5* car ce film ne sera jamais égalé ou même imité,le risque du ridicule est trop grand.Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les livres de Edgar Rice Burroughs pour apprécier l'histoire.Par contre, pour comprendre pourquoi il est de loin le meilleur de la série des onze ,il est préférable d'avoir vu "Horn le trafiquant"réelement tourné en Afrique 2 ans plus tôt.C'est du pur cinéma américain et vouloir parler du fond n'a aucun sens,gardons cela pour "Hiroshima mon Amour" ou "le Guépard".Ici il faut retrouver son âme d'enfant et ses pulsions d'adultes car pour ce qui est du sadisme ou de l'érotisme ,c'est gratiné.Tout les critiques louent le premier King-Kong qui le mérite bien.Ce Tarzan ne lui est en aucun cas inférieur et pour ma part Johnny Weissmuller ,son physique,sa légende et son jeu ici le mettent bien au dessus de l'immense gorille.Maureen O'Sullivan quant à elle, étant toute aussi désirable que Fay Wray.IL n'y a aucun temps morts,les animaux sont constamment à l'écran et certaines scènes sont extraordinaires compte tenu des moyens du cinéma en 1932...Ce coté naïf,désuet lui donne un charme fou.Quelques plans sont aussi d'une beauté qui coupe le souffle:par exemples ceux du couple dans les branches d'arbre,dans l'eau ou sur les rochers.Tous les gens ayant joués dans ce film doivent être aujourd'hui décédés,cela ajoute encore à la nostalgie de ce cinéma magique qui nous faisait rêver si longtemps la scéance terminée et qui continue à m'émerveiller.
Aux origines du mythe. Des images d'archives mal montées pour donner l'impression de se trouver en Afrique, des décors en carton, des lianes partout, et pourtant... on marche ! La faute, sûrement, aux scènes d'action, assez violentes, que l'on comparera à King Kong (même sujet, même époque : un gros singe essaie de s'accoupler avec une femme peu vêtue... sauf qu'ici, vu que c'est Tarzan, il y arrive...) La faute aussi au dépaysement, qui donne envie de vouloir croire à ce que l'on voit. Et à l'acteur, le légendaire Weissmuller, tout en muscle et en cris, superbe dans l'action. Pour adhérer, cependant, il faut replacer le film dans son contexte, sans quoi perce une impression de racisme assez désagréable : les porteurs noirs ne sont que de la chair à canon. Mais quand on y pense bien, nous sommes soixante-dix ans plus tard, est-ce qu'un meilleure sort est réservé aux acteurs noirs dans le cinéma hollywoodien actuel ? Trois étoiles pour le mythe.
Premier film d'une série, il faut reconnaitre que ce "Tarzan l'homme-singe" a tout de même pris quelques rides. Normal, me direz-vous 76 ans plus tard! Cela dit, et malgré song rand âge donc, l'oeuvre n'en reste pas moins de bonne qualité. En effet, l'ensemble a vraiment le charme exotique des films d'aventures de ces années-là, bien mené et bien rythmée. On pourra évidemment rire des transparents pour le moins voyants et s'interroger sur le ton inégalement écolo de l'ensemble, on ne pourra en revanche qu'apprécier des personnages plutôt subtiles et en définitive peu caricaturaux (à l'image du personnage du chasseur, très réussi.) De plus, le film sait se faire une peinture et un documentaire assez riche sur l'Afrique, l'apparition des animaux étant la plupart du temps très réussi. On sera ainsi plus indulgent avec certains aspects du film, notamment la relation entre Tarzan et Jane, rendu ici tout de même quelque peu improbable, Johnny Weissmuller n'étant il est vrai pas non plus un monstre d'expressivité. Mais l'oeuvre reste tout de même assez agréable et vive pour que l'on puisse passer un agréable moment, et même un peu plus que cela. Du bon cinéma d'aventures.
Et si ce "Tarzan, l'homme singe" n'était pas tout simplement le meilleur film de la série ? Certes, il y a bien le seul et unique Johnny Weissmuller, la magnifique Maureen O'Sullivan, et les décors africains qui brillent de mille feux, mais la réussite du film tient surtout de la mise en scène hors norme d'un Van Dyke visiblement inspiré par cette histoire hors du commun. Comme son contemporain "King-Kong", on est frappé par la violence du personnage principal... Cette naïveté dans l'horreur, quasi absurde (l'Europe bruisse alors au rythme du surréalisme), donne la force à cette oeuvre forte et magique. Un chef-d'œuvre.
Ce n'est pas parce que le film date de 1932 qu'on peut tolérer autant de ratés: Tarzan pousse son cri avec la tête sous l'eau, ou Tarzan qui saigne de la tête après s'être fait mordre au bras par un lion,... Et l'action n'arrange rien car regarder Tarzan faire du trapèze dans la jungle ou le regarder affronter une sorte de bigfoot, ça fait rire un moment, mais au final, ce film déçoit énormément.
Un bon film d'aventure qu'il faut remettre à l'époque où il a été tourné (1932) et qui est sans doute plus réaliste sur certains points (les porteurs noirs sont encore considérés quasiment comme des animaux) que ceux qui ont été tournés ensuite. Par contre, les effets spéciaux sont assez amusants et plutôt dépassés (les grands singes, Jane qu'ils se lancent de l'un à l'autre...).
"Tarzan l'homme singe" (1932), marque les premiers jalons du mythe que nous connaissons : Johnny Weissmuller, Cheeta et le cri de Tarzan. Grâce à de nombreux plans venant de documentaires divers, l'illusion est presque parfaite, Tarzan se bat avec les bêtes les plus féroces, rencontre la plus belle de toutes les Jane et affronte les peuplades africaines les plus barbares. Torture et érotisme pour notre plus grand plaisir.
Voici un film de légende, datant des premières années du Cinéma parlant, qu'on regarde avec une affection et un émerveillement tout cinéphiliques mais également une pointe de lassitude et de consternation. Il est en effet impératif de le resituer dans son époque pour tolérer un côté affreusement raciste (dans la première partie on nous expose littéralement une galerie de sauvages avec tels des noms scientifiques ceux des tribus, leurs comportements et habillements étant présentés sous un jour folklorique). L'esprit colonialiste pèse lourdement sur les situations (les boys avancent à coups de fouet et on fait bien peu de cas de ceux qui périssent dramatiquement lors de l'expédition). Le personnage de Jane Parker sert à rétablir l'équilibre, elle qui est finalement la seule à clamer son Amour de l'Afrique et qui reconnaîtra l'humanité de Tarzan. Il n'empêche que le scénario cautionne tristement la profanation d'un lieu sacré et le pillage du cimetière des éléphants. "Tarzan the Ape Man" est malgré tout important dans l'histoire du Cinéma d'aventures. Il offrait alors un dépaysement certain et quelques séquences d'action spectaculaires (combats entre Tarzan et des animaux notamment). On rira par contre doucement de tous les grands singes présents dans le film, les costumes ne sont pas trop ridicules mais ça demeure toujours flagrant qu'il s'agit d'hommes déguisés. Champion olympique de natation en 1924 puis en 1928, Johnny Weissmuller incarne le parfait Tarzan (le réalisateur Woody S. van Dyke n'oublie pas de lui offrir des scènes de nage plutôt bien intégrées au récit). Maureen O'Sullivan resplendit. Les rapports entre Jane et Tarzan prouvent en tout cas que des différences de langage et d'origines ne découle pas forcément l'incommunicabilité. En ce sens le film propose une romance osée et réconfortante. Pour faire frémir les puristes, on peut signaler qu'il existe une version colorisée de ce long-métrage, qui plus est doublée en français (je le sais, je l'ai vue !).